Je reviens sur le sida (sur lequel porte mon APP du week-end d’ailleurs), parce qu’une semaine pour en parler, c’est mieux qu’un jour… Histoire de partager les trois billets qui m’ont le plus émue lundi dernier.

Ainsi, il y a le récit de Laurent, celui de padawan et enfin celui de Lisbeï. Pour ne jamais oublier…


J’ai rappatrié tout le contenu de mon ancien blog ici. Surtout, j’ai tout classé par catégorie, histoire que l’accès aux archives soit plus aisé. Effectivement, je suis assez d’accord avec Laurent, le logique chronologique a son intérêt, mais est assez vite limitée.


Au fait, maintenant que c’est terminé, d’où venait ce titre, “Le Voltigeur et l’Impératrice” ? À vrai dire, de pas très loin… C’est la raison pour laquelle je n’ai aucun mal à m’en défaire. Ce sont deux mots parmi tant d’autres que je chéris dans la langue française, pour leur seule sonorité (enfin, le sens n’en est pas abject non plus).


Cette semaine, on nous a introduit aux médecines alternatives (dites douces). C’est vraiment ésotérique, la théorie qui se cache derrière l’acupuncture… On nous a également démontré à quel point l’hypnose peut être un puissant analgésique, au point de pouvoir opérer sous hypnose plutôt que sous anesthésie générale. Dans ce cas, le patient a les yeux ouverts, peut parler au chirurgien pendant l’opération, et ressortir du bloc en marchant… Impressionnant et prometteur. On peut concevoir qu’il y ait des résistances (médicales, entre autres) à une telle méthode et c’est bien dommage.


L’économie : bon, mais elle repart finalement ou non ? J’ai la sensation que l’on nous raconte absolument n’importe quoi dans les médias. “Ça y est”, “ça va mieux”, etc. Je me trompe ? C’est parce que ça repart aux USA et qu’ici il faut attendre encore un peu ? Ou bien, comme j’en ai la vague impression, est-ce que les analystes économiques n’essaient pas plutôt de convaincre et rassurer tout le monde à tous vents, dans l’espoir que ça se réalise (à la façon des astrologues…) ?

L’autre jour j’ai lu un post de Zerotom qui n’en revenait pas de l’utilisation du terme carnet pour un blog.

Je dois avouer que j’aimais bien le terme blog initialement mais depuis quelques temps, j’y suis devenu allergique (allez comprendre pourquoi).

Personnellement, j’aime bien le terme carnet car j’utilise mon… weblog dans une optique de carnet, comme on parle d’un carnet de bord en mer ou un carnet intime. Donc le terme carnet ne me choque pas, au contraire, j’aime bien.

Ceci dit, ce n’est pas un carnet à part entière puisque par carnet on entend carnet papier. Mon petit cerveau a fait le parallèle avec les courriers qui sont également entendu sur papier, donc on a trouvé le terme courriel pour donner la nuance. Donc, pourquoi ne pas faire pareil avec carnet et parler de carnel pour carnet électronique ?!

Bon, c’est vrai, ça sonne un peu kernel, mais on pourrait aussi parler de carnéleur, de carnélosphère, de carnélorhée et déclarer de nouveaux magnifiques noms de domaine comme carnel.com !

Nan ? Bon, d’accord j’arrête. Désolé.

Ceci dit, j’ai été agréablement surpris de voir un auteur du quotidien Le Monde utiliser le terme courriel dans un article (article lamentable par ailleurs, je ne comprends pas que le monde s’abaisse à écrire ça, mais bon).

J’avais raté mon coup lors de la première occasion, mais cette fois-ci, je ne vais pas me priver !

Voici d’où nous écrivons Ebb et moi.

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Des ordis, des ordis,

Bon, c’est simple, ça mange pas de pain, mais c’est efficace.

Hé oui, c’est comme ça. J’aurais vraiment voulu y aller, mais mon cours de ce soir était un TP, un long TP, et encore ça ne me gène pas de sécher un cours, mais un travail d’équipe, ça ne se fait pas.

Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir souhaité partir. D’ailleurs, les gens de mon groupe auraient pris une pause, je l’aurais fait. Pouf, partir, sans laisser de trace, disparaître sans donner de raison, comme je sais si bien le faire.

Ayant sécher les deux derniers cours et n’ayant plus grand intérêt pour ce domaine qui ne fait plus partie de mon futur, les premiers instant furent horribles. Flou total sur les propos du prof et l’objectif du travail, refus obstiné d’essayer de comprendre.

Je me voyais déjà prendre mon sac à dos et aller à La Cabane. Puis à la réflexion, je n’avais pas envie de voir de monde. Je n’avais pas non plus envie de retourner dans cet appartement que je ne connais que trop bien. Je me voyais donc errer, dehors, un peu comme je le faisais plus jeune.

J’ai pris ces habitudes d’errance lors de mes longues journées seul à Ploemel, petite bourgade du Morbihan, loin de tout. Ça s’est poursuivi lorsque, vers 12 ans, j’ai attéri à Carquefou, banlieue bourgeoise de Nantes avec ses pistes cyclables et ses terrains de sport à perte de vue. Je me retrouvai dans une situtation à peu près similaire à ce soir notamment dans les différents sports auquels je m’essayais.

Tous ces sports que je voulais faire mais, étant débutant je me trouvais ridiculisé par mes coéquipiers. Résultat, j’arrivais dans le vestiaire puis, ne me sentant pas à ma place, je finissais par ressortir et errer, à pieds ou à vélo, dans la campagne nantaise.

Le seul sport collectif où j’ai à peu près accorché, c’est le handball (sport inconnu s’il en est en Amérique du Nord). Il faut dire que j’étais bon à un poste qui est tout sauf collectif : gardien de but (pour ce qui ne savent pas, oui, il y a des buts au handball, et des gardiens, comme José Théodore au hockey, mais sans les protections de partout et avec un but plus grand). Le soucis était que devant retourner à Ploemel la plupart des fins de semaine, je fus rapidement écarté de l’équipe principale dont les matches se déroulaient les samedis. Dès lors, je n’étais plus reconnu comme Le gardien de l’équipe et ma période d’errance a recommencé.

Je ne pense pas que cette période de ma vie puisse être considérée comme très agréable même si autour de 13 ans, plus de 10 ans après, je ne suis pas certain de pouvoir très bien juger (et que vaut la vie et l’avis d’un adolescent en début de puberté ?). Cependant, je me retrouve aujourd’hui irrémédiablement confronté aux mêmes sensations qu’à cette époque.

Arrivé dans un nouvel endroit, j’éprouve les plus grandes difficultés à m’y adapter. Pas étonnant, j’ai une nature plutôt casanière, même si j’ai toujours refusé de l’admettre. Je me retrouve à vouloir errer plutôt que de rester en cours, le tout pour finalement abandonner lachement. Rien ne me tente, rien n’accroche. À l’époque, ce qui m’a sauvé, c’est la natation. J’étais “naturellement” bon, ce qui m’a permis d’arriver directement comme numero 2 de l’équipe locale. Respect immédiat et beaucoup de bons amis à la clé.

Ici, à quoi puis-je m’accrocher de similaire pour faire ma place ? La natation ? Je vais à des cours, mais ce n’est pas la même ambiance qu’une équipe qui compétitionne et les entrainements les plus ardus m’ont montré à quel point mon épaule n’est plus capable de fonctionner comme avant mon opération. Je n’arriverai jamais à passer sous le cap de la minutes au 100 mètres nage libre.

J’ai bien pensé aux bloggers, mais je n’en vois que trop peu, trop peu souvent, ce n’est pas un groupe soudé et soudable.

L’université, je n’en parle même pas. Toutefois, j’ai été surpris récemment de voir que tout le monde connaissait mon nom (alors que personnellement je ne connais pas un dixième des élèves par leur prénom). Mais comme souvent, c’est avant tout façade. J’ai bien essayé de faire bouger des choses, c’est sûrement pour cela que je suis connu, mais cette bande de veaux à tout juste daigné bouger une oreille pour faire semblant d’écouter.

Non, cette envie d’aller simplement marcher seul, tourner au gré des intersections, dans le silence de la ville, me renvoie à toutes mes périodes solitaires, toutes ces périodes qui me font dire que je suis effectivement un solitaire. Mais, un solitaire, ce n’est jamais bien vu, me semble-t-il et je pense que c’est de là que vient l’un de mes malaises les plus profonds.

Moi, ça ne me dérange pas d’être seul, ni même d’être morne et un tantinet triste mais c’est le regard qui est posé sur l’être isolé que je peux être qui m’angoisse souvent. Ça me fait culpabiliser, c’est chiant.

*Dans l’embrasure de l’amour,
Avant que l’orage livre ses trésors,
Sa balançoire dans les nuages

Écoute ma voix de fille
Sous la jupe retenue
Le festival de l’averse
Je suis si libre de t’aimer*

Tributaires du vent (Régine Foloppe Ganne)