PR comme public relation.

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Montréal

Oui, non, parce que c’est pas tout de rester dans son coin à chercher du boulot, ou même à travailler comme durant les 6 derniers mois, que je vais faire connaissance avec du monde.

Alors voilà, je sors, c’est décidé ! Là je reviens d’une petite soirée bar, samedi, rencontre avec un ancien de mon école d’ingé et party d’Halloween ensuite, mercredi, soirée YULBlog si j’arrive à sortir pas trop tard de mon cours de modélisation environnementale.

Le truc c’est que malgré tout, c’est pas facile. Pas de sortir (enfin si, mais pas tant que ça non plus) mais de rencontrer du monde et de préférence pas que des français. Parce que ce soir et samedi soir, c’est dans le cadre d’IC (donc des immigrants, majoritairement français), samedi midi, gars de mon école, également français. Bref, hormis YULBlog, c’est que de l’événement franco-immigrant.

Le fait est que pendant mes 6 premiers moi ici, j’ai justement fait en sorte de ne pas aller dans les rassemblements de français, mais faute de mieux, je me suis finalement rabattu de ce coté… et je sais que je ne suis pas le seul à avoir fait ainsi et que je ne suis pas le seul à avoir ces difficultés d’intégration.

D’un autre coté, on peut m’objecter que ceux qui sont dans ce type de rassemblement sont justement ceux qui ont le plus de mal à s’intégrer. Bref, toujours est-il que je ne vois pas trop comment m’en sortir. Jusqu’ici je me suis toujours fait des amis à l’école, puis là je me retrouve sans amis et sans école pour connaître du monde… alors je suis tout perdu !

Bon, toujours est-il que ce n’est pas (uniquement :) en restant devant mon écran que ça va changer donc je vais essayer d’aller traîner mes guêtres dehors et on verra bien ce qu’il arrivera !

In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.

We are the Dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved, and now we lie
In Flanders fields.

Take up our quarrel with the foe:
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields.

Lieutenant Colonel John McCrae, MD (1872-1918)
Canadian Army

*Dr Strauss says I shoud rite down what I think and remembir and evrey thing that happins to me from now on. I dont no why but he says its importint so they will see if they can use me. I hope they use me becaus Miss Kinnian says mabye they can make me smart. I want to be smart. *(incipit)

Un des plus beaux textes jamais écrits en langue anglaise, à mon sens.

Il existe en différentes versions plus ou moins longues, allant de la nouvelle au petit livre.

Une ascension et un espoir fabuleux, suivie d’une chute d’autant plus douloureuse.

Poignant.

Imaginez un jeune puceau de dix-neuf ans, qui somnolait encore dans les limbes de l’adolescence, et n’avait jamais connu que les bla-bla révolutionnaires sur le patriotisme, le communisme, l’idéologie et la propagande. Brusquement, comme un intrus, ce petit livre me parlait de l’éveil du désir, des élans, des pulsions, de l’amour, de toutes ces choses sur lesquelles le monde était, pour moi, jusqu’alors demeuré muet.

Bon, allez, ça fait longtemps que je me retiens, je vais pester un coup et ça ira mieux après.

Raah là là, c’est pas facile d’avoir des voisins ET de vivre dans un immeuble avec des murs en papier de soie (sans compter les fenêtres passe-partout, les conduites d’eau merdiques, les planchers qui craquent, les armoires et portes qui ne ferment pas… mes doléances sont sans fin).

Mes voisins n’ont même pas besoin d’être des gens spécialement bruyants pour m’empêcher quotidiennement d’étudier (ben oui, il m’arrive assez souvent d’étudier quand même), de dormir, et provoquer chez moi des migraines terribles à se taper la tête sur les murs. Il leur suffit d’être des gens normaux et de vivre, parler, manger, avoir des invités, écouter la télé de temps en temps, etc. Je sais tout de leur vie et ils doivent tout savoir de la nôtre. J’entends distinctement le moindre de leurs propos. Notre chambre et leur appartement ne font qu’un. Ce n’est pas de tout repos. Ils sont tellement normaux que je ne peux même pas aller cogner chez eux pour leur demander de baisser de ton ou de volume - ils vivent, tout simplement.

Les boules quiès ? Ça me donne mal aux oreilles, puis à la tête. Une musique, même sans paroles, pour couvrir le bruit ? La cacophonie résultante amplifie les migraines et empêche d’étudier comme de dormir (en réalité, ce dont j’ai toujours le plus férocement besoin, c’est de silence).

Comme j’ai été inspirée de prendre un appart au dernier étage…! Ça pourrait être tellement pire. D’ailleurs, suite au déménagement de voisins, je dirais aussi que les nouveaux venus sont un peu moins chiants. Plus souvent absents. Et quand ils sont bruyants, c’est un peu moins longtemps…

Bref, faudrait vraiment qu’on trouve un appart bien où déménager le 1er juillet prochain. Quelque chose de plus central aussi, pour courailler tous les hôpitaux de la ville.

Ce n’est pas que l’on n’ait pas cherché, le printemps dernier. Mais beaucoup de ce qu’on visitait était encore pire que notre appart actuel (qui a l’avantage d’être esthétiquement joli, très grand, lumineux et - chose rare - que nous y soyions déjà douillettement installés).

Décidément, le marché locatif dans cette ville est rempli de logements tous plus pourris les uns que les autres, de mauvaise qualité, pas rénovés, avec des salles de bain souvent bien répugnantes. Des immeubles bâtis uniquement dans un but locatif, i.e. pour une clientèle de pauvres. (Est-ce une raison ?)

Soupir