Ma violette africaine fleurit enfin (après avoir perdu, en deux temps trois mouvements, toutes ses fleurs au moment de son acquisition). Petit rayon de soleil mauve en ce lugubre mois de novembre. Peut-être aurons-nous aussi droit à la première vraie bordée de neige ce soir ou cette nuit ?


Ma 31e et dernière dent, de sagesse celle-là, perce (non sans faire mal). Voilà qui met fin à cette histoire fantastique ayant débuté lorsque ma maman a dû s’extasier devant ma première dent de lait qui pointait le bout de son nez, il y a une vingtaine d’années. En priant pour ne pas avoir à faire arracher tout ça maintenant…


Il n’y a pas que ma plante et mes dents qui fleurissent, la gastro sévit aussi dans la province, il suffit de lire les blogs pour le savoir. Bon rétablissement à tout le monde. J’ai côtoyé hier et aujourd’hui quelqu’un qui l’a attrapée, j’espère être épargnée… Car j’estime avoir assez donné, l’hiver dernier, entre la gastro de ma voisine que j’ai eu l’honneur d’écouter en pleine nuit à travers le mur mitoyen qui n’isole rien du tout, et la mienne propre (peut-être attrapée d’elle ?).


Dans Voir cette semaine :

Pilules et dépression

Cri du coeur à Charest

Les refuges pour animaux débordent, c’est bien connu. Le nombre d’euthanasies inutiles est effarant. Certes, les “lâches propriétaires” qui abandonnent leur petite bête sont légion, mais ce ne sont pas eux qui sont à l’origine de la surpopulation animale et particulièrement féline. (N’empêche, continuez de bien réfléchir chaque fois que vous songez à adopter un animal, ce n’est pas une peluche, il faut s’en occuper tous les jours, ça vit 10-20 ans, etc.)

Sandrine, du site Le bonheur des chats et un peu militante, a un système de pensée à ce sujet bien élaboré. Il est parfois bon de se rappeler ces lieux communs.

Sur la stérilisation et la castration : C’est le tout premier geste à poser, systématiquement, dans le but de mettre fin au massacre des animaux de compagnie dans les SPA et autres refuges. Si vous ne pensez pas être en mesure (pour des raisons financières ou autres) de procurer cette intervention à un animal, mieux vaut peut-être ne pas adopter du tout.

Sur le mode d’acquisition de l’animal : Pourquoi favoriser le recours à un refuge à toute autre forme d’adoption (particulier, animalerie, foire, éleveur) ? Pour faire diminuer l’injection d’argent dans ces réseaux, la demande d’animaux, leur production, et, à terme, leur surpopulation, source de leur misère.

Ah oui, et oubliez le dégriffage. C’est un acte cruel, de convenance, inutile et souffrant. Adoptez un bibelot si vous tenez trop à vos canapés pour tolérer qu’un être vivant y pose sa patte de velours… et de piquants. Car la coupe régulière des griffes et l’éducation permettent très bien de limiter grandement la casse. Martine a aussi trouvé une astuce géniale et amusante : les Soft Paws.

Parfois, on a des bonnes surprises, parfois. Lundi soir, retour d’un intra de droit de l’environnement. Ce qui est bien, dans le droit de l’environnement, c’est que même les questions d’examens sont litigieuses et parfois on pourrait discuter des heures dessus, pinailler sur un mot ou sur la formulation d’une proposition. En d’autres termes, les réponses ne sont pas évidentes, surtout quand on n’a pas d’autre choix que vrai ou faux. Sur la quarantaine de question, j’avais accroché sur une bonne dizaine et je savais que je pouvais m’être planté sans m’en rendre compte à cause d’une mauvaise lecture ou je ne sais quoi d’autre. Résultat : 94%. Bon, franchement, je pense que ce soir-là j’avais la magic touch mais ça prouve aussi qu’en se sortant les doigts du cul, j’arrive à quelque chose, parfois.

Bref, ça m’avait fait finir la journée de lundi sur une note positive… qui ne s’est pas poursuivie longtemps.

[Note à partir d’ici : si vous ne voulez pas lire une personne déprimante s’apeusantir sur propre sort, et utiliser son carnet comme exutoire, je vous conseille d’aller faire un tour ailleurs, allez hop hop hop…]

En fait, ça a commencé à la lecture des commentaires de Navire.net sur son sujet immigrer.com qui m’ont fait réalisé que je l’ai joué à la journaleux façon CNN… avant même que Neige ne l’évoque d’ailleurs. Voilà, c’est certain que si on m’avais fermé mon site parce que j’ai dis qu’untel est con et qu’on me menace d’une amende de 30.000$ j’aurais sauté au plafond, j’aurais crié au meurtre, à l’assassinat de la liberté d’expression. Mais à partir du moment où l’on est pas directement concerné, on se doit d’une certaine réserve, surtout que l’information était (est toujours) partielle. Bon, pour l’heure, rien de ce que j’ai dit n’a été démenti, mais rien n’a été prouvé non plus.

J’avais commencé mon post par “on va peut-être considérer que je réagis de manière excessive et inconsidérée”, bon bah je juge que j’ai agi de manière inconsidérée et que j’aurais pu causer du tort aux personnes que je souhaitais défendre en plus de participer au déclenchement d’une tempête dans un verre d’eau. Sûrement y a-t-il moyen de soutenir le site fermé, en faisant participer d’autres carnetistes/internautes mais est-ce pour autant qu’il faut s’énerver en agitant les bras dans tous les sens ? Bref, c’est un peu comme un lendemain de cuite, on se sent con.

La bonne série a continué quand, souhaitant relancer une entreprise que où j’ai quelques contacts, je fini par appeler le P.D-G qui, par chance, se rappelle de ma face pour l’avoir croisé dans un salon. Pouf, j’envoie le CV (pour la 4ème fois), en spécifiant que je vise un poste plutôt technique. Réponse de la personne : je ne vois pas en quoi ton profil correspond à un poste technique, en revanche, j’en ai parlé à quelqu’un qui t’as vu qui te verrai bien en Ventes et Marketing. On aura peut-être un poste qui va s’ouvrir bientôt, on te contactera.

Mais bordel de merde ! J’ai toujours eu des postes techniques (sauf mon dernier, de 6 mois) et si je ne sais pas ce que je veux faire exactement, je sais ce que je ne veux pas faire : de la Vente et du Marketing. Alors pourquoi faut-il toujours qu’on me propose ce que je ne veux pas ou ne sais pas faire ?

Non parce que c’est pas faute de vouloir travailler, mais je suis nul en Vente, N U L. Alors, admettons que je sois en vente, d’accord. Ça va me stresser de peur de ne pas y arriver, je vais me ravager l’oesophage, et tout le tralala quand on fait un boulot pour lequel on n’est pas fait mais qu’on veut quand même bien faire… Nan parce que si je me suis essayé en environnement, c’était parce que l’informatique ne me donnait pas l’impression d’être un vrai métier où on fait des vrais choses utiles. Selon cette recherche d’objectifs utiles, vous imaginez l’image que je peux me faire des vautours qui font du marketing. Ajoutez à ça Bell et autres qui m’appellent quotidiennement pour me vendre leur merde, au résultat j’exécre la notion même marketing ! (et même si ce qu’on me propose ne consiste pas à appeler des gens chez eux…)

Le soucis, c’est que tout est marketing. Ne serait-ce que pour bosser, il faut être un marketeur, il faut se vendre. Pourquoi ? Je sais pas, surement que les RH ne se posent pas les questions de savoir ce qu’il y a derrière cette vente. Souvent, j’entends l’argument “les employeurs veulent être certains d’avoir une personne avec de bonnes capacités interpersonnelles et débrouillarde”, le tout étant joyeusement amalgamé avec la capacité de se vendre.

C’est de la grosse connerie ! Je me suis toujours très bien entendu avec les personnes avec qui j’ai bossé au niveau professionnel, ça s’est toujours super bien passé, même quand je faisais des semaines de 70h, j’ai toujours su faire ce qu’on me demandait, même quand ce n’était pas de mes responsabilités, bref, selon toute théorie, j’ai le profil.

Mais, Ô rage, je ne sais pas me vendre, je ne sais pas forcer la main aux gens qui ne veulent pas me voir, ni leur faire croire qu’à moi seul je pourrais faire aller leur entreprise mieux ou que je suis tellement bon, tellement bon qu’il n’y a pas de qualificatif suffisant pour me décrire !

À coté de ça, je vois des gens puants, grandes gueules avec des idées à la con mais qui savent se vendre, et ça passe. C’est affreux de voir des cons réussir là où on se plante. Après, ils te sortent d’air suffisant : “Ben, c’est facile, suffit de se sortir les doigts du cul”. Que voulez-vous répondre à ça ? Surtout quand ça vient d’un con, s’il a réussi, comment peut-on ne pas réussir soit-même ? (c’est une des choses que j’ai appris avec le temps, un con n’est jamai totalement con).

Par exemple, il y a une chose que je pense avoir et qui est assez utile, en tout temps, dans le milieu professionnel par exemple : le bon sens. Ça peut paraître stupide, mais tout le monde ne l’a pas. Moi j’estime avoir du bon sens et m’en servir, c’est ce qui m’a permis de généralement m’en sortir jusqu’ici malgré des lacunes ou des erreurs fréquentes. Mais allez dire en entrevue que vous avez du bon sens. C’est pas vendeur, puis c’est difficilement explicable. Allez dire au contraire que vous avez un excceeeeellllent relationnel. C’est très trendy, on peut trouver n’importe quelle sorte d’exemple et contrairement à ce qu’on veut bien dire ça ne se voit pas si facilement.

Bien entendu, il y a un aspect confiance en soit qui joue. Ce qui m’énerve le plus, c’est qu’à une époque j’arrivais à la jouer le gars qui se vend. Je l’ai fait, ça a marché. Ce que j’ai dit lors d’une entrevue était au 3/4 faux. Ça a marché, non seulement j’ai été embauché, mais ça ne m’a jamais posé problème, ça ne s’est pas retournée contre moi. Une fois, avant, j’avais dit la triste vérité. Je n’avais pas été pris. C’est chiant la vérité, c’est pas assez bien. Est-ce que ça fait de moi une personne différente lorsque je travaille ? Bien entendu que non.

Le soucis c’est que j’ai perdu ma confiance en moi, j’arrive moins à cerner ce qu’on attend, les besoins du marché, je ne veux plus dire de conneries ou exagérer de crainte de me faire prendre à revers, je suis aussi beaucoup plus hésitant sur ce que je veux faire ce qui rend difficile la phase d’auto-persuasion précédent une entrevue où l’on se motive pour se dire que c’est dans l’entreprise de nos rêves que l’on va essayer d’entrer pour un job nous correspondant parfaitement, etc.

Mon humeur déprimée a atteint son paroxisme hier, durant un cours de perception du risque.

Il est un endroit, sur l’île de Montréal, où il y a des tonnes de raffineries et autres entreprises chimiques diverses. L’endroit s’appelle Pointe-aux-trembles / Montréal-Est. Tout cette zone industrielle est entourée, assez proche, de quartiers résidentiels. Notre prof, chimiste, toxicologue et spécialiste en perception du risque y vit et nous avons eu droit à la liste des événements plus ou moins graves qui s’y passent.

Ce qui est affolant, c’est le refus de communiquer. Un déversement d’essence dans les conduites d’égouts ? On appelle les pompiers, on bloque la circulation, on pompe, mais on ne va surtout pas dire ce qu’il se passe à la populasse (même s’il y a des risques). Dégagements d’anhydrides sulfureux ? Non non, ça va bien, tout va bien, nous controlons la situation.

De même, il serait utile de mettre en place des plans d’évacuation, d’ailleurs des incendies dans ce coin ont déjà prouvé que ce serait très utile. Réponse : on y réfléchit, on y réfléchit, on communiquera avec vous en temps utiles (certaines entreprises sont implantées là depuis 50 ans…) Ça communique à tout va sur le fait qu’on emet moins de polluant qu’avant, pourtant quand on fait une analyse de l’air, y en a plus, on demande des communications sur les incidents, il n’y en a pas…

Bref, c’est mauvaise foi et compagnie. Quand on entend ça par les media, on se dit que c’est exagéré et tout et tout. Quand on l’entend de la bouche d’un habitant qui en plus sait de quoi il s’agit, arrive à reconnaître certains composés chimiques à l’odeur et qu’on sait le nombre d’incidents voire d’accidents potentiellement graves qui ont eu lieu dans les deux années passées, qu’il n’y a AUCUNE communication faite sur le sujet le tout recouvert un refus quasi-total de mettre en place des procédures d’urgence pour la population, ça fait VRAIMENT MAL AU CUL !

J’ai une idée de la raison pour laquelle ils ne veulent pas mettre en place de procédure d’urgence connue du public ; ça fout les boules. Admettons, vous habitez près d’une raffinerie, parfois ça sent mauvais ou ça fait un peu de bruit mais régulièrement on vous dit que tout est sous controle, que c’est normal et qu’on s’occupe de vous en essayant faire baisser les quantités de polluants rejetés dans l’air. De quoi allez-vous vous plaindre ? Ça reste somme tout acceptable.

Maintenant, on vous parle d’un plan d’évacuation d’urgence où l’on vous explique que si la sirène se met à sonner, il faut évacuer tout le monde dans un périmètre d’un kilomètre. Qu’est-ce que vous allez vous dire ? Que votre voisin peut péter et tout saloper dans un rayon d’un kilomètre ! Ça fait sale, hein ? Alors on fait comme si de rien n’était, on fait rien. Et puis si un jour y a un problème, on trouvera bien un coupable. C’est vraiment dépitant.

Le mois dernier, Pierre causait sur les problématiques liées au système de punch card pour voter aux États-Unis. On nous parlais alors d’une modernisation du système notamment avec des bidules à écran tactile. Mais j’avais lu, notamment sur Transfert, que les bidules à écran tactile n’étaient pas si bien que ça.

Thomas Cantaloube revient sur ce sujet avec des résultats d’élections partielles surprenants, une corrélation de cette surprises avec les endroits où on vote avec des bidules à écran tactile tout aussi étonnante, le tout parsemé de lignes de code des logiciels de traitement des votes qui laissent perplexes.

Comme signalé dans le billet, c’est à prendre avec des pincettes. Mais bon, comment dire, ça commence à faire beaucoup de questions qui tournent autour des machines à vote électronique ! Après la Floride 2000, les machines électroniques 2004 ?

Suivre l’actualité paraît primordial de nos jours, et on le découvre assez tôt dans une vie - disons au milieu de l’enfance.

Je ne sais pas vous, mais moi, les infos, ça me déprime. Sans même parler de la rubrique des chiens écrasés et de ses multiples horreurs, les mauvaises nouvelles qui ne manquent jamais de circuler ont tôt fait d’hypothéquer le moral. Tous les malheurs du monde qui se rajoutent à chaque journée…

Se fermer alors aux informations et vivre sur son île, sur sa petite planète, coupé de tout ? C’est ne pas vivre dans notre société, dans notre coin de pays et dans notre monde.

Ma solution consiste à ne m’informer que par le biais des journaux (sur Internet, ça ne salit pas les doigts en prime). Je trie beaucoup de choses selon mon humeur ; souvent je me contente des grands titres. Ils sont généralement plus sobres, moins sensationnalistes (en tout cas dans Le Devoir et Le Monde ; bien sûr, si on lit Paris Match…). On n’a nul besoin du détail et des images ad nauseam de la tuerie, de l’explosion, de l’accident, de la guerre…

J’ai ainsi moins l’impression de subir les nouvelles, puisque je vais les chercher moi-même (contrairement à une télé allumée, même en bruit de fond, qui nous impose ses macabres découvertes et autres réjouissances quotidiennes).