Comme c’était prévisible vu l’importance relative du cas étudier, le tribunal où était entendu l’affaire métrobus contre Ouvaton a mis en délibéré jusqu’au 1er décembre. C’est alors que nous apprendrons s’il y a condamnation ou non.

Dans le même temps, j’en profite pour souligner le billet très intéressant de Padawan sur la future loi sur la confiance dans l’économie numérique (connue sous le nom de LEN). C’est le premier non-spécialiste que je vois se pencher sur cette question ardue mais qui concerne toute personne qui a un site internet et bien entendu, tous les hébergeurs.

Ils parlents du cas ouvaton :

La couverture médiatique lors de l’audience de ce jour était assez importante, il est possible que quelques petits reportages soient fait sur ce sujet dans les jours à venir.

Juste après Ouvaton, le R@s faisait également face à un référé pour un cas assez similaire. Pas de nouvelles pour l’heure, mais ça devrait finir par sortir.

Tu es fleuve je suis rive
Je te serre et tu fuis
Voici le calme coude
De ton sommeil en mes bras
Je tiens dans ma nuit
La brassée de la tienne
Tu es le galet poli
Que l’eau ne possède pas
Comme elle je te tiens
Et tu ne m’appartiens pas
Je vais dans la nuit

Demeure le secret (Max-Pol Fouchet)

Malgré la légalisation de la pratique, beaucoup, en Amérique du Nord, continuent de trouver immonde l’idée d’éliminer un être humain en devenir, à l’état embryonnaire ; il se trouve, en effet, complètement vulnérable et sans défense. Et de pleurer la disparition de ce futur - qui sait ? - Mozart ou Einstein. Et de poser des bombes dans les cliniques d’avortement.

J’aimerais ajouter que cette vie potentielle devrait toujours être mise en balance avec la vie, bien réelle celle-là, mais en danger, de la femme qui a besoin de l’avortement. Sa vie qu’elle imagine déjà détruite, ruinée, par cet événement non souhaité et non souhaitable qu’est la grossesse imprévue. Sa vie déjà bien entamée et pas toujours facile.

L’avortement existe depuis toujours. Sa légalisation récente sert d’abord et avant tout à protéger par un support médical la santé de la femme. Qui autrement, s’arrangerait pour avorter d’une façon autrement plus risquée et dommageable. C’est finalement une confirmation de son droit à décider de sa vie, librement, malgré les accidents de parcours, et d’être protégée dans son intégrité par la même occasion.

Après ça, il est certain qu’il faut déplorer le manque de sérieux de certaines, qui en viennent à utiliser l’interruption de grossesse à répétition… comme un moyen de contraception en soi.

Il me semble qu’une telle intervention n’est jamais anodine et doit laisser quelques “séquelles”. Une honte, un remords, un regret, une déprime, une douleur, une amertume… Ce n’est sûrement pas une décision à prendre à la légère. Plutôt un dernier recours, quand toutes les autres possibilités sont épuisées.

Personnellement, placée devant un tel dilemme, j’essaierais d’abord d’envisager toutes les éventualités de mener l’aventure à terme. Quitte à changer mes plans de vie. Quitte à donner en adoption.

Mais je peux concevoir qu’on n’ait pas toujours la force, le courage de faire face. Que ce ne soit pas le bon moment. Que le corps ne veuille pas.

Alors ne pas juger. Et venir en aide, si nécessaire.

Comme vous le savez peut-être déjà, la STM propose d’augmenter de 10% le coût de la CAM (carte d’accès mensuel au réseau de transport en commun de Montréal), ce qui serait la troisième hausse en un an, pour une augmentation totale de 20%.

De plus cette augmentation des coûts pourrait se faire parallèlement à une baisse des fréquences, l’objectif étant de combler le trou d’exploitation de quelques 20 millions.

Le tout face à un gouvernement qui ne semble pas avoir pour priorité les transports en commun (ce qui est dommage car si ma mémoire est bonne, un article faisait récemment le rapprochement entre la qualité des transports en commun et la santé économique d’une ville…)

C’est pour cela que j’ai signé le mois dernier la pétition d’equiterre et que je viens de faire une lettre à destination du Maire de Montréal et du Premier sinistre. Cet envoi de lettre se fait également dans le cadre d’une action equiterre.

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Si vous habitez la région métropolitaine de Montréal ou l’une des huit autres villes de plus de 100.000 habitants au Québec, que vous utilisiez ou non les transports en commun (une hausse du coût des transports en commun se répercutera en partie par une hausse du trafic automobile), je vous recommande vivement de signer cette pétition en ligne.

Dans le message précédent, je laissais entendre que j’expliciterais les raisons pour lesquelles j’ai un carnet, donc je m’execute. À mon avis, on peut trouver dans les raisons initiales de création d’un carnet sa capacité à être pérenne. Ça peut donc valoir le coup de se poser des questions !

Bien qu’ayant découvert les weblogues avant de venir au Québec, je n’y voyais pas d’intérêt : étaler sa vie au vu et au su de tous, ça ne m’intéressait pas plus que ça, ça me semblait plutôt ridicule.

Puis je suis arrivé au Québec et au gré des liens, je suis tombé sur le site de Kicou. Immigré comme moi, l’une des raisons d’être de son blogue est la possibilité de tenir au courant sa famille de son évolution. Là, ça a fait clic. Disons ce qui est, passer mon temps à écrire à tout le monde pour donner des nouvelles, ça ne me tentait pas.

L’idée a mûri, j’en parlais à gauche à droite, je lisais quelques autres sites, à commencer par celui de Stephanie (qui est le premier sur lequel j’ai vraiment accroché après Kicou) puis quelques autres. Ce qui a couronner ma réflexion, c’est le fait que Ebb a commencé son propre blog. C’en était fait, je ne pouvais pas rester sans rien faire !

Mais, en réfléchissant un peu, je me suis rendu compte qu’il y avait d’autres motivations. Déjà, j’avais, peu de temps avant de quitter la France, commencé un carnet, sur papier. Mon but était alors 1. de me rappeler un peu de mon histoire passée 2. de garder une trace de ma vie actuelle, “pour plus tard”. Mais le stylo et le papier ne sont définitivement pas un médium qui me convient, écrire des lignes et des lignes à la main, ça fait bien longtemps que je n’en suis plus capable ! Le seul avantage du papier, c’est que je pouvais dessiner, ce que je ne peux pas faire sur mon carnet web.

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Un dessin de mon carnet papier

Je retrouve aussi dans le carnet un souhait de me forcer à quelque chose de régulier. L’un des choses que je critiquerais volontier chez moi, c’est mon manque de persévérance. Trop souvent je regrette de ne pas être allé au bout de quelque chose. Un carnet, c’est un défi de taille car il n’y a pas de bout, pas de fin, juste la nécessité, pour continuer à le faire vivre, l’alimenter constamment, un peu comme un animal de compagnie ou un bon vieux tamagotchi.

Il faut également souligner que je ne me faisais pas beaucoup d’illusion sur la capacité de mes amis à venir lire un blog régulièrement. Les blogs restent un microcosme d’habitués, tant qu’on n’a pas mordu dedans, on peut difficilement en suivre un. Je voyais seulement Maman pour suivre ce que j’écrivais.

Mais à défaut de garder contact avec mes amis, j’y voyais un moyen de connaître du monde. En effet, Kicou m’avait parlé de YulBlog et le concept me semblait extrêmement intéressant. Bon, mais j’allais pas me pointer à une réunion de blogueurs sans l’être moi-même ! Ouvrir un carnet était le moyen de rencontrer du monde dans cette ville que je ne connais toujours qu’à moitié, un moyen de parler avec d’autres personnes, moi qui ne suis pas un “social” par nature.

Il y a aussi les enjeux un peu moins avouables comme le flattage d’égo, les statistiques de fréquentation, etc. Je ne rentrerais pas dans le détail, nombre de personnes se sont déjà exprimées sur toutes les horribles raisons (exhibitionnisme, volonté d’être reconnu, etc) qui poussent bien des gens à se mettre au weblog. Ces raisons se retrouvent également dans mes motivations initiales alors que, commençant à y prendre goût, je réfléchissais chaque jour à ce que je posterais comme billet si j’avais un carnet, toutes ces petites choses de la vie qu’on garde normalement pour soit et qu’on souhaite soudainement étaler au grand jour.

Un peu plus de deux mois après avoir commencé, que reste-t-il de ces motivations initiales ? Dans un premier temps, j’étais scotché aux statistiques, aussi bien de fréquentation que de publication (publier une fois par jour, sinon les gens vont se désintéresser de moi). Maintenant, je regarde les statistiques de fréquentation, mais un peu moins. Plusieurs fois, je me suis demandé si je ne ferais pas mieux d’arrêter car ce que j’écris est assez plate. D’ailleurs, et c’est sûrement un signe, ma fréquentation baisse ces derniers temps !

De plus, l’occupation ‘Univers des carnets web’ prend facilement une heure par jour, une heure sur les quelques 16/18 heures debout, alors que comme beaucoup, je me plains régulièrement de mon manque de temps chronique, et c’est ce type de considérations, conjuguées à une climat morose, qui pourrait m’amener à arrêter.

Mais malgré mes coups de blues, je continue car j’y vois un “investissement” pour le futur. Eh oui, car je suis un nostalgique par nature (ça fait partie des choses chez moi dont j’aimerais me passer mais on ne se refait pas), et je me complais à me rappeler du passé, à regarder de vieilles photos, etc. Je sais donc que si j’ai le courage de continuer, ça me fera plaisir, dans quelques temps de pouvoir relire ce que j’écrivais peu de temps après mon arrivée au Québec. D’ailleurs, je réfléchis déjà au jour où, ayant suffisamment d’historique sur mon carnet, je pourrais faire un script qui me ressortira au hasard un billet vieux d’un an, de deux ans, etc, pour rire, pour se rappeler.