C’est vraiment la folie de se faire mener en bateau de la sorte.

Moi qui pensais être une bonne questionneuse de patients…

À chaque fois, je me fais complètement mener en bateau. On me ment effrontément.

Heureusement que je finis toujours par tomber sur le dossier, ou sur la résidente en charge du patient, pour savoir la vérité vraie et y comprendre quelque chose.

Parce que sinon, les hôpitaux seraient peuplés de gens qui, à les entendre, n’ont absolument aucun besoin d’être hospitalisés et sont en meilleure santé que moi-même !

Il faut voir qu’une personne âgée a souvent de bien bonnes raisons de cacher des choses. Elle veut rester autonome, chez elle, et craint de se “faire placer”. Alors elle nie en bloc tous ces problèmes déjà pas faciles à avouer, comme l’incontinence, la dépression, les pertes de mémoire, les problèmes d’audition ou de vision, les chutes à répétition…

Et moi, en grande naïve, je n’y vois que du feu. Va falloir élever mon niveau de suspicion. Et éviter de devenir psychiatre ! Parce que la dame de ce matin, “sans antécédents psychiatriques”, était sous antipsychotiques et anti-dépresseurs (après recherche des indications des médicaments aux noms bizarres qu’elle prenait) !

Kicou, Navire, et Neige ont décidé de suicider leur carnet.

Sans parler des autres qui n’écrivent plus ou qui sont partis pour quelques temps.

Bah, c’est dommage, très dommage. C’est en partie égoiste ce que je dis. C’est voir disparaître des amis anonymes (pas tous si anynomes ou inconnus d’ailleurs).

Pouf, a pu.

Dans les trois cas, je trouvais une franchise très agréable, voire de la provoc’, teintée d’une mauvaise de foi de bon ton. Mais bon, il faut croire que ça fait la vie dure.

Comme certains montréalais le savent peut-être, le réseau d’aqueduc de la Ville de Montréal est réputé perdre entre 40 et 50% de l’eau qu’il est supposé véhiculer jusqu’aux petits citoyens qui paient leurs impôts.

La moitié en pertes, on a peine à le croire ! Pourtant, il n’est pas utile d’aller bien loin pour le constater avec une simple paire d’yeux.

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Montréal, chemin de la Cote-Sainte-Catherine

Ça fait par exemple un mois (au minimum), que cette fuite… fuit. On ne s’en rend pas forcément très bien compte sur ce cliché, mais ça pisse vraiment beaucoup. Ça pisse tellement que ça a fait des cavités de part et d’autres du trottoir et qu’il a fallu mettre des plots oranges pour éviter que des passants tombent dedans et… s’y noient.

Imaginez quand, dans un mois, la température extérieure ne dépassera que rarement 0°C et que ça va sûrement geler en surface, mais pas en-dessous, ça ne sera pas beau à voir, à mon avis.

Bon, allez, pour vous convaincre que ce n’est pas un accident, voici ce que j’ai vu cet été.

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Montréal, rue Lacombe

Cette fois-ci, ce fut réparer en deux jour car la route risquait d’en prendre un sacré coup, mais bon, est-ce bien raisonnable ?!

Bon, ceci va se traduire par une lettre de ma part au service de la voirie de la Ville de Montréal, mais je me demande si cette fuite, étant sur un territoire privé, est du domaine de la municipalité (ce qui est expliquerait l’absence de réparation…)

Je suis fascinée de découvrir toutes les ressources électroniques qui existent en médecine.

Cette semaine, on entame un cours de microbiologie, et on a beaucoup de livres à acheter. Bien que 80% de la pédiatrie soit de l’infectiologie, je me permets de douter de l’intérêt d’acheter dès maintenant la Bible du pédiatre, le Nelson (qui est loin d’être donné). Déjà que j’ai en ma possession le petit Harrison (en papier biblique, d’ailleurs) et que j’ai ajouté à ma collection un livre de microbio… À m’éparpiller avec trop de ressources, je vais perdre un temps (et un argent) fou, si je ne me décourage pas carrément avant !

Alors j’ai profité de l’occasion pour m’aventurer sur MD Consult, une base de données contenant plusieurs ouvrages de médecine imposants numérisés (au complet). J’y retrouve ainsi gratuitement le Nelson, si jamais il s’avérait vraiment nécessaire, et bien plus encore… En prime également, la référence même de la microbiologie, le Mandell. (Ce livre coûte, sur le marché, près de 600$ !)

Tout cela s’obtient en étant confortablement assise chez moi, sans même avoir besoin d’aller à la bibliothèque de la santé me battre avec les autres afin d’obtenir un des rares exemplaires. Vive le proxy de l’Université !

L’autre ressource impressionnante est bien sûr Medline, qui permet de trouver toutes les références d’articles publiés récemment et moins récemment… Malheureusement, on ne peut pas toujours avoir accès aux articles en question directement par Internet, même en usant de la liste d’abonnements et de mots de passe de l’Université. Mais on peut tout de même déjà y faire un bon bout de chemin…

Il passe toujours une étoile
Pour nous ôter au troupeau
Il naît toujours une fleur
Pour nous enlever aux oiseaux

Demeure le secret (Max-Pol Fouchet)