Tant qu’à parler de bouffe…

Je n’ai pas peur des OGM, en tout cas pas pour ma santé.

J’ai peur des pesticides, des herbicides, des insecticides, des raticides, des poisons, des hormones… mais pas des OGM. Les OGM permettent de faire la même chose que ce qu’on fait depuis toujours par croisements génétiques : obtenir des êtres vivants un peu différents de ce que la nature avait créé. Il y a longtemps que nous modifions la vie. Même si la série d’acides aminés que j’ingère n’est pas la même qu’avant, suite à un changement de triplets de nucléotides, mon estomac va dégrader tout ça et je m’en sortirai indemne.

Certes, si grâce aux OGM, on produit une plante qui sécrète elle-même son insecticide, alors j’ai peur des OGM. Si on rend une plante résistante aux pesticides, et qu’on peut l’en asperger trente fois plus abondamment, alors aussi, j’ai peur des OGM…

Mais en fait, je suis bien plus terrifiée pour la biodiversité, cette richesse tellement précieuse et inestimable de ce monde. Les changements génétiques induits par l’industrie sont trop brutaux pour s’intégrer harmonieusement à la nature. Les niches écologiques se trouvent profondément bouleversés, les espèces disparaissent comme tombent les mouches… et ça, c’est déplorable.

Je comprends aussi, à la limite, les Français de n’en pas vouloir, avec leur ancestrale tradition gastronomique et culinaire. Le terroir ne peut pas être un produit fourni par une grande entreprise biotechnologique, les aliments raffinés non plus. C’est psychologique, c’est culturel. Et ça aussi, c’est important.

Quant aux promesses pieuses d’aide humanitaire faites par lesdites compagnies, il y a longtemps que je n’y crois plus…

I would prefer not to

Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c’est le seul moyen de prouver qu’on a une pensée libre et indépendante. (Boris Vian)

Un bon chien vaut mieux que deux kilos de rats. (Boris Vian)

Le plus clair de mon temps, je le passe à l’obscurcir, parce que la lumière me gêne. (Boris Vian)

Comme je l’ai signalé précédemment, nous avons été privés de métro pour nous rendre à un party(Oui, Laurent, et les autres, ici, on ne dit pas un panne (mais bien une panne), en revanche, c’est bien un party (qui se prononce vaguement parté)) organisé par immigrer-contact, ce qui nous a donné l’occasion de marcher à travers le quartier Lachine, réputé pauvre et assez moche mais qui n’est pas si pire.

De nouveau en exploration dans mes statistiques de fréquentation je suis tombé sur un referrer(Pour le béotiens, un referrer est un autre site internet qui pointe sur mon site grâce à un hyperlien. Je sais qu’un site pointe sur moi en regardant les statistiques de fréquentation de mon site car le referrer est affiché car le user agent, votre navigateur par exemple, quand il arrive sur un nouveau site, il dit à site par quel merveilleux moyen il en est arrivé là) qui est en fait un article exposant une technique de spam par referrer. Je suppose que si vous avez un blog et que regardez vous stats d’un peu plus près, vous finirez par tomber dessus également.

Comment ça marche : vous voulez augmenter le trafic sur votre page ? Vous prenez une liste de sites (sur un annuaire, par exemple, mais on pourrait aussi imaginer un spider(Un spider est un programme qui va de page en page pour chercher une information, en l’occurrence ce pourrait être des adresses de sites internet)), et vous écrivez (ou pompez) un script qui va ouvrir les sites sélectionnés en mettant comme referrer la page dont vous voulez augmenter la fréquentation. Toute personne qui a des statistiques et qui les regarde va dire “tiens, quelle est cette personne qui me réfère ?” et va aller voir la page. Le tour est joué, vous venez de gagner un clic sur votre page.

Celui-là même qui nous explique comment ça marche a utilisé cette technique pour faire venir du monde sur sa page. Efficace ! Mais pour faire venir du monde, il convient d’utiliser un certain nombre de fois le script pour simuler un grand nombre de clics et devenir visible dans des statistiques cumulatives comme en proposent Spip ou d’autre systèmes dédiés blog (le personnage en question l’a utilisé 3 fois). Le risque, outre l’utilisation même de cette technique, c’est une escalade des faux-clics pour faire venir du monde.

L’autre jour, dans un article je craignais l’utilisation des systèmes de commentaires de blog pour véhiculer de la pub, Karl ajoutait que les wikis serait aussi une bonne cible. Cette technique du double stat whore montre également un certain potentiel. Reste à attendre de voir dans quelle mesure ce sera utilisé et surutilisé.