Sauf que là, ce n’est pas de balises HTML dont je vais parler, mais de balises nautiques, et plus précisément de celles qui me servent de séparateur entre les différentes journées de mon blog.

Petit cours de base, donc, sur les bouées cardinales en mer. Sait-on jamais, au cas où vous vous retrouveriez seul, sur un navire, face à ce type de bouée, ca pourrait vous sauvez la vie !

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Les quatre marques cardinales

Ces bouées, balises, marques (appelez-les comme vous voulez), indiquent généralement un danger proche (souvent un haut-fond) et signifient où se trouvent les eaux saines. Par exemple, une cardinale nord signifique qu’il faut passer au nord de cette bouée, et que c’est dangereux au sud.

Mais alors comment reconnaître ces bouées ? C’est assez simple, ça marche par couleur, par symbole et par lumière (ou feux). je vous ferai grâce du dernier qui est fatigant.

Commençons par les symboles, qui sont les plus simples à retenir. Les cardinales sont surmontées de 2 triangles noirs qui, selon leur orientation, précisent le type de cardinale. Pour le Nord et le Sud, rien de plus simple : les deux triangles sont orientés dans la même direction, vers le haut pour le Nord (le nord se trouve en haut sur une carte) et vers le bas pour le Sud.

Pour la cardinale Est, les triangles sont cul-à-cul et pour l’Ouest pointe contre pointe. Comment s’en rappeler (personnellement, je les ai confondu pendant des années) ? Les triangles cul à cul forment (avec beaucoup d’imagination) un E comme Est alors que les triangles face à face forment un sigma majuscule (oui, ça ressemble aussi à un E, mais ce n’est pas ce qu’il faut voir !) qui, basculé à 90°, forment un W comme West.

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Mnémotechnique

Pour ce qui est des couleurs, on peut s’en rappeler facilement grâce aux triangles. Ces balises sont toujours jaunes et noires. Les triangles, noirs, pointent toujours vers le noir de la bouée. Pour la balise nord, les triangles sont vers le haut donc le noir est en haut et le jaune en bas ; c’est l’inverse pour la cardinale sud.

Pour la cardinale est, les triangle pointent les extrémités, on a donc deux fois du noir, aux extrêmités et du jaune au milieu (noir-jaune-noir). Pour la cardinale ouest enfin, les triangles sont orientés vers le centre ce qui donne jaune-noir-jaune.

Prochaine étape : les bouées de chenal et les dangers isolés !


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Avenue Willowdale, Montréal

Concernant mon billet d’hier sur les minorités visibles, je voulais ajouter que je suis assez étonné de ne pas voir de débat de société sur l’immigration.

Je dirais que pour l’heure ce n’est sûrement pas assez problématique pour provoquer ce genre de réflexion. Malheureusement, le jour où ça devient assez important pour le susciter, il est trop tard.

Une autre raison est peut-être que la personne qui lancerait cette réflexion pourrait être considérée comme raciste “Quoi, comment ça ? Une personne qui pense que c’est mal l’immigration, il est sûrement raciste !”. C’est sûrement un sujet qui mériterait discussion mais c’est tellement dangereux de se lancer sur le sujet, on risque tellement de froisser du monde, dont les représentants des minorités, que personne ne va se jeter dans l’arène.

Et pourtant…

Deux des arguments principaux pour favoriser l’immigration sont l’augmentation de la population et de la natalité et la croissance économique.

Pour ce qui est du second, il est réputé que les immigrants éprouvent des difficultés à trouver un emploi ou de travailler au niveau de leurs compétence. Est-ce que ce sera toléré longtemps par cette population qualifiée de faire des travaux de misère ? J’en doute…

Note : Il ne faut pas croire, par exemple, que les maghrébins, en gagnant le salaire minimum gagneront plus que dans leurs pays. La majorité de ceux qui accèdent à l’immigration peuvent vivre correctement dans leur pays et peuvent perdre lors d’une immigration. Bref, il ne faut pas croire que le Canada (ou le Québec) est un gentil pays qui accueille des pauvres immigrants. Fin de la parenthèse.

Pour le second argument, le taux de fécondité des femmes québécoises est de 1.45, contre 1.5 pour le Canada en général et 1.9 en France, donc c’est vrai qu’il y a de quoi s’inquiéter pour le futur de la population canadienne. L’immigration est une des possibilités, mais pas forcément la seule. Personnellement, je suis vraiment étonné de la charge (financière) que semble représenter un enfant ici. On nous parle de REEE, on nous fait même des publicités qui prennent pour argument indirect que ça coûte cher d’élever un enfant et que c’est une raison pour dépenser moins pour tel ou tel produit !

En d’autres termes j’ai vraiment l’impression que les canadiens craignent la charge financière que représentent des enfants, ce qui peut être un élément de ce faible taux de renouvellement de la population. Pourquoi n’y aurait-il pas des questions concernant la pertinence de mettre en place une véritable politique de natalité plutôt qu’une campagne de recrutement dans les autres pays du globe ?

Dans une optique “capitaliste”, il est certain que l’immigration de têtes déjà bien pleines est plus intéressante qu’une politique sociale qui va coûter pas mal plus cher par tête de pipe, mais à quel prix ?

Peut-être que le Canada arrivera à mener une politique d’immigration telle qu’aucun autre pays n’a réussi à le faire, mais je reste sceptique et ça ne dispense pas pour autant d’un débat de fond sur le sujet.

Dans ma fac, on facilite (en tout cas plus qu’ailleurs) l’acceptation d’étudiants après qu’ils aient complété un bac, une maîtrise ou un doctorat dans un autre domaine d’études (de préférence connexe).

Ces étudiants (avec parfois aussi une certaine expérience de travail) ont le privilège de pouvoir sauter la première année, imposée aux pré-universitaires : l’année préparatoire. Les études de médecine durent tout de même encore un minimum de 6 ans, bientôt 7, ne serait-ce que pour devenir généraliste.

De 140 l’an dernier, nous sommes passés à 220 cette année (pénurie de médecins oblige). Si si - même que nous sommes la plus grande fac de médecine au Canada.

Ça fait tout de même 80 personnes qui, pour devenir médecin en bout de course, auront passé beaucoup de temps à faire autre chose. C’est ainsi que l’on croise, dans ma classe, des pharmaciens, des physiothérapeutes, des infirmières, un chirurgien maxillo-facial (dentiste spécialisé !), un véto, une avocate, un ambulancier, une sexologue, des psychologues, des biochimistes, des chercheurs, des biologistes… Plusieurs ont plus d’un bac derrière eux.

Certes, ce n’est pas forcément du temps perdu, c’est toujours très enrichissant et ça peut être mis à profit dans leur nouveau domaine. Et puis parfois, il s’agit d’une sincère réorientation, une prise de conscience tardive de ce qu’on aimerait réellement faire. Mais bien souvent aussi, il s’agit de candidats pré-universitaires qui ont été refoulés au moment de l’admission et qui ont dû choisir autre chose par dépit, en attendant. Cet autre programme ne leur ayant visiblement pas assez plu pour leur faire oublier leur rêve initial.

Alors c’est peut-être un peu dommage de réserver autant de places aux universitaires. Ça fait presque autant de jeunes gens refusés qui devront “perdre du temps” et revenir cogner à la porte plus tard.

Enfin, c’est certain que dans une perspective nord-américaine, on peut déjà se compter chanceux. Ailleurs au Canada et aux États-Unis, il faut impérativement avoir un premier diplôme universitaire pour pouvoir entamer des études de médecine.

Chose certaine, il ne faut pas compter les années. Dire que je me plaignais de trouver ce parcours (linéaire dans mon cas) bien long…

Qui a parlé d’étudiants éternels ?

“En période de guerre, les Américains craignent en premier lieu la froideur de l’accueil (à 64 % selon un sondage Gallop publié en février 2002)”, affirme le USA Today.

Et l’acteur Vince Vaughn de raconter son anecdote. “En Angleterre, des filles nous draguaient et nous demandaient si nous étions Américains. Nous avons finalement répondu par l’affirmative. Elles ont aussitôt tourné les talons en déclarant qu’elles avaient espéré que nous fussions Canadiens”, explique-t-il.

“Comment ça Canadiens ? Depuis quand est-il plus cool d’être Canadien ?”