Il est toujours utile d’avoir une bonne comptine en réserve quand on garde deux enfants. En effet, si l’un pleure, il est dans l’intérêt de tout le monde de savoir l’apaiser avant que l’autre ne soit aussi perturbé, et que la soirée se transforme en cauchemar.

Voici celle qui m’a servi à bercer Juliette, puis Marc-Antoine, hier soir. Je ne sais pas si elle est vraiment connue, ni où (France, Québec…), mais elle a toujours figuré parmi mes préférées (avec le “petit navire”). En plus, elle est très enrichissante et communique déjà, précocement, un certain amour de la langue et des mots.

Trois petits chats

Trois petits chats, trois petits chats,
trois petits chats, chats, chats,
Chapeau de paille, chapeau de paille,
chapeau de paille, paille, paille,
Paillasson, paillasson, paillas-son, son, son,
Somnanbule, somnanbule, somnan-bule, bule, bule,
Bulletin, bulletin, bulle-tin, tin, tin,
Tintamarre, tintamarre, tinta-marre, marre, marre,
Marabout, marabout, mara-bout, bout, bout,
Bout de cigare, bout de cigare, bout de ci-gare, gare, gare,
Garde-fou, garde-fou, garde-fou, fou, fou,
Fou de rage, fou de rage, fou de rage, rage, rage,
Rage de dent, rage de dent, rage de dent, dent, dent,
Dentifrice, dentifrice, denti-frice, frice, frice,
Frise à plat, frise à plat, frise à plat, plat, plat,
Platonique, platonique, plato-nique, nique, nique.
Nique à terre, nique à terre, nique à terre, terre, terre,
Terrassier, terrassier, terras-sier, sier, sier,
Scier du bois, scier du bois, scier du bois, bois, bois,
Boisson chaude, boisson chaude, boisson chaude, chaude, chaude,
Chaudière, chaudière, chaudi-ère, ère, ère,
Ermitage, ermitage, ermi-tage, tage, tage,
Tache de suie, tache de suie, tache de suie, suie, suie,
Suis pas contre, suis pas contre, suis pas contre, contre, contre,
Contrebasse, contrebasse, contre-basse, basse, basse,
Basse-cour, basse-cour, basse-cour, cour, cour,
Courtisane, courtisane, courti-sane, sane, sane ,
Jeanne d’Arc, Jeanne d’Arc, Jeanne d’Arc, d’Arc, d’Arc,
Arc en ciel, arc en ciel,arc en ciel, ciel, ciel,
Ciel couvert, ciel couvert, ciel cou-vert, vert, vert,
Vermifuge, vermifuge, vermi-fuge, fuge, fuge,
Fugitif, fugitif, fugi-tif, tif, tif,
Typhoïde, typhoïde, typho-ïde, ïde, ïde,
Identique, identique, iden-tique, tique, tique,
Tic nerveux, tic nerveux, tic ner-veux, veux, veux,
Veuve de guerre, veuve de guerre, veuve de guerre, guerre, guerre,
Guerre de Troie, guerre de Troie, guerre de Troie, Troie, Troie,
Trois petits chats, trois petits chats, trois petits chats, chats, chats.

D’ailleurs, elle me paraît du genre à plaire au petit Lou, parce qu’elle jongle joliment avec les mots, alors je vais l’envoyer à son papa, au cas où ils ne la connaîtraient pas déjà.

Chacun appelle “idées claires” celles qui sont au même degré de confusion que les siennes propres. (Marcel Proust)

Snob. Préfère voyager debout en première classe qu’assis en seconde. (Gilbert Cesbron)

Le seul moyen de se délivrer d’une tentation, c’est d’y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu’elle s’interdit. (Oscar Wilde)

Des connards, et encore, je pèse mes mots car ce qui bouillonne dans ma tête m’amènerai à dire bien pire que ça.

En 2001, les impôts français me donnent 453 euros au titre de la prime sur l’emploi (premier job) sans que je n’ai rien demandé à personne (j’ai rempli les formulaires qu’on m’a envoyé en mettant la vérité dessus, je suis pas du genre à essayer de piner les impôts…)

En 2002, alors que je suis déjà parti au Canada, cette bande de cons décident qu’ils m’ont donné ces 453 euros à tort et me les redemandent. Forcément, venant tout juste d’arriver à Montréal, j’avais pas une tune, donc je demande un délai qu’ils m’accordent.

Il y a quelques mois, ils m’envoient un courrier m’enjoignant de payer mes 453 euros, ce que je fais en leur envoyant un RIB comme il était stipuler dans le courrier.

Et voilà que ce matin, je reçois un courrier de ces fouille-merde qui me disent que je n’ai pas payé et qui me collent un 45 euros supplémentaire.

Je les conchie cette bande de con, je me torche avec leur papier de merde. En admettant que j’ai fait une erreur dans mon TIP, ou je ne sais quoi, ils pouvaient me contacter, ils ont mon adresse et mon téléphone (houla, mais il faut faire un code pour sortir de la France, c’est compliqué, puis le décalage horaire on comprend pas comment ça marche), j’ai un représentant en France, ils pouvaient faire quelque chose au lieu d’attendre la date limite et m’envoyer quelques temps plus tard un bon gros 45 euros d’amende pour se remplir les poches.

Faut voir que c’est tellement facile de fourrer le monde à l’étranger. Ça me fait vraiment fulminer ces conneries. Maintenant il va falloir que je ressorte tout ma paperasse pour voir si j’avais envoyé ce courrier en recommandé, etc. Va falloir que je les appelle au lever du lit parce que cette bande de feignants se tirent à des heures pas possibles et que, de toutes manières, je sais qu’un appel ne va pas suffir “Ah, moi je n’ai rien monsieur, il va falloir appeler le Trésor public”, “On vous a dit d’appeler ici Monsieur ? Ah non, je ne m’occupe pas de ça”, etc.

Je connais, j’ai déjà testé parce qu’ils m’ont également fait le coup à la suite de ma première déclaration d’impots que j’ai payé à mon départ pour le Canada et que cette bande de cons ne trouvaient plus et me demandaient de payer de nouveau. 5-6 appels et des courriers en recommandés pour leur faire comprendre leur nullité, pour leur faire comprendre comment marche leur propre système de paiement anticipé pour cause de départ.

Mais ils s’en contre-foutent, ils s’en battent les couilles avec une pèle à tarte, c’est pas eux qui payent les appels ni les recommandés, et si nous on paie pas pour leur montrer qu’ils ont tort, ils nous font payer 10% de bonus puis ils nous trainent en justice.

Ah putain, si j’étais en France, j’irais leur faire bouffer leurs yeux à ces mouches à merde !

Voilà qui est fait, je suis allé à ma première rencontre Yulblog(YUL parce que c’est le code de l’aéroport de Montréal… du moins je crois. Si quelque’un pouvait me le confirmer ce serait le top :)) qui, à l’occasion, était très remplie.

C’est rigolo, j’aime bien. Outre le fait que ça me permet de rencontrer du monde, ça donne aussi l’occasion de voir des gens qu’on lit (et qu’on lie) et d’en trouver d’autres à lire (et à lier). Bon, c’est certain que ça fait un peu… geek quand même, mais bon, je ne suis pas à ça près, c’est pas la première fois que je rencontre des gens suite à internet, donc, voilà, je m’assume totalement :)

C’est étonnant de voir la diversité des personnes qui participaient hier soir. Ça allait du retraité à la jeune étudiante (notamment en la personne de ma Ebb). C’est assez inhabituel de voir une vingtaine de personnes aussi peu homogènes autour d’une table de bar. Généralement, autour d’une table donnée, et encore plus dans un bar, on retrouve plutôt des gens “similaires” (bandes de jeunes cool, groupes de vieux alcoolos -bon j’exagère volontairement le portrait, etc :). Et là, pas du tout ! C’est bien, c’est cooooooool.

Les weblogues comme vecteur d’une réduction de la fracture sociale et générationnelle ? Ouais, bon, je m’avancerai pas jusque là, mais bon, y a quelque chose !

En tous cas, j’espère que la liste des personnes présentes sera disponible parce qu’en fait, j’ai parlé à quelques personnes, mais je ne connais pas forcément leur blog :p

Alors voilà, ça m’apprendra à aller à YULBlog… je suis submergée de boulot maintenant.

Mis à part ce détail, c’était bien agréable de rencontrer enfin tous ces gens, histoire de se sentir moins “virtuel”.