Ce soir, comme tous les dimanches soirs, c’était piscine. Sauf que je n’en suis pas revenu aussi bien, physiquement, qu’à l’habitude.

Il y a longtemps, il y a plus de 4 ans, je me suis fait opérer de l’épaule gauche. La natation, sans dire que c’était la cause de problème, en était du moins d’expression. Les entrainements se faisaient de plus en plus souffrants et mon coach me disait que ce n’était rien, que ça passerait en mettant un peu de percutalgine. La douleur et les craquements faisant, j’ai du arrêter les entrainements et me faire balader de spécialistes en spécialistes pour trouver la cause de ces douleurs : radiographie, IRM et finalement arthrographie (que je déconseille à quiconque), le tout pour déterminer que j’ai un soucis au niveau de la coiffe des rotateurs et que pour régler le problème, il me faudrait une belle opération où on ouvre tout pour greffer un bout d’os (prélevé dans le coin de la clavicule) à l’avant de la tête de l’humerus pour limiter les mouvements et éviter luxations et sub-luxations. Chances de réussite : 80%, je tente le coup. Très désagréable, un bras totalement inutilisable pendant plusieurs mois et impossibilité de faire du sport durant 2 ans.

Depuis que je suis à Montréal, j’ai décidé de me remettre sérieusement au sport, notamment à la natation. Jusqu’ici ça allait bien mais ce soir, nous avons eu droit à un exercice avec des paddles.

100 mètres avec les paddles, pas de soucis, je peux y aller gaiement. Oui, mais au bout de quelques longueurs crac, l’épaule.

Bon, je vais pas m’arrêter pour autant

crac

De toutes manières, j’ai fini la longueur avec les paddles, je vais faire mes longueurs sans maintenant

crac

Bon, on va arrêter l’entrainement pour ce soir, ça commence à bien faire !

Pas de douleur particulièrement aigue mais une gêne assez importante. C’est assez frustrant parce que j’espérais tout de même en avoir fini avec cette putain d’épaule. Selon toutes vraisemblance, je pourrais retourner nager la semaine prochaine, mais je vais maintenant devoir me retenir et je sais que je vais sentir une gêne pendant plusieurs jours (à l’instant même, je viens de sentir cette maudite épaule craquer).

Une chose est certaine : malgré tout ce que l’on peut dire, une telle opération se solde forcément par une perte de puissance et de fonctionnalité notoire. Je me demande aussi dans quelle mesure le diagnostic était correct et si je n’ai pas été trop poussé à l’opération. Mais j’en étais rendu à des douleurs dans l’épaule qui me rendait la plupart des sports inaccessibles… Bref, je n’aurais sûrement pas du insister dans mes entrainements intensifs à l’époque, mais bon, à 18 ans, hein !

Toujours est-il que c’est pas la mort, mais ça n’ennuie pas mal tout de même.

Moi à plancher mon cours de droit environnemental pour préparer mon intra de demain et Ebb qui prépare sont exam de pathologie qui arrivera dans le courant de la semaine, la fin de semaine a été studieuse à l’appartement.

Autant dire ce qui est, nous n’avons pas mis le nez dehors, au sens littéral du terme. Avec le temps pourri qu’il fait, je pense que nous n’avons rien manqué ceci dit !

Si vous êtes imprégné par le monde médical d’une quelconque façon, il faut lire Winckler. Son livre La maladie de Sachs est souvent au programme en P1 en France dans le cadre du cours de Sciences Humaines et Sociales (SHS). *Nous sommes tous des patients *est de son côté moins un roman qu’un livre à questions/réponses, qui nous ramène aux éléments essentiels de la relation thérapeutique, comme la communication, l’écoute, l’empathie…

“[…] au Pays-Bas, les étudiants en médecine sont sélectionnés par tirage au sort. Ils sortent du lycée, ils présentent leur candidature en médecine et ils sont tirés au sort. S’ils ne sont pas pris la première fois, ils peuvent se représenter une seconde fois l’année suivante.

Quand je raconte cette histoire on me dit que peut-être, parmi les étudiants qui ne sont pas tirés au sort, il y aurait eu de bons médecins. Mais c’est également le cas en France, à ceci près que la sélection par l’échec est extrêmement humiliante et qu’elle fait perdre deux années à des jeunes gens qui pourraient être heureux ailleurs. […] lorsque quelqu’un veut soigner, il finira par soigner. Il y a bien d’autres professions de soin que médecin.”

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Pourquoi devient-on médecin ?* Je crois qu’on devient médecin pour trois ou quatre raisons, pas plus. L’une est de soigner une souffrance symbolique dans sa propre vie ou dans la vie de sa famille. […]*

Une autre raison de vouloir être médecin, moins avouable mais partagée par beaucoup de gens : parvenir à un statut symbolique. Devenir médecin, c’est en savoir beaucoup non seulement sur la maladie mais aussi sur les structures médicales. Outre le pouvoir sur les patients, outre le fait d’espérer gagner bien sa vie, devenir médecin c’est aussi un privilège exorbitant : faire soigner les membres de votre famille beaucoup plus facilement et beaucoup plus vite que le citoyen lambda.”

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“[…] une étude faite aux États-Unis selon laquelle la proportion de divorces, de suicides, d’alcoolisme, de toxicomanie, de morts violentes, d’accidents corporels, de maladies cardio-vasculaires et de cancers était supérieure parmi les médecins à ce qu’elle est dans la population générale…”

Le quotidien Le Monde se fait l’écho, dans sa publication du vendredi 24 octobre, de deux affaires de pédophilie où les accusés auraient en fait été victimes d’un virus. Soit.

J’aime beaucoup le titre de l’article : “Accusés par un virus”. Un virus fait des victimes, s’attaque à des systèmes, informatiques ou immunitaire, mais n’accusent pas les gens, c’est à l’homme, à la police, à la justice d’accuser. Généralement, d’ailleurs, les gens accusent beaucoup plus vite que la justice.

Dans le premier cas, le présumé pédophile a du attendre 15 mois après la saisie de son matériel informatique avant de se voir notifier ses chefs d’accusation. Entre temps la presse locale avait déjà diffusé nom et adresse d’une personne qui était pourtant présumée innocente. Pour changer, le comportement des medias est loin d’être exemplaire…

Ensuite, on est en droit de se poser des questions sur l’impartialité des enquêtes qui ont été menées. D’abord parce que des contres-expertises ont montré que les ordinateurs des deux présumés coupables étaient truffés de troyens, ensuite que les dates de créations des images incriminées correspondaient aux dernières activations de certains virus et enfin que la présence d’images sur un ordinateur ne signifie pas forcément que c’est le propriétaire qui est coupable ! (surtout quand il s’agit d’un ordinateur de famille).

De plus, si l’on s’en réfère à l’article du Monde, pour l’un des cas, les images étaient pour la plupart des mini-vignettes […] ; et personne n’avait cliqué sur les images pour les afficher à l’écran. Si je comprends bien, cela veux dire qu’ils ont jugés la présence d’images à caractère pédophile sur des vignettes (de combien ? 50, 100, 150 pixels ?), ça semble assez étonnant.

D’ailleurs, qui n’est jamais allé sur des sites pour chercher des sérials ou des cracks pour faire fonctionner des programmes téléchargés sur internet ? Tout le monde sait comme ça marche : avant d’obtenir le code tant désiré, on a généralement droit à une myriade d’images porno en tous genre. Cela signifie-t-il que, si sur l’une de ces photos on peut soupçonner un mineur, on risque l’emprisonnement pour pédophilie ? L’article du Monde (et les autres recherches que j’ai pu faire sur le sujet) ne m’a pas permis d’élucider ce point, mais si c’est le cas, ça fout de même les boules !

En tous cas, cela montre encore la vulnérabilité des systèmes informatiques et des conséquences que cela peut avoir. Cela rappelle également l’importance de mettre en place des systèmes de protection (antivirus, firewall et autre) et d’être assez prudent sur ce que l’on fait sur internet (l’une des personnes dont il est question s’est fait contaminer par IRC).

Cependant, quand j’entends Bill Gates qui met sur les épaules des utilisateurs la source de la propogation des virus de l’été dernier, ça me fait dire qu’il y a un soucis sur la perception des responsabilités qui incombent à l’utilisateur d’un coté et surtout au producteur de l’autre coté.

Après Karl qui se montre sous diverses postures dont certaines suggestives et Thierry qui fait des concours de photos volontiers érotiques (eau & peau, couleur & peau), voici que Laurent de Navire.net nous montre carrément son cul sous prétexte de faire de l’art et de remonter ses statistiques de fréquentation !

Faudra-t-il que j’en vienne également à me faire poser nu pour espérer avoir quelques visiteurs ?!?