Comment s’est finalement passée cette journée ? Par grand chose à dire en définitive, pas de quoi sauter au plafond, ni de quoi être déprimé.

En fait, si mon premier message sur ze entretien du jour était en forme d’interrogation, c’est qu’il n’y avait pas de poste réellement ouvert, mais juste des possibilités.

Comme je l’avais signalé, je voulais plutôt éviter un poste de commercial et de toutes manières je ne me sentais pas à niveau pour le faire. Durant l’entretien j’ai appris que c’était pour un commercial 100% US. Les canadiens, je les comprends, ça va, mais les américains c’est souvent plus poussif.

Bref, durant l’entretien je pousse vers ingénieur mais mon interlocuteur me répond que les postes d’ingés sont gelés pour l’heure car ce n’est pas de ce coté que l’entreprise veut se développer. Finalement, il fini par regarder mon CV et se rend compte que j’ai fait pas mal d’info. Il m’avoue ensuite que l’entreprise cherche un développeur-ingé pour leur développer un modèle de simulation et que je correspondrais éventuellement au profil recherché. Yahhoo!!! Pas si vite : 3 personnes ont déjà été embauchées à ce poste… et ne sont plus dans la boîte !

Je pense que c’est un poste dans mes cordes, mais ça risque d’être méga-touchy ! Bref, résultat des courses : ils sont tous débordés en ce moment car ils doivent sortir un nouveau produit et la personne en charge de superviser le développement en question est absente (la personne que j’ai rencontré est commercial donc il n’avait pas la moindre idée de si je pouvais correspondre).

Je dois donc rappeler la semaine qui suit la fin de mon actuel contrat. Est-ce un moyen de se débarrasser de moi ? Possible, mais j’en ai pas trop la sensation… je peux toujours me tromper, suite de l’aventure dans 2/3 semaines.

Suite à cette entrevue, je suis allé faire un tour dans un salon de l’emploi spécifique techno, notamment info : queue pour s’inscrire (je m’étais pré-inscrit mais personne n’a trouvé mon dossier !), trèèèès longue queue pour entrer dans le hall dans lequel se trouvaient également de longues queues pour chacun des 8 exposants présents. Initialement j’avais prévu d’aller voir les 8, même ceux qui ne m’intéressaient pas. J’ai rapidement constaté que ça se limitait à donner son CV, donc j’ai pas insisté, j’ai seulement fait les 4 entreprises qui m’intéressaient.

Il n’y a qu’une seule entreprise où j’ai réussi à accrocher un peu la personne car elle était passé par la même firme concurrente que moi. Cette personne m’a plutôt conseillé de passer par un contact que j’ai à l’interne (ce qui ne m’étonnait pas) et elle m’a confié à demi-mot que même ayant un profil intéressant, je n’étais pas certain d’être contacté car il y a vraiment beaucoup de monde qui postule… comme j’ai pu le constaté. Quatre stand en 1h30 avec 5 minutes « d’entrevue » par stand, c’est pas très rentable.

Bref, résultat : réseau, réseau, réseau et… bah encore réseau.

C’est certain qu’avec de la chance ou un profil incroyablement spécifique, on peut être pris mais, dans les grosses boîtes on trouve vraiment vraiment beaucoup plus de postulants que de places.

Cependant je suis tout même assez content de ma journée, pas de méchant râteau, ni de raté complet en anglais sur le premier entretien et j’ai réussi à causer à quelques personnes au salon. C’est pas ça qui me donnera une job, mais pour l’heure c’est mieux que ma première recherche d’emploi l’année dernière.

Je vous jure que je n’ai pas retouché à ces photos que j’ai pris il y a à peine 20 minutes !

Les couchers de soleil sont pas mal plus beau que durant l’été en ce moment… sûrement grâce à la baisse du taux d’humidité et de pollution.

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Direction sud

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Direction ouest

Les couples parfois s’en approchent. Il y a *érôs, qui désire, qui prend, qui possède. Il y a philia, qui se réjouit, qui partage, qui est comme une addition de forces, comme une puissance redoublée par la puissance de l’autre, par la joie de l’autre, par l’existence de l’autre. Et qui n’aime pas être dérisé ou aimé ? Pourtant, à force de voir l’autre exister de plus en plus, à force de le voir tellement fort, tellement content, tellement satisfait, à force de voir comme le couple lui réussit, comme l’amour lui réussit, à force de le voir occuper si bien tout l’espace disponible, toute la vie disponible, à force de le voir persévérer si triomphalement dans l’être, il arrive qu’on sente face à lui comme une immense fatigue, comme une lassitude, comme une faiblesse, il arrive qu’on se sente soudain comme envahi, écrasé, débordé, qu’on en existe soi-même de moins en moins, qu’on étouffe, qu’on ait envie de fuir ou de pleurer… Vous reculez d’un pas ? Il avance aussiôt d’autant, comme l’eau, comme les enfants, comme les armées : il appelle cela “son amour”, il appelle cela “votre couple”. Et soudain vous préféreriez être seul(e).*

Petit traité des grandes vertus (André Comte-Sponville)

Bon, voilà, à force d’insister j’ai fini par décrocher un entretien demain midi. Ça tombe bien puisque je devais déjà m’absenter de mon boulot pour aller à un salon de l’emploi, ça fera ainsi d’une pierre deux coups.

Mais je ne suis pas en liesse pour autant… en effet, on m’avait parlé d’un poste en génie et là, on m’a plus parlé d’un poste en marketing ! Avec le niveau d’anglais qui va avec :(

Je suis capable de travailler en anglais, mais à un niveau “commercial” c’est une toute autre affaire !

Et puis, commercial, franchement, ça me tente pas trop. C’est officiellement mon poste actuel, mais j’ai accepté mon stage/contrat pour entrer dans le milieu, non parce que c’est ce que je vise comme carrière. Bref, le poste proposé ne me passionne pas trop, et il va tout de même falloir avoir l’air motivé car je m’en voudrais si, étant encore au chomage dans 6 mois, j’en venais à me dire que je suis passé à coté d’une occasion en or.

De plus, faire bonne impression peut, si j’ai de la chance, me permettre de rebondir sur un autre poste (on ne m’a pas dit qu’il n’y avait absolument aucune ouverture en génie.) Il est donc important de bien faire.

Les Madeleine ont souvent représenté dans ma vie des marqueurs transitionnels de haute précision.

C’est le nom que portait mon enseignante en 3e année du primaire, i.e. lors de la mutation de ma vie de petite citadine de région en celle de banlieusarde métropolitaine.

Au cours de mon premier voyage outre-mer, où j’ai rencontré Hoëdic et conçu l’intention d’aller vivre quelque temps en France, j’apprends que la famille d’un ami est propriétaire d’une compagnie fabriquant des madeleines. Miam miam, elles sont délicieuses, les madeleines qu’il nous fait goûter…

C’est en outre le nom de la place (et de l’église) près desquelles j’ai habité pendant un an à Paris, dans une espèce de “chambre de bonne”, en compagnie d’Hoëdic. J’étais alors en Terminale, année du bac sur lequel reposait de nombreux enjeux. Je me trouvais à l’aube d’une vie nouvelle, en instance d’entamer enfin mes études dans un domaine choisi.

Je fréquentais alors un lycée dont la communauté a été fondée par une certaine Madeleine Daniélou (mère de Jean et Alain Daniélou).

Peut-être aussi pleurais-je comme une madeleine à cette même époque, devant tant de choix difficiles, d’incertitudes et de déchirements…

Chose certaine, j’espère bien, dans les années à venir, pouvoir me payer une petite escapade aux Îles-de-la-Madeleine !