La manière la plus profonde de sentir quelque chose est d’en souffrir. (Gustave Flaubert)

Souvent ceux qui sont capables de réfléchir deviennent malheureux. (Alexis Carrel)

Une conscience trop fine est plutôt un mal qu’un bien et nuit à la santé de l’âme. (Euripide)

Dans mon cours d’histoire de la médecine (certes très intéressant, mais qui aurait avantageusement pu se donner en année préparatoire…), on apprend certaines vieilles croyances du temps d’Hippocrate, à l’origine d’expressions dans notre langage.

C’est ainsi que dans l’Antiquité, l’une des quatre humeurs attribuée au corps humain était la bile noire, froide et sèche, réputée produite par la rate. (Cette bile ne correspond à aucune réalité physiologique aujourd’hui.) La dominance naturelle de la bile noire dans le corps humain se produirait en hiver et induirait une certaine mélancolie. En anglais, la rate se dit “spleen”, comme la mélancolie de Baudelaire. C’est rigolo.

Il en va de même pour l’expression “rhume de cerveau”, qui remonte à cette lointaine époque où l’on croyait que le cerveau s’écoulait réellement par le nez. Tout le monde sait maintenant qu’il s’agit de vulgaire mucus…

Dans la même veine, on expliquait alors le paludisme par une corruption de l’air. Ce n’est pas bête : c’était effectivement les années où le climat était détraqué, trop chaud et humide, par exemple, que la maladie se répandait le plus. Maintenant, on sait que le temps chaud et humide favorise la multiplication de l’anophèle, insecte dont la femelle est le vecteur du parasite responsable de la malaria, le Plasmodium.

CQFD

Bon, je suis sur une bonne lancée ce soir, je continue.

Aujourd’hui, je suis allé fermer mon compte chez Banque de Montréal (BMO). Pourquoi donc ?

Je pense en avoir déjà parlé, mais je ne suis pas certain alors vais expliquer brièvement. En tant qu’immigrant, j’ai pas droit à une carte de crédit avant d’avoir démontré à quel point je suis un très bon client. Un jour, BMO Mastercard m’envoie un courrier à moi, personnellement, pour me permettre d’obtenir une carte de crédit. Comme je le craignais, c’est un refus. Ça c’est pas grave, ce qui commence à m’énerver, c’est que par la suite je reçois deux nouveaux courriers me proposant d’obtenir la carte de crédit qu’on m’a refusé. Là, ça commence à m’énerver.

Puis, vient le moment où je franchis le seuil de Desjardins et là on me donne une Visa sur le champ. Non seulement BMO m’a refusé une carte stupidement (et c’est utile ici une carte de crédit, pas de location de voiture durant les fêtes sans ça) mais surtout leur service consommateur/marketing a été minable. Ça me suffit pour prendre mes cliques et mes claques et tout déménager.

Aujourd’hui, donc, au lieu simplement d’aller à un guichet pour fermer mon compte, je prends un rendez-vous pour expliquer à un directeur financier pourquoi je quitte, pourquoi ma blonde va sûrement en faire de même et en quoi je risque de leur faire une mauvaise pub auprès des immigrants, dont certains sont porteur de pleins d’euros.

Franchement, j’avais l’impression de lui annoncer une bonne nouvelle tellement il avait l’air content. Ils sont heureux que je parte ou quoi ? Il ne prends pas de notes de ce que je dis, écoute souriant, sans même essayer de défendre la position de sa banque, merci au revoir, je suis certain qu’il ne va rien rester de ce que j’ai dit.

Le client est roi en Amérique, c’est ce qu’on m’a toujours dit. En fait, il s’agit d’une grande illusion : le client est toujours accueilli avec un grand sourire certes, mais le client n’a en fait qu’un nombre limité de possibilités au-delà desquelles qu’il gueule, qu’il fasse ce qu’il veut, on s’en fout ouvertement.

C’est vraiment dommage et ça me laisse un goût amer sur notre capacité, en tant que consommateur, d’exprimer nos choix.

C’est la nouvelle mode : pour se donner bonne conscience, les entreprises agro-alimentaires retirent certains produits jugés trop gras/sucrés.

Dans le même ordre d’idée donc, Refreshment Canada, organisme de lobby représentant notamment Pepsi et Coke, a annoncé le retrait des boissons gazeuses dans les écoles élémentaires et collégiales.

Mon dieu, que c’est beau, c’est magnifique, clap clap, bravo.

Ce n’est pas pour autant qu’ils vont complètement se retirer des écoles, c’est juste qu’ils vont nous remplacer ça, principalement par des jus de fruits qui certes apportent pleins de bonnes vitamines mais qui sont pas mal non plus en terme de calories.

Ça me semble assez ridicule d’entendre Coke dire “nous avons entendu l’appel des parents, blablabla”. Ils ont bon dos les parents. Si certains enfants se gavent à ce point de Coke & Co. c’est simplement parce que ces boissons font partie intégrante du repas tel que pratiqué ici.

Il en va de même pour la fameuse junk food. Oui oui, un Big Mac, c’est pratique, ça change un peu, mais on ne peut pas dire que ce soit bon ! Enfin, ça peut être bon comparativement à des plats surgelés pas cher et à des pizzas livrées. On dit souvent que le goût s’éduque et l’une des conséquences de ce manque d’éducation, à mes yeux, c’est de se tourner vers cette bouffe dégueue en la considérant comme ce qui se fait de mieux sur terre. “Trop cool, on mange chez Burger King ce soir !”

Faut pas manger de lait, faut pas manger de viande, pas de féculent avec des sucres, etc… C’est de la pisse de chameau ces régimes de grand-mère. Il faut certes réapprendre à manger, de manière plus équilibrées, mais modérément et avec du goût. J’estime que le plaisir de manger un bon plat va bien au-dela de la quantité et coupe toute envie de junk food tout comme s’habituer à l’eau amène à vouloir de l’eau plus qu’autre chose pour se désaltérer.

Ces histoires me font le même effet que les fumeurs qui portent plaintes contre Philipp Morris et consors, il faut penser à se regarder dans un miroir avant de brailler.

En tout état de cause, il ne s’agit là, à mes yeux, que d’un effet d’annonce, un repositionnement stratégique comme on dit, pour mieux vendre, la santé étant la dernière des préoccupation de Coke et ce n’est en aucun cas une victoire comme certains le prétendent.

C’est aujourd’hui ! Donc, fait relativement peu coutumier au Québec, nous sommes allé nous chercher une galette des rois.

Sauf qu’avec Ebb, c’est pas drole, mais pas drole du tout la fête des rois parce que c’est forcément elle la reine. Non pas qu’elle soit chanceuse (Ebb, chanceuse… impossible), mais c’est seulement que c’est le jour de son anniversaire. Du coup, il faut bien lui laisser la couronne puisque ça fait aussi office de gâteau d’anniversaire.

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Alors, c'est qui la reine ???

Voilà, maintenant vous savez que Ebb est née un 6 janvier, et j’ajoute qu’elle est native d’un endroit fort prisé des chasseurs d’orignaux où le temps va nous gratifier d’un -32°C demain soit -43 avec le refroidissement éolien (Température ressentie en prenant en compte le vent). Le pire c’est que venant d’une des régions très froide du Québec, à savoir l’Abitibi, Ebb trouve le moyen d’être frileuse ! Allez comprendre.

Enfin, bon anniversaire, sweeeeeet heart !