Cette rentrée n’est même pas difficile. Deux semaines de vacances, c’est tellement court qu’en fait, je ne me suis ni déshabituée de la fac ni habituée aux vacances. Donc, pas de retour en classe poussif ou à reculons ; juste une reprise de la routine.

J’attaque l’hématologie et autres trucs sérieux, maintenant, ça ne rigole pas. Il paraît que cette session est ardue et éprouvante (23 crédits obligatoires), alors je vais essayer de ménager ma monture… C’est un marathon d’endurance, pas de vitesse, la médecine.

Nul besoin de vous raconter les deux dernières semaines écoulées, puisque Hoedic s’en est très bien chargé et que j’étais avec lui.

L’un des objectifs que je m’étais fixés pour ces jours à moi était de rattraper mon retard relatif cumulé en matière de films à visionner. Je me suis bien vengée, et c’est maintenant chose faite. En vrac : Balzac et la petite tailleuse chinoise, 8 femmes, Des fleurs pour Harrison, Pirates des Caraïbes, Parle avec elle, Être et avoir, L’Odyssée, et le spectacle de Gad Elmaleh, La vie normale. Bon, tout cela ne vole pas forcément bien haut et est plutôt hétéroclite. Pas de chef-d’oeuvre dans le tas, je dirais, mais du bon divertissement et de l’évasion, oui.

(Après avoir vu les petites classes et leur instit’ filmés en Auvergne, je ne verrai d’ailleurs plus jamais la France comme avant !)

Je crains d’avoir quelque peu cassé les oreilles de belle-maman, avec tout ça. Mais bon, c’était mes vacances à moi aussi, alors hein ;)

Je dois avouer être encore assez fatiguée. Je me sens bien (et très amoureuse), mais pas vraiment pour écrire. Je ne me sens pas émerveillée, passionnée, enthousiaste, motivée, etc. Seulement fatiguée.

Les vacances ont été fortes en émotion, comme si, quand on a l’esprit trop occupé, en temps normal, on ne pense pas assez et on passe à côté des tempêtes.

Alors je vais reprendre tout doucement, en cherchant mes repères et mes limites.

En attendant, demain, c’est moi la reine du jour !

Je vais encore revenir sur ce fléau humain qu’est l’automobile car après plus de deux années de sevrage (un an à Paris et un an à Montréal), j’ai retrouvé durant 5 jours mon statut d’homo automobilus.

Mais, alors que jusqu’ici j’étais tout sauf prudent, je me suis retrouvé dans la désagréable situation d’être mal à l’aise. Récemment je pestais contre Montréal, mais la signalisation de cette ville n’est pas seule responsable de mon agacement et de mes difficultés. Des questions liées à mon adaptation se sont fait jour assez rapidement.

Par exemple les feux (lumières) qui sont souvent situés en hauteur (hors du champ visuel habituel pour des feux) et de l’autre coté de la rue (en France, la lumière se trouve là où on doit s’arrêter) ; résultat, je freinais trop tard et j’ai même carrément raté un feu rouge ! Idem pour les stops qui ne sont pas placés à des endroits habituels pour un français.

Je peux m’estimer heureux de ne pas avoir écopé d’une prune durant ces cinq jours car les fautes de conduites étaient vraiment très très nombreuses. Surtout, j’aurais pu causer un accident. C’en est passé très près quand, allant de Mont-Sainte-Anne à Québec sous la neige, j’ai été incapable de m’arrêter à une intersection (sur une route à 90km/h) alors qu’un gros camion menaçait de démarrer. Bien entendu, la neige nécessite une adaptation très importante (bien que j’ai déjà conduit sur neige).

Il faut dire que j’ai eu du mal avec la voiture et je ne comprends toujours pas comment fonctionne l’ABS, de part mes habitudes je préfère sentir ce que je fais. Il faut dire que ces voitures tout électronique m’énervent profondément : ça bip pour un oui ou pour un non, ça nous enferme dès que les roues font plus d’un quart de roue, ça m’a franchement agacé.

Enfin bref, tout cela m’a rappelé la dangerosité de la voiture. Hier Maman Ebb m’a donné des offres d’emploi parue dans La Presse… pour Québec. Sachant que Ebb ne peut pas, pour le moment, changer d’université, cela impliquerait beaucoup de voyagement en voiture. Je ne suis actuellement pas en situation de faire la fine bouche, donc je vais postuler, mais ça me ferait franchement chier (quoiqu’il y a toujours le bus).

Je veux pas faire mon vieux con, mais je suis passé par la phase c’est vraiment trop le délire de faire crisser les pneus, puis j’ai eu un accident qui aurait pu être assez grave alors que j’étais à basse vitesse. J’ai compris que faire crisser les pneus c’est drole mais 1. c’est débile 2. c’est dangereux. Bref, keep zen sur l’accélérateur et la picole au volant.

De retour de notre petit escapade à Mont-Sainte-Anne, un peu au nord de la ville de Québec.

Bon, je dois avouer être un peu plus attiré par mon lit que par mon clavier, mais d’un autre coté si je ne poste pas ce soir, je ne le ferais pas donc je vais le faire mais brièvement.

Nous avons donc pris la route sous la neige vendredi matin ce qui nous a permis d’arriver à Mont-sainte-anne vers 15h. Nous avons directement filé chez Québec Aventure pour 1h30 de randonnée en traineau à chiens. Je n’étais pas très partant au début, on voulait surtout faire plaisir à Maman, mais j’ai bien aimé au résultat. Un traineau pour deux personnes, 4-5 traineaux à la queue-leuleu avec un guide sur le premier et à nous de “piloter” les chiens à l’aide de Allez Koutchy (c’était le nom de notre chien de tête), Tooooout doux et Wooooooooh. Bref, on avait les commande.

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Le traineau derrière nous

Officiellement les chiens préfèrent quand il fait autour -20°C. J’ai du mal à le croire, je ne sais pas trop. Ce qui fait un peu pitié à la fin, c’est de les voir attachés à un piquet par une chaîne d’un mètre et se mettre en boule sur la neige pour passer la nuit. Comme on nous le disait, aussi affectueux soient-ils, ces chiens sont des animaux de travail et non de compagnie, ils sont donc élevés à la dure. Mais d’un autre coté, ces animaux de travail sont élevés pour… notre loisir. Ça me chagrine un peu ça. À vous de voir si ça vous tente, je tiens les coordonnées de ces gens à votre disposition si vous le souhaitez. (Et si un connaisseur en chien peut nous dire ce qu’il en est de la résistance des chiens au froid, ça serait cool ;).

Ensuite, direction notre condo qui était facilement deux fois plus grand que ce à quoi je m’attendais. En fait, nous avons loué pour 3, mais on peut y rentrer 8 personnes. Une cheminée, un lave-vaisselle, tout le service nécessaire, accès à une piscine, une salle de sport, jacuzzi et sauna… non franchement, je ne m’attendais pas à aussi bien !

Samedi, direction la Capitale pour faire visiter Québec city à Maman. Le chateau Frontenac, la basse ville et les galeries de la Capitale. Rien d’extraordinaire là-dedans mais sous de la pluie verglaçante, nous pouvions pas faire grand chose de mieux.

Et ce matin, avant de partir, un petit 5km en raquettes. Très joli, vraiment. Malgré le léger verglas de la veille, la neige était de très bonne qualité, le soleil au rendez-vous et le sentier en pleine forêt très naturel.

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Le sentier de raquette

À la suite de quoi, retour vers Montréal, nous avons directement déposé Maman à Mirabel. À l’heure qu’il est peut-être survole-t-elle la Nouvelle-Écosse ou quelque chose dans ce genre. En tous cas, j’espère qu’elle a apprécié son séjour ici. Nous, nous avons bien apprécié de faire toutes ces choses de touristiques que je n’avais pas pris la peine de faire depuis mon arrivée. Et puis ça fait bien plaisir de revoir sa maman après plus d’un an.

Bon, demain, c’est chargé, chargé, chargé alors ça vaut bien un bon dodo !

Demain, nous prenons la route, l’autoroute 40 Est, direction : le nord (logique quand on prend la 40 Est, non ?).

Donc voilà, quelques jours à Mont-Saint-Anne pour faire du traineau à chiens et de la raquette (eh oui, ça fait très con à dire, mais c’est comme ça). Priez pour nous pour qu’il ne pleuve pas comme le prévoit la météo pour le moment !!!!

Retour le 5 ou le 6 janvier et de nouveau BONNE ANNÉE 2004 ;)

C’est vraiment une catastrophe. Nan sérieusement.

Depuis hier nous avons une voiture, en location (une Ford Taurus familiale, un gros cul comme pas permis), pour aller faire un tour au Mont-Saint-Anne avant le départ de Maman.

Nous en avons profité pour faire quelques petits tours dans Montréal en plus d’aller dîner à Repentigny dans la banlieue montréalaise. Étant le chauffeur attitré, j’ai donc pu constater, les mains sur le volant, ce que j’entends depuis que je suis ici : Montréal est une catastrophe pour la conduite.

Déjà, les montréalais conduisent comme des ânes : certains se trainent, d’autres accélèrent comme des mules, les distances de sécurité, connais pas et ça déboîte à la va comme je te pousse. Mais s’il n’y avait que ça, ce serait moins pire que Paris, mais non, car les rues s’y mettent aussi.

D’abord, y a les nids de poule, qui sont plus des nids d’orignal (élan du Canada), qui nécessitent de jouer au slalom pour ne pas y laisser essieux, moyeux et pneus. Toutefois, le plaisir ne serait pas total sans la signalisation la plus bancale que j’ai jamais vu.

J’ai entendu un jour une québécoise dire qu’il fallait un doctorat en sciences routières pour se garer à Montréal, c’est vrai. Par endroits il faut une vignette, d’autre on a le droit de se garer sauf les lundi et jeudi de 9h à 10h du 1er mars au 1er décembre (sisi, je vous jure, c’est comme ça dans ma rue).

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Guide de survie des européens à Montréal

Les feux (lumières) tricolores clignottent parfois, sont barrés d’autres fois. Voulez tourner à gauche ? Oui, c’est possible mais seulement hors lundi à vendredi de 7 à 22h. Cependant à la rue suivante, c’est seulement de 7 à 10h et de 15 à 18h. À chaque fois c’est écrit, en assez petit, sur le panneau, ce qui est très aisé à comprendre (même pour moi malgré une assez bonne vue).

L’empilement de panneaux de signalisation, parfois contradictoires, est également une spécialité locale. Bref, mal de tête garanti pour quiconque ne connaît pas, je vous aurais prévenu !