Voilà, je vais continuer dans la veine du premier message, cette fois-ci non sur les employés de la STM mais sur les cols bleus (techniciens, agents et préposés) de la Ville de Montréal (ouais , cool !).

Donc, vendredi, j’étais de passage à mon ancien boulot pour diverses raisons et on m’a demandé de bien vouloir accueillir un groupe de visiteurs dans la salle prévue à cet effet (qui n’est pas dans le bâtiment principal).

Je me rends donc vers le bâtiment abritant la salle en question. De loin, j’aperçois le véhicule des préposés à l’entretien, j’espère seulement qu’ils ne sont pas en train de nettoyer le sol, sinon, ça va être le bordel. La porte est fermée à clé, je la dévérouille, j’ouvre et là, en plein milieu de la salle, je ne les trouve pas en train d’entretenir, mais simplement de jouer aux cartes !

Faut dire que cette salle, c’est royal pour être tranquille, elle est rarement utilisée, assez confortable et à l’écart, bref, le pied. Après m’avoir demandé si la porte n’était pas fermée à clé, ils ont dégarpi en vitesse, et moi j’ai poireauté pendant toute l’heure de retard du groupe que je devais revecoir.

En tous cas, ça m’a bien fait marré ! Ça prouve quand même que non seulement ils n’ont rien à foutre, mais qu’ils ne se soucient vraiment pas de leur image. En étant un minimum attentif, ils m’auraient vu arrivé car la salle, en rez-de-chaussé, est principalement faite de vitre fumée qui donnent vers l’extérieur : ils pouvaient me voir arriver et de l’extérieur, je ne pouvais les voir. Mais non, ils s’en foutent, aussi simplement que ça !

À moins d’une douzaine d’heures du moment fatidique, je pense que ce sera inévitable : la grêve de la STM ! Enfin de ses 2000 agents d’entretien pour être précis.

On remarquera que c’est tout de même pas mal plus civilisé qu’en France : service normal pendant les heures de pointe (6h à 9h et 15h30 à 18h30) mais rien en dehors.

Alors bon, ça a beau être plus civilisé, ça fait quand même chier. Le contre-coup de ce surcroît de civilisation, c’est que c’est moins pénalisant pour les usagers, ça met donc moins la pression sur la direction de l’entreprise et par conséquent, ça peut durer plus longtemps. Bref, on est peut-être bon pour voir ça se prolonger. Et malgré tout, ça fait bien chier parce que, dans mon cas, pour m’en revenir de mes cours du soir, à 22h, ben c’est mickey !

De plus, je pense que la STM ne va pas faire tant d’effort que ça pour régler la grêve car ça les arrange un peu. Beh oui, parce qu’ils sont dans le trou, la STM. Et pis ils voudraient bien que le gouvernement Charest leur donne du sousou, chose qui n’a pas l’air d’être prévu. Mais, quand on fout la merde, c’est plus facile d’en avoir, du sousou. Bref, ça va servir de moyen de pression indirect sur le gouvernement. Gouvernement qui a l’air assez buté et dont les transports en commun ne semblent pas être la priorité, ce qui corrobore ma vision voulant que cette grêve peut s’étaler sur quelques mois.

17.5°C, c’était la température dans l’appartement hier au réveil… et encore, je suspecte le thermomètre de surestimer car l’autre jour il indiquait 21 alors que je suis certain que ce n’était pas le cas (et je n’ai pas la réputation d’être frileux).

Donc voilà, l’hiver est là, il fait -3°C dehors et avec le vent, la température baisse dangereusement à l’intérieur.

“Ah, mais il suffit de calfeutrer les fenêtres et la porte” répondrait la concierge si je venait à me plaindre d’être en-dessous des 21°C réglementaires de la régie du logement.

Oui, mais ça veut dire qu’on ne peut plus ouvrir les fenêtres pour aérer, que je ne peux plus accéder au balcon pour prendre des photos par exemple. C’est vraiment dommage de devoir, je vais pas dire se pourrir la vie, mais se limiter, à cause de propriétaires très peu regardant.

Enfin bref, j’ai acheté du zip, il ne reste plus qu’à retrouver le fusil dans l’appartement et de mettre la dose, surtout autour de la porte d’accès au balcon, pour espérer passer un hiver qui ne soit pas trop glaglacial !

J’ai une sainte horreur de deux choses en particulier : avoir peur, et avoir froid.

Ma plus grande phobie est qu’il m’arrive un accident (voiture, viol…) en plein hiver. Je ne veux jamais gésir souffrante sur un sol glacial…

Concernant le froid, je n’ai pas de bol, j’en subis les conséquences quasiment en tout temps. La chair de poule, les frissons solennels, les tremblements, les extrémités cyanosées, le corps tendu… Peut-être qu’un jour mes problèmes de thyroïde seront vraiment sous contrôle, mais dans l’immédiat, c’est délicat et ce n’est pas le cas.

Pour ce qui est de la peur, ça va mieux maintenant. Montréal est une ville tranquille et rassurante. Je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie qu’à Paris. Je marchais toujours très vite (habitude que j’ai un peu gardée en fait), histoire d’avoir l’air occupée, pressée, de ne pas donner l’impression d’être une proie facile (ne serait-ce que pour les pickpockets). Pour me donner contenance, aussi, pour ne pas montrer la peur qui me collait incessamment au ventre. Hoëdic pourrait témoigner de ce que je sais bien mal cacher ma peur… Le plus souvent, je m’effrayais toute seule, sur une simple apparence de “brute”. Mais la peur suffit parfois à réveiller l’agresseur refoulé… J’ai encore froid dans le dos rien qu’à me rappeler la fois où je me suis aventurée seule à la station de métro Gare de l’Est, aux aurores.

La femme est l’égale de l’homme. Sauf en ce qui a trait aux agressions physiques gratuites, qui briment sa quiétude et sa liberté. Dans ces cas-là, son corps devient objet malgré elle, et toute dignité tombe.

Bien que ça fonctionne mieux, la situation n’est pas totalement rétablie et l’accès demeure très lent. Je conserve donc une longue durée de cache, donc ne vous étonnez pas si mes articles ne paraissent qu’avec du délai. De même, je fais tourner mon fil RSS au ralenti et j’arrête ping-o-blog pour l’heure car c’est un peu demandant pour le serveur.

Parmi les choses cassés, mes règles de réécriture d’URL semblent complètement fuckées. Résultat de l’affaire, pour l’heure, l’accès à mes billets se fait par une adresse du genre article.php3?id_article=XXX au lieu de blogXXX.html. C’est temporaire, je remettrai ça comme avant par la suite… c’est juste que Google va pleurer sa race mais bon, c’est secondaire !