À 15 ans du matin j’ai pris par un drôle de chemin
des épines plein les bras
je me suis troué la peau mille fois
À 18 ans du matin j’étais dans un sale pétrin
[…]
À 18 ans du soir j’ai perdu la mémoire
À 20 ans du matin j’ai rencontré l’amour
qui devait rimer avec toujours
il a rimé avec hier
[…]
À 24 ans du matin la mort m’a serré la main
et en me tapant un coup dans le dos
elle m’a dit salut et à bientôt
[…]
Ça fait du temps maintenant
inexorablement passe le temps qui tue les enfants

C’est encore une fois Leeloolène qui m’a fait découvrir ce chanteur français, sidéen, à la voix pénétrante. À mon retour de France, j’étais alors dans un blues assez profond, et c’est sur ses chansons que je me suis bercée et remise. Je vous laisse découvrir sa poésie.

D’abord, j’ai eu le plaisir de trouver hier sur mon système de commentaires mon premier troll(Normalement, cela pointait sur un commentaire assez désobligeant pour les français, mais ayant flingué ma base récemment, j’ai perdu tous mes commentaires, y compris celui-ce que j’aurais volontier gardé pourtant). Ça m’a d’ailleurs donné l’occasion de lire cet assez bon article d’Uzine.net sur le sujet.

C’est bizarre car je suis presque content d’avoir été trollé (délicieux terme n’est-ce pas ?). Je pense pouvoir dire que je suis content car ça me prouve qu’il y a en ce bas monde des personnes ô combien plus connes que moi ! C’est réconfortant quelque part (bien que ce soit assez bas comme raisonnement).


Ensuite aujourd'hui est mon dernier jour de travail, fantastique n'est-ce pas ? Je ne peux pas m'empêcher de me satisfaire de cette fin et de ne pas avoir de boulot de remplacement. Les cours plus un emploi à temps plein, c'est vraiment harassant... et encore mon boulot actuel n'est pas exactement ce qui se fait de plus difficile.

Je connais des personnes, notamment des immigrés comme moi, qui arrivent en ce moment au terme de leur maîtrise, qu'ils ont souvent fait en 3-4 ans à temps partiel avec un boulot à coté. Pire, je connais même personnes qui sont devenues ingénieur après 10 à 12 années de cours du soir au CNAM ! Je n'ai pas à pour habitude d'admirer des personnes, mais ceux-là font vraiment preuve d'une persévérance impressionnante.

Pour ma part, j'hésite : continuer les cours, chercher un boulot ? Je me laisserais bien tenté par du travail à la pige. J'ai deux propositions de petits travaux à réaliser, un peu comme travailleur autonome. Ce pourrait être l'occasion de se faire une certaine expertise et de se lancer seul. Malheureusement, je ne me pense pas assez solide pour négocier des contrats et gérer tout ce qui est administratif et qui m'emmerde profondément.

Enfin ça caille vraiment ! Ce matin, au réveil, il faisait 1.1°C et ce fut vraiment difficile de sortir dehors malgré la laine polaire fraîchement ressortie. Je viens de tomber sur une photo que j’ai prise le 25 septembre et je me rappelle que j’étais alors en T-shirt et que je crevais de chaud. Ça change tout de même assez vite. Bah, il faut s’y faire, c’est comme ça le Québec !

En ce deuxième jour d’octobre deux mille trois, le maire de Montréal, Gérald Tremblay a signé avec quelques 70 partenaires la Déclaration de principe de la collectivité montréalaise en matière de développement durable.

De quoi s’agit-il ? Eh bien amis montréalais vous serez heureux d’apprendre que le maire a pris en notre nom plusieurs engagements de principe tels que l’avenir de Montréal doit s’inscrire à l’enseigne du développement durable.

Je ne vous ferai pas la lecture de cette déclaration qui est disponible en ligne sur le site de la ville de Montréal mais j’ai quelques remarques concernant cette déclaration. Sur le fond c’est un point positif : plusieurs intervenants se sont retrouvés autour d’une table pour mettre au point un plan stratégique tourné vers le développement durable et l’ont signé. On remarquera des acteurs assez inattendu à coté de la Ville de Montréal tel Greenpeace, qui fait partie des signataires.

En signant avec force conviction cette déclaration, la Ville de Montréal se met elle-même face à la nécessité d’agir et de respecter ces principes énoncés.

Mais on regretta le fait que ce ne soit qu’une déclaration de principe et non un engagement ferme sur des décisions précises.

J’étais présent ce matin à la cérémonie de signature et nous avons eu droit à un discours enflammé de Gérald Tremblay. Il nous a livré sa vision brute de ce que devrait être Montréal, une ville d’innovation permettant d’atteindre des objectifs de développement durable. Cependant, certains arguments prêtaient franchement à rire dans le contexte actuel. En effet, parler d’innovation, de leadership environnemental ça ne laisse personne dupe.

Parmi les arguments de ce leadership on retrouve par exemple la gestion des matières résiduelles. On ne peut pas dire que le moment soit très bien choisi : la CMM (communauté métropolitaine de Montréal) vient de sortir son plan de gestion des matières résiduelles qui est loin d’avoir fait l’unanimité, il est plutôt décrit comme très peu entreprenant et ne rencontrant pas du tout les objectifs gouvernementaux fixés pour 2008. Tout le monde s’entend d’ailleurs pour dire que la CMM va obtenir un report à 2013 ce qui entraînera des demandes similaires de la part de toutes les MRC (municipalité régionale de comté) qui elles aussi se sentent en difficultés sur ce dossier. En d’autres termes, les objectifs de réduction des déchets qui finissent dans les sites d’enfouissement devraient assez rapidement… finir à la poubelle !

Comme autre argument il y avait aussi l’existence d’un système de transport en commun à la pointe en Amérique du Nord. Ça fait mouche le lendemain d’une annonce d’une possible augmentation de la CAM de 30% (alors qu’elle a déjà augmenté de 8% durant les 6 derniers mois).

La crédibilité de ce document peut donc sembler douteuse quand l’instance en charge de mener tout ça à bien, la Ville de Montréal, se félicite d’une situation qui n’est pas très reluisante. Pas très reluisante mais pas exceptionnelle non plus. La plupart des métropoles mondiales n’arrivent pas à embrayer sur des politiques qui tiennent la route pour faire suite à Rio 1992. Mais Montréal est une ville définitivement restée dans les années 70 et cela lui ferait le plus grand bien de se renouveler à travers une politique de développement durable et de se donner un véritable avantage par rapport aux autres villes nord-américaines. Pour l’instant, le leadership avancé par certains est seulement dans leur tête !

Les prochaines dates importantes pour l’environnement à Montréal ? Eh bien, je dirais les audiences publiques qui vont être tenues d’ici le mois de décembre dans le cadre du plan de gestion des matières résiduelles ; possiblement de l’action en prévision.

“Prendrais-tu un p’tit gratteux?”
Me dit l’caissier au dépanneur
“Enweye le gros, sors ton p’tit deux
Être millionnaire c’est le bonheur”

[…]

Aujourd’hui ça’ un peu changé
Les gars sont tous syndiqués
Ça jase trois-quatre autour d’une pelle
En r’gardant le plus jeune faire du zèle

[…]

Un robineux quête dans la rue
Au pied d’un grand building en verre
Y va passer inaperçu
À la sortie des actionnaires

Et l’premier-ministre fait semblant
Qui s’en fait pour les pauvres gens
Alors qu’on sait qu’y est au service
Des fortunés et d’leurs business

[…]

C’est ça l’problème de ma patrie
Y’a pas personne pour s’indigner
Contre la fausse démocratie
Qui sert les riches et les banquiers

Dans cette contrée peuplée d’ignares
‘Faut pas trop s’rappeler d’son histoire
Ici y’a juste les plaques de char
Qu’y ont encore un ti-peu d’mémoire…

[…]

Les Cowboys fringants… Voilà un groupe plus québécois que les Québécois eux-mêmes. Et un peu revendicateur sur les bords. Il suffit de lire leurs textes pour en être convaincu.

À la base, il s’agit de musiciens foncièrement simples, tous originaires de Lanaudière (avec sa désormais renommée culture de banlieue). Ma maman et mon frangin sont allés à l’école avec certain de leurs parents ou les ont eu pour professeurs. En fait, les membres du groupe sont tellement simples qu’on se fait la réflexion, en regardant leur DVD, qu’ils sont un peu ratés et n’auraient pas donné grand-chose sans la chance de la popularité.

J’aime particulièrement la violoniste ; là encore, les airs et les accords qui naissent sous ses doigts ne manquent pas de nous rappeler les gigues et les rigodons “bien de chez-nous” - en plus raffiné peut-être. Bref, c’est une musique très prenante, ça se laisse écouter et ça bouge bien.

Et je suis aussi d’accord avec certains de leurs principes, comme la simplicité et les concerts pas cher. D’ailleurs, ils remplissent le Centre Bell le 30 décembre… avis aux amateurs.

Internet. On ne sait pas ce qu’on y cherche mais on trouve tout ce qu’on ne cherche pas. (Anne Roumanoff)

Nous ne pouvons pas toujours changer le monde, mais nous pouvons changer d’idée. (Gérald Jampolsky)

La vie qui aurait pu être
est cachée dans la vie qui est.

(Njabulo S. Ndebele)