Bon voilà alors ici, à Montréal, c’est pas encore 2004, en France, ça l’est, ce qui me permet de publier mon article le 1er janvier 2004 même si je suis encore le 31, pratique.

En fait, je ne suis pas doué du tout pour les voeux et je suis généralement très conformiste en la matière, je souhaite donc une bonne et heureuse année 2004 à tous les lecteurs et plus particulièrement à ceux que je connais ou avec qui j’ai déjà échangé. Que cette année bisextile vous apporte santé, amour, gloire et beauté, et que vous meniez à bien vos bonnes résolutions.

Vous n’avez pas de bonne résolution ? Vous avez raison car tout le monde sait qu’on ne s’y tient pas en général. Mais bon, pour ma part j’y ai tout de même sacrifié à savoir : me foutre des coups de pied au cul, me foutre des coups de pied au cul et surtout, me foutre des coups de pieds au cul !

Et maintenant, à moi le foie gras !

La troisième tentative fut la bonne, nous avons pu finalement entrer dans le Biodôme.

Dans d’efforts pour ça, c’est tout de même un peu décevant, je pense préférer le jardin botanique. Comme tout petit enfant qui se respecte, j’adorais les zoos et c’était un bonheur de m’y rendre. Le changement s’est effectué beaucoup plus tard quand, travaillant à Milwaukee, j’ai accompagné la famille qui m’hébergeait au zoo de la ville. Toutes ces pauvres bêtes enfermées me faisait vraiment pitié et mon calvaire augmentait au gré de nos balades pour finir par les fauves et éléphants entassés dans des espaces infiment trop restreints pour eux.

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- Pas mauvais ce petit garçon, hein Gérard

Le Biodôme ne se veut pas un zoo mais un extrait de quatre écosystèmes différents (la forêt tropicale, la forêt laurentienne, le Saint-laurent marin et le monde polaire), donc pas d’éléphants tassés dans leur petit parc. Toutefois, on trouve tout de même un lynx, de nombreux manchots et quelques autres specimen qui attirent les foules.

Et même si l’espace qui leur est aménagé est généralement suffisant, le tout fait selon leur ecosystème d’origine, ils ne semble pas vraiment à leur aise. Faut dire que nous n’avons pas eu de chance, tout le monde dormais quand nous sommes passé : le lynx en boule dans un coin, la loutre et le castor dans leur tannière et les manchots somnolants debout.

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Je vooooooole....

Difficile de prendre des photos correctes aussi car malgré l’éclairage assez puissant, ça reste sombre et les animaux assez éloignés. De plus, il faut bien dire que malgré les instructions, nombre de personnes omettent de désactiver les flashes ce qui faisait repartir fissa les quelques bêtes courageuses qui s’approchaient.

Enfin bref, nous y sommes allé, j’ai vu de quoi il s’agit, je ne pouvais pas résider plus longtemps à Montréal sans avoir le Biodôme.

Maintenant, petit sieston parce que nous fûmes réveillé à 9h par la poste, il faut donc que je me rattrape.

Note : Je me sens assez chiant dans ce que j’écris en ce moment et j’ai d’ailleurs largement laché la lecture des autres blogs depuis 2 semaines. Mais je me force à écrire car j’en ai décidé ainsi (très bonne raison n’est-ce pas ?) et que si je raconte pas mes petites sorties maintenant, je ne le ferais jamais.

Mais je compte bien revenir en forme et motivé ensuite, de même que Ebb qui elle a carrément décroché de l’ordinateur depuis le début des vacances !

Malgré notre abonnement annuel au théatre je n’ai pas pu aller voir l’Odyssée d’après Homère l’automne dernier. Heureusement, chose rare, une représentation fut filmée et diffusée sur Radio-Canada récemment. J’ai donc demandé à ce qu’on me l’enregistre et nous l’avons regardé hier soir.

C’est avec surprise que j’ai découvert que Dominic Champagne avait réalisé l’adaptation et à la mise en scène de la pièce, lui qui est surtout connu pour avoir dirigé Varekai et Zumanity pour le Cirque du Soleil (tout autre chose donc).

De fait, je n’ai pas été très surpris de voir une mise en scène assez technologique, très inventive sur certains points, réussissant à utiliser une unique scène pour suivre toutes les aventures d’Ulysse. Toutefois cela amène parfois un peu de confusion, un peu dommage.

C’est tout de même étonnant de comparer cet Ulysse à celui qu’on se représente généralement, bienveillant et victime de dieux sadiques. Bien entendu, l’extrême est représenté par l’adaptation animée Ulysse 31 qui a berçée mon enfance. Dans cette série Ulysse est bon, tellement bon… forcément, c’est un héros pour enfant. En “réalité”, Ulysse a énormément de sang sur les mains, assassinant lors de la bataille de Troie, femmes et enfants. L’histoire se termine comme elle a commencé, par un massacre, de traîtres, certes, mais un massacre. Alors que faut-il en retenir d’après vous ?

En tous cas, si vous avez l’occasion de voir cette adaptation, dont la troupe est partie en tournée il me semble, n’hésitez pas, ça vaut le détour !

On était parti pour le biodôme et finalement, nous n’y sommes pas allé du fait d’une attente de 3/4 d’heure. Nous nous sommes donc retourné vers le jardin botanique, voisin du Biodôme, avec ses serres et son insectarium.

Bon, pas grand chose à dire, si ce n’est montrer quelques unes des 100 photos que j’ai pris durant l’après-midi.

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Des orchidées

Les serres du jardin botanique hébergent plusieurs types de milieux notamment des orchidées mais aussi des cactus, des fougères et autre bégonias.

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Des tits z'écureuils

Pauvres petites bestioles, elles font pitié avec tout ce froid. Ceci dit, elles semblent bien nourries. D’ailleurs, leur familiarité avec les humains montre qu’ils y trouvent leur intérêt… nutritionnel.

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La Chine à Montréal ?

La tour du jardin chinois dépassant de la forêt sur fond de coucher de soleil.

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La belle bête :)

L’insectarium présente, malheureusement, beaucoup de specimen épinglés. Toutefois quelques petits arachnidés se promènent en cage, de quoi donner quelques frissons à Ebb :)

J’en dirai peu de mots, car tout est dans l’indicible magie.

Ça coûte une fortune, la salle en elle-même est un spectacle (sur 4 étages…), mais chaque dollar le valait.

Les costumes, les décors, les danseurs, le talent, le travail, l’effort, la sueur, et l’orchestre au fond de sa fosse…

On retombe en enfance et on se laisse porter par le rêve. Les pensées virevoltent avec les anges.

Qu’est-ce que je peux aimer la musique de ce grand maître qu’est Tchaïkovski ; au moins autant que le ballet classique, à la pointe délicate des chaussons. Un si dur labeur, sous le joug de tant de maîtrise et d’entraînement acharné, pour donner l’illusion d’une ultime légèreté et facilité.

Un magnifique cadeau de Noël. Magique.