Suite à message de Neige sur le sujet Bush et l’environnement, je suis allé faire un petit tour sur différents sites web traitant des thèses créationnistes.

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Non à l'entropie !!

C’est tout de même assez inquiétant comme mouvement. Je ne rentrerai pas trop dans le domaine technique car ce qui m’afflige, c’est que dans l’article proposé par Neige, les “chrétiens” demandent que la seconde loi de la thermodynamique soit révoquée (repealed).

Mais ce n’est pas parce qu’il y a le mot loi, que c’est à un tribunal de trancher si cette loi est valide et même si elle doit figurer dans les manuels scolaires… Il faut bien comprendre que les théories, même celles apprises à l’école sont susceptibles d’être fausses ou biaisées… même les plus basiques. À défaut, on apprend aux élèves ce qui est le plus vraisemblable, comme la seconde loi de la thermodynamique qui colle jusqu’à preuve scientifique du contraire décrit la “réalité”.

Je vais vous laisser avec cette phrase d’un sénateur du Kansas qui montre la manière dont certains essaient encore de tordre la science parce qu’elle va à l’encontre de leur vision de la vie. La seconde loi de la thermodynamique est donc considérée par ce sénateur comme “a deeply disturbing scientific principle that threatens our children’s understanding of God’s universe as a benevolent and loving place”.

En traduction littérale ça donne que la seconde loi de la thermo est “un principe scientifique profondément dérangeant qui menace la compréhension qu’ont nos enfants de l’univers de Dieu comme lieu d’amour et de bienveillance”.

Moi, ça me fout les boules !

Il faut citer une dernière fois la bouleversante formule de Pavese, dans son journal intime : “Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer ta faiblesse sans que l’autre s’en serve pour affirmer sa force.” Cet amour-là est le plus rare, le plus précieux, le plus miraculeux. Vous reculez d’un pas ? Il recule de deux. Simplement pour vous laisser plus de place, pour ne pas vour bousculer, pour ne pas vous envahir, pour ne pas vous écraser, pour vous laisser un peu plus d’espace de liberté, d’air, et d’autant plus qu’il vous sent plus faible, pour ne pas vous imposer sa puissance, pas même sa joie ou son amour, pour ne pas occuper tout l’espace disponible, tout l’être disponible, tout le pouvoir disponible… C’est le contraire de ce que Sartre appelait “le gros plein d’être”, en quoi il voyait une définition plausible du salaud.

André Comte-Sponville (Petit traité des grandes vertus)

Voilà, j’ai enfin vu la fameuse mise en scène du Hamlet de Shakespeare au TNM hier soir. Je ne connaissais pas l’oeuvre du maître et ça m’a semblé une occasion rêvée pour m’y initier agréablement.

Appréciant généralement les pièces courtes (1 ou 2 heure(s) sans entracte) et vivantes, j’appréhendais un peu la lourdeur de celle-ci : 4 heures et 2 entractes. Surtout que le vendredi soir, je suis crevée par le manque de sommeil cumulé de toute la semaine. J’avais par ailleurs une idée assez sombre et glauque de ce que devait être cette oeuvre torturée.

Mais finalement j’aurai rarement été aussi émerveillée par une pièce. Elle a sûrement été modernisée (il faut voir le décor) et un peu revisitée, et de l’humour y a été ingénieusement insufflé. Le magnifique langage shakespearien a été en outre remarquablement mis en valeur dans la bouche de Charles Berling. La performance soutenue des acteurs mérite d’être saluée.

De quoi me consoler un peu d’avoir manqué la récitation des Contemplations de Victor Hugo par Philippe Noiret, ainsi que la pièce Henri et Margaux d’Évelyne de la Chenelière. (Voilà ce que c’est que d’être trop pris par ses études.) En plus d’avoir un nom bien noble, cette dramaturge (actuellement de loin ma préférée) écrit des pièces suberbement lucides, dans lesquelles elle joue souvent en prime (parfois avec son conjoint Daniel Brière), pleine de sa maturité de jeune maman et d’une profondeur impressionnante pour son âge. Heureusement, je verrai au moins *Des fraises en janvier *cet hiver…

Impossible de me connecter à mon interface de rédaction de message pendant toute l’après-midi. Finalement j’arrive à avoir le formulaire pour m’identifier, je rentre mon login, réponse de spip : “L’identifiant « xxxxx » est inconnu.”

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Je réessaie, pareil… encore une fois… rien à faire, il ne veut pas entendre parler de moi.

Je vais voir dans la base de données mysql de quoi il en retourne… gloups : la table auteur n’est plus, n’est pas… enfin de toute évidence y a un gros soucis avec, pas même moyen d’accéder à sa structure.

Heureusement, sur la même base, j’ai un autre spip qui tourne pour site sur l’immigration au Canada. A tout hasard je droppe l’ancienne table qui ne marche plus et je la remplace par une copie modifiée de la table équivalente de Destination Canada et… ouf ! Ça marche.

Je sais pas ce que j’aurais fait sinon !!! :(

En marchant ce matin entre mon arrêt de métro et mon boulot, je me suis rappelé à quel point j’ai été mauvais sur un point durant l’entrevue. Voulant tester mon anglais technique, mon interlocuteur m’a demandé de lui expliquer le relativité générale puis l’effet photo-électrique.

Dans un cas comme dans l’autre, je ne m’en rappelais que très très partiellement et en plus je me suis mélangé les pinceaux en anglais. Bref, sûrement que ce que je disais ne voulait rien dire ! Dommage car pour tout le reste, je m’étais plutôt bien débrouillé. J’espère que ne me suis pas trop grillé. En tous cas, je suis pas mal moins satisfait de cette entrevue que je ne l’étais hier :(

Ceci me confirme deux choses :

  • il va falloir que je fasse quelque chose pour mon anglais ! Mon niveau était nettement suffisant en France, en revanche ça ne l’est plus ici. Mais que faire ? Je ne regarde quasiment jamais la TV, donc décider que ce vais la regarder en anglais ne m’apportera pas grand chose. Lire ? Ouais, ce serait sûrement une bonne idée. De toutes manières, une fois que j’aurais fini mon Kundera, j’ai un codex de perception du risque d’une bonne centaine de pages à lire et c’est à 80% en anglais ; ce sera un début. L’idéal serait de parler anglais, mais avec qui ? Je ne connais pas d’anglophone ici. J’ai bien essayé de faire incursion car le golf où j’allais était dans une zone de Montréal totalement anglo, mais les responsables du golf sont des cons… je vais pas filer mon fric à des cons rien que pour le plaisir de causer anglais !

  • Il faut absolument que je me procure le Cosmos de Carl Sagan. C’est le premier livre grâce auquel j’ai réussi (à une époque) à comprendre clairement ce qu’est la relativité restreinte et générale et pourtant, c’était en anglais ! De plus, c’est un livre fascinant bien qu’assez ancien.

N’empêche, moi qui me suis toujours gargarisé d’avoir une bonne culture scientifique et notamment physique et astrophysique, j’ai un peu l’air d’un con à ne plus me rappeler les concepts généraux d’Einstein… :(