Buller v.i […] *2. ** *Fam. Rester oisif ; ne rien faire, se reposer.
Le Petit Larousse Illustré, 1996
Buller v.i […] *2. ** *Fam. Rester oisif ; ne rien faire, se reposer.
Le Petit Larousse Illustré, 1996
Aujourd’hui, j’étais au 4ème colloque québécois sur la gestion des matières résiduelles ; pour ceux qui ne le sauraient pas, matières résiduelles est le terme politiquement correct pour déchets, au Québec.
De bien belles paroles, très vraies : “passer des lois c’est très bien, mais si les réglements qui vont avec ne suivent pas, on peut rien faire !” “Beaucoup de bonne volonté est en train de s’effriter du fait de l’inaction de certains intervenants majeurs”, etc.
A priori, que des choses vraies, qui tombent sous le sens, d’ailleurs tout le monde s’entend et est d’accord pour aller dans le même sens. Miraculeux, magnifique, bravo ! Mais pourquoi ça bouge pas, alors ? Le discours change dans les discussions de couloir : “Oui, untel dit qu’il est d’accord, mais en fait il va contre lors des réunions avec le ministère” “Tel autre veut des financements et va prendre les notres”, etc. (ce n’est pas ce qui se dit mot pour mot, j’exagère volontairement pour que les béotiens en gestion des matières résiduelles comprennent un peu le fond mais les divergences se font tout de même assez vite sentir dans les couloirs).
Mais outre les divergences, qui n’ont rien de spécifique à ce domaine, je vais vous dire où il est le problème : nous avons des intervenants qui pendant 2 jours nous racontent qu’ils faut, sans cesse, rappeler aux gens qu’il faut recycler, qu’il faut appliquer la réduction à la source, on nous rappelle que la quantité de cannettes en alu jetées depuis je ne sais plus quand au Canada est équivalent à 8 ans de production de telle grosse usine d’Alcan, on se demande COMMENT - mais oui, comment, enfin ?! - des citoyens peuvent, encore, de nos jours, ne pas trier leurs déchets !!! Ne voient-ils pas, tous ces gens, que nous bouffons notre planète, mais où allons-nous ?!!!? Disons-nous tous en coeur.
Puis arrive le repas. J’ai un sac plastique à jeter. Coup d’oeil à gauche… coup d’oeil à droit… il y a deux malheureuses poubelles “tout venant” dans une salle recevant plus d’une centaine de convives.
De dépit je vais jeter mon sac plastique (assez peu valorisable ou recyclable au demeurant) et là que vois-je dans la poubelle ? - Mais oui, que voit-il ?
Une bonne dizaine de ces putains de cannettes en alu dont on nous dit qu’elles valent tant ! Qu’elle pourraient couvrir une partie des frais de la collecte sélective si elles ne faisaient pas l’objet d’une consigne, qui marche fort bien par ailleurs… En tous cas, si ça marche bien, c’est pas grace à ce colloque !
Ah oui, ce que j’oublie de dire, c’est que dans la salle à manger, il y avait quelques kiosques d’exposants. Parmi ces exposants, il y en avait au moins trois qui proposaient des sacs poubelles biodégradables, des sacs de couleurs ou transparents, des poubelles compartimentées, non-compartimentées, de couleurs, bariolées, rose, bleu, vert, avec roulettes, sans roulette, des bacs à compost, des bacs à matières recyclables, des qui luisent dans le noir, d’autres qui prennent leurs petites jambes pour se rendre directement au centre de tri le plus proche grâce à un système GPS… et les gens qui organisent ça ne sont pas foutrement capables de mettre des bacs pour les matières recyclables là où toutes ces bonnes paroles sont échangées ! Suis-je le seul à me rendre compte de l’énormité ? Tous ces beaux bacs à poubelles, qu’on ne peut pas utiliser car en démonstration, et ces minables poubelles tout venant comme seule alternative ??
Mais il est là le problème, LÀ, devant nous, il nous ri à la figure et on s’en rend même pas compte.
Je sais qu’en faisant ce genre de billet, je n’aide pas la cause car certains peuvent se dire “si ceux qui prônent les 3R-V (réduction à la source, réutilisation, recyclage, valorisation; par ordre d’importance s’il vous plait !) ne montrent pas l’exemple, pourquoi me ferais-je suer avec ça !”.
Pourtant c’est important, c’est très important ! Ça l’est pour le fait d’économiser des ressources, ça l’est pour limiter les chances de voir un jour un site d’enfouissement se construire derrière chez nous, mais c’est également important pour montrer aux industriels et aux décideurs politiques que la population a fait un choix, que ce choix est celui de respecter l’environnement, que les lois doivent aller dans ce sens et les produits qu’on nous vend doivent également le faire. Sinon, c’est comme de pisser dans un violon !
Je ne suis pas parfait, parfois je fous des matières 3RV-ables (joli barbarisme n’est-il pas ?) à la poubelle, mais une large partie finie tout de même dans le bac de recyclage. Si la majorité des gens font pareil chez eux, au boulot, dans les colloques, en vacances, bref, partout, ça va changer. Sinon personne ne peut se plaindre d’avoir un dépotoir ou un incinérateur derrière chez lui !
Le lit est l’endroit le plus dangereux du monde : 99 % des gens y meurent. (Mark Twain)
La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale. (Françoise Sagan)
Les psychiatres, c’est très efficace. Moi, avant, je pissais au lit, j’avais honte. Je suis allé voir un psychiatre, je suis guéri. Maintenant, je pisse au lit, mais j’en suis fier. (Coluche)
Comme le dit si bien François, la saison du pleurnichage est arrivée, parce qu’il fait froid, moche, sombre et qu’il pleut. On sent notre liberté se restreindre au fur et à mesure, un petit peu plus chaque jour…
Hier, en mettant ma tuque et mes mitaines dans la rue (eh oui, déjà), j’ai entendu un ricanement vulgaire dans mon dos : “Eh babe, it’s not cold yet !”.
Pas moyen de bien se couvrir en paix dans ce pays. Le froid est une notion hautement subjective, à 20 °C en été, on trouve qu’il fait froid ; à -5 °C l’hiver, on trouve ça doux…
Alors peut-on me laisser avoir froid quand ça me chante, c’est-à-dire très souvent et très longtemps ? Merci.
Il m’est arrivé plusieurs fois depuis que je suis au Québec d’entendre dire qu’il était désormais correct de dire un cheval, des chevals.
C’est Ebb, ma référence en martière de français qui la première m’a mis le doute en me disant qu’il lui semblait bien avoir entendu parler d’une telle règle (mais elle-même a toujours utilisé chevaux). Récemment ce sujet était revenu alors que j’étais à table avec 3 stagiaires à mon boulot, et les trois étaient également certaines d’avoir entendu parler d’une telle règle et qui serait même généralisable à tous les mots terminants en -al.
Bon, suite à cela, j’avais fait des recherches sur ‘ternet qui avaient aboutis assez clairement : cheval au pluriel, c’est chevaux. Tout le monde le dit, y compris l’OLFQ !
Moi je suis certain qu’un jour, une personne a dit des chevals et s’étant fait reprendre a du répondre “si si, c’est une règles maintenant, on peut dire des chevals”.
Note : En faisant un superbe effort de mémoire, je me suis rappelé que ce sujet avait été soumis par Kicou durant l’été. Mais c’est pas grave, même si ça fait doublon, je le laisse ! D’ailleurs, je viens de me rendre compte que La grande rousse avait également fait un billet sur le sujet, mais je ne l’avais jamais lu celui-ci
Note 2 : Suite à un message de Neige, j’ai fait quelques recherches qui m’ont amené à découvrir que l’académie française avait fait des rectifications de la langue française dont je n’étais pas au courant. On retrouve sur leur site la liste des nouvelles règles ainsi que la liste exhaustive des rectifications. En tant que personne vicéralement opposée au changement ça me semble assez ridicule d’autant que ça génère pas mal de nouvelles exceptions.
Personnellement, ayant un niveau d’orthographe assez moyen, ça ne change pas forcément ma vie mais bon, c’est étonnant. Puis j’en savais rien en plus !