Voici 3 constats plutôt désespérants qui viennent de me sauter aux yeux…

Premièrement : pourquoi les gens ne rappellent jamais quand ils disent qu’ils vont le faire ? Je l’avais déjà remarqué mais ça devient franchement chiant dans un contexte de recherche d’emploi. Deux personnes sont supposées me rappeler de façon plus ou moins urgente pour une job. Non seulement ils ne rappellent pas, mais pas moyen de les joindre. Et au rythme de 4 tentatives d’appel par jour sur les numéros de bureau ou de cellulaire, et au moins un message de laissé par jour sur boîte vocale, je ne vois pas ce que je peux faire de plus !

Ils ne veulent rien savoir de moi ou quoi ? Serait-ce possible qu’ils aient donné l’impression d’être intéressé par mon profil et d’aller vers moi alors qu’ils n’avaient pas d’intérêt réel ? Ça me semblerait étonnant. En tous cas, c’est assez frustrant comme situation alors que la fin de mon contrat arrive à grand pas.

Deuxièmement : Comment se fait-il qu’on ne puisse pas faire confiance à un contractant ? On demande une traduction à un traducteur professionnel, c’est de mauvaise qualité. On en fait faire une autre par une autre personne recommandée par untel, c’est nul, une traduction mot à mot digne de Google. On fait faire un site internet… Franchement pas top.

Je m’étais promis de ne pas parler directement de cette personne qui a fait notre site mais je viens de regarder le code des pages HTML et… c’est vraiment nul. Hormis le fait que ce ne respecte en aucun point les normes HTML, c’est le bordel total, y en a dans tous les sens, ça a pas de bon sens ! En plus, aucune utilisation n’est faite des CSS donc pour à chaque paragraphe il faut déclarer toutes les couleurs, styles et tailles des polices ! Port’nawak ! La disposition est très approximative, d’ailleurs le site ne s’affiche pas du tout pareil selon le navigateur.

D’ailleurs lors d’une des visites du designer dans mon bureau j’avais constaté qu’il ne connaissait pas Mozilla du tout… jamais entendu parler ! Ça me semble un peu inquiétant, c’est tout de même son boulot de faire des pages qui tiennent la route. Pour mon site perso j’ai testé sous IE5, IE6, Netscape 4.7, Mozilla et Opera. Et je fais pas des sites pro ! Franchement, c’est assez triste de donner des contrats à des spécialistes qui ne s’y connaissent qu’à moitié.

Troisièmement : j’ai découvert que certaines personnes ne voyaient internet que par la lorgnette MSN. Tout à l’heure j’envoie mon adresse e-mail à quelqu’un qui me répond “Ton adresse ne marche pas quand je la mets dans MSN”.

S’en est suivi plusieurs échanges où j’ai expliqué que je n’avais pas d’adresse MSN et que tous les gadgets microsoft ne marcheraient pas avec cette adresse, qu’elle pourrait seulement m’envoyer des e-mails. De toutes évidence, le message n’est pas complètement passé. C’est vraiment désolant de savoir que pour certains utilisateurs, internet == MSN… et c’est inquiétant pour ce qui est de la diffusion de l’information.

Pour faire suite au premier message sur ce même sujet :

Étant donné que certaines lois environnementales n’étaient pas faciles à révoquer aux vues de tous, avec des risques de réaction de la part des groupes de pression environnementaux, les stratèges de la Maison Blanche ont conseillé aux grandes firmes concernées par ces lois de porter plainte contre le gouvernement pour entrave à leur liberté de commerce. Ensuite, le gouvernement propose un règlement à l’amiable qui va se faire loin des yeux du public et même des groupes environnementaux. Un ex-dirigeant de l’EPA, Eric Schaeffer, explique à ce sujet les méthodes utilisées pour dissimuler autant que possible ces tractations.

Ce qui a récemment pointé de nouveau les projecteurs sur l’administration Bush et sa gestion environnementale, c’est la démission de Christine Todd Whitman, d’administratrice de l’EPA et ancienne supérieure hiérarchique d’Eric Schaeffer. Officiellement cette dame a démissionné pour consacrer plus de temps à ceux qu’elle aime dans le New Jersey. Officieusement, c’est parce qu’il lui était impossible d’appliquer la moindre mesure environnementale. Et pourtant, Madame Whitman était loin d’être considérée comme une granola (Écologiste acharné) mais plutôt comme une modérée qui savait tendre l’oreille aux besoins commerciaux.

Une fois partie, elle fut rapidement remplacée par Mike Leavitt, un homme de consensus de 52 ans, gouverneur de l’Utah, état considéré comme le second plus gros pollueur atmosphérique des US après le Nevada. Ce dernier a clairement affiché ses objectifs : déléguer la gestion environnementale au états américains et non à l’état fédéral (après tout, c’est une question locale l’environnement) et assouplir les lois environnementale pour permettre aux entreprises de s’autoréguler tout en conservant une compétitivité raisonnable.

Il est inutile de préciser que parler d’autorégulation environnementale des entreprises est une hérésie. Déplacer la gestion environnementale au niveau des états (et des provinces au Canada, puisque le sujet a également été abordé récemment) est un acte beaucoup plus insidieux. L’objectif est de mettre le niveau décisionnel à portée de main des entreprises. En effet, si une firme peut difficilement bousculer des lois fédérales, ça devient nettement plus facile lorsque les décision de prennent à un échelon plus bas. L’EPA a déjà des bureaux locaux dans chaque état et est capable de gérer les questions environnementales spécifiques à chaque région. Le but de donner la législation environnementale aux gouvernements locaux revient à leur permettre de mettre en place des zones franches environnementales tout en baissant considérablement les risques d’avoir des mouvements écologistes sur le dos.

Les directives fédérales et la nomination du nouveau patron de l’EPA n’ont pas tardées à se faire sentir. Récemment, le gouvernement a ainsi annoncé que le CO2 ne sera jamais considéré comme un polluant atmosphérique et en a modifié la loi sur les sols contaminés au BPC, ne rendant plus obligatoire l’assainissement des lieux lors d’une vente de terrain. Ceci bien entendu, dans le but de donne plus de flexibilité aux entreprises américaines qui font face à d’importantes difficultés. D’un point de vue environnemental c’est catastrophique puisque c’est un déni total de toute forme de régulation des émissions de CO2 et c’est permettre aux entreprises de ne plus se soucier des pollutions qu’elles engendrent sur les terres qu’elles exploitent. Ça va à l’encontre de toutes les politiques sensées en matière d’environnement.

Parallèlement, le gouvernement a tranché dans le budget de l’EPA, abaissant de 13% les capacités de financement, notamment dans les services liés aux poursuites en justice. Tout le monde sait que des mesures environnementales que l’on ne peut pas faire appliquer par la voie de sanctions civiles ou pénales restent bien souvent lettre morte. Cela ouvre donc la voie à tous les dépassements possibles.

Enfin, pour s’assurer que l’opinion publique ne risque pas s’en mêler, on propage des contrevérités en tout sens. C’est ainsi qu’une étude récente démontrait que le réchauffement climatique actuel n’était pas d’origine anthropologique. Cette étude, publiée par 2 astrophysiciens, a déclenché l’ire de toute la communauté scientifique dans laquelle règne depuis quelques mois un consensus fort sur la source humaine du réchauffement climatique. D’ailleurs, le responsable du comité de lecture de la revue dans laquelle est paru cet article a finalement démissionné, admettant que l’étude n’aurait jamais du être publiée car scientifiquement contestable. Cependant, le seul point qui reste aux yeux du grand public c’est que l’origine humaine du réchauffement climatique n’est pas encore certaine. Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose !

En maintenant volontairement la confusion sur ce sujet, l’administration Bush se laisse le champ libre pour défaire des contraintes énormes pour certaines entreprises américaines, le tout grâce à des manipulations bien orchestrées !

L’automne ne s’est pas fait attendre très longtemps et il pleut, qu’est-ce qu’il pleut.

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La grosse patate au milieu, c'est la pluie

Et moi qui avait oublié de me préparer un lunch pour ce midi, je me suis fait saucer en bonne et due forme en allant de me chercher un sandwitch chez Tim !

Il y a l’amour qui prend, et c’est l’impur. Il y a l’amour qui donne ou qui contemple, et c’est la pureté.

Aimer, aimer vraiment, aimer purement, ce n’est pas prendre : aimer, c’est regarder, c’est accepter, c’est donner et perdre, c’est se réjouir de ce qu’on ne peut posséder, c’est se réjouir de ce qui nous manque (ou qui nous manquerait si on voulait le posséder), de ce qui nous fait infiniment pauvres, et c’est le seul bien, c’est la seule richesse. Pauvreté absolue de la mère, au lit de son enfant : elle ne possède rien, puisqu’il est tout et qu’elle ne le possède pas. “Mon trésor”, murmure-t-elle. Et elle se sent démunie comme jamais. Pauvreté de l’amant, pauvreté du saint : ils ont mis tout leur bien dans cela qu’on ne peut posséder, qu’on ne peut consommer, ils se sont fait royaume et désert pour un dieu absent.

André Comte-Sponville (Petit traité des grandes vertus)

Je viens d’oser mettre le nez dehors en cette journée pour le moins pluvieuse. Les épisodes de pluie sans fin et récurrents ont généralement le don de me miner le moral. Mais ce premier petit déluge automnal m’a fait le plus grand bien. D’abord ça endort les allergies. Ensuite, un certain déchaînement des éléments n’est pas pour me déplaire à cette période de l’année, et me ravit au contraire. Le vent, la pluie, la fraîcheur me font du bien après un été torride (comprendre humide). Ça repose les sens, les yeux éblouis par le soleil, la peau brûlée, et ça donne envie de se coller à son amoureux et de ressortir ses pulls confortables… Jusqu’ici, ça me va !

Lors de ma petite promenade (un aller-retour inutile d’ailleurs), le long de mon petit chemin sur la montagne, je me suis bien gorgée des odeurs de terre mouillée (qu’enfant, j’attribuais à une “odeur de vers de terre” ; il appert qu’il s’agit tout simplement d’ozone) et de feuilles chiffonées au sol, aux teintes jaune, rouille et marron. Les rouge et orange flamboyants du festival des couleurs ne sont pas forcément encore légion, mais ça viendra…