Une chauve-souris
Aimait un parapluie
Un grand parapluie noir
Découpé dans la nuit
Par goût de désespoir
Car tout glissait sur lui
Une chauve-souris
Aimait un parapluie

[…]

Sans jamais s’émouvoir
Pour cette chauve-souris
Le grand parapluie noir
Sortait de son étui.
Il prenait sous son aile
Soin d’une belle de nuit
Qui, boulevard Saint Marcel
Le nourrissait de pluie

Puis le grand accessoire
Se mit à voyager
Dans son bel habit noir
Son habit noir de jais
Après les palabres
Pour faire un peu d’osier
Un avaleur de sabres
Le mis dans son gosier

[…]

Elle vint chercher l’oubli
Au fond d’un vieux manoir
Où elle mourrait d’ennui
Pendant que le parapluie
Menait au Père-Lachaise
Une vie de bâton de chaise

[…]

En voyant son squelette
Qui faisait sa toilette
Parmi les détritus
Et les denrées foutues
“C’est la chance qui m’sourit !”
Hurla la chauve-souris
“Je le croyais perdu
Le manche est revenu”

Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. (Mark Twain)

Les faits ne cessent pas d’exister parce qu’on les ignore. (Aldous Huxley)

On met longtemps à devenir jeune. (Pablo Picasso)

J’ai déjà partagé mes impressions sur l’été que j’ai passé à faire des expériences sur des rats. Je refuse bien entendu de remettre ça dans un an.

Alors aujourd’hui, je suis allée rencontrer Dre. R., la femme de mon prof de nutrition, qui travaille dans le labo d’un grand hôpital. Elle a un accent français (oui, encore, soupir).

Chose certaine, le projet qu’elle me propose est bien séduisant. Il s’appréhende aisément (athérosclérose), m’intéresse a priori (c’est une maladie qui touche plein de gens), comporte diverses techniques de biologie moléculaire (adieu le guillotinage de rats et les bassinettes pleines de sang) et inclut des aspects immunologiques (j’adore).

Elle a été très honnête avec moi, m’a même conseillé d’aller “voir ailleurs” si mes “ambitions” sont plus grandes que ce qu’elle peut m’offrir (ils ne sont pas vraiment à la plus fine pointe du progrès et de la technologie).

Elle m’a présentée à tout le monde dans le labo et l’ambiance avait l’air très chaleureuse et accueillante ; rien à voir avec le milieu où j’ai évolué cet été… Elle m’a même d’emblée suggéré de prendre plus de vacances que prévu par le système de subventions, pour que ce soit “plus humain” !

Ce qui m’amène à conclure que mon impression sur la recherche était peut-être surtout une impression sur un Centre en particulier, que ce n’est pas généralisable et qu’il existe certainement mieux ailleurs !

L’humilité, comme vertu, est cette tristesse vraie de n’être que soi. Et comment serait-on autre chose ? La miséricorde vaut aussi pour soi, qui tempère l’humilité d’un peu de douceur. Qu’il faille se contenter de soi, voilà ce qu’enseigne la miséricorde. Mais en être content, qui le pourrait, sans vanité ? Miséricorde et humilité vont de pair, et se complètent. S’accepter soi - mais ne pas se raconter d’histoires.

André Comte-Sponville (Petit traité des grandes vertus)

J’ai découvert Comte-Sponville le jour du Concours général en 2001. Depuis, j’ai un peu lu ce jeune philosophe très accessible et je m’en trouve ravie.

Comme Hoëdic le dit si bien, nous avons repris la natation. Ça ne paraît pas tellement étonnant de la part d’une île, qui typiquement est entourée d’eau… mais pour Hoëdic c’est important à la suite de son opération.

Je me rappelle même que la première fois où nous nous sommes parlés, c’était par téléphone, et je l’appelais pour lui souhaiter que ladite intervention se passe bien…

N’empêche, il est beau le corps de mon nageur préféré :~)

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Personnellement, j’essaie de me motiver à aller à la piscine (dans un contexte de thermomètre qui va bientôt être en chute libre) en essayant de me convaincre que c’est comme être en vacances-thalasso. J’espère que ça va marcher…