J’en reviens pas moi-même, il m’a fallu moins d’une heure pour installer Mozilla firebird avec support XFT, upgrader Opera et installer un aggrégateur RSS (qui malheureusement ne fonctionne pas sur tous les sites que je veux…) et le tout en étant sous Linux.

Il faut dire que dernièrement j’ai fortement mis l’emphase sur mon coté geek et j’ai beaucoup travaillé sur moi-même ce qui me permet de performer à haut niveau (ce que j’écris n’a absolument aucun sens, mais je suis encore tout renversé de mes exploits, et le tout, au réveil !)

Quand on sait comment ça fonctionne, c’est assez efficace Linux :)

Je m’étais promis de ne pas broncher, mais c’est plus fort que moi. Je vais donc me permettre de réagir en quelques lignes au billet de neige(En espérant qu’elle lira ce petit article, je voulais aussi lui signaler que c’est vraiment chiatique de bloquer le clic droit sur son site. D’abord il est facile de contourner ça en désactivant javascript, ensuite c’est vraiment fatigant pour naviguer. Sûrement qu’elle ne le sait pas, mais sur certains navigateurs, le clic droit permet des choses très utiles en terme de navigation…).

  • Que ce soit en France ou au Québec, mes médecins traitants ont toujours été très bons, n’hésitant pas à prendre bien plus que le temps classique de 20mn pour une consultation de base. Ce n’est pas une généralité, j’ai déjà consulté un médecin dont le diagnostic fait en 5mn a failli m’envoyer directement à l’hôpital. Tout comme on ne peut pas généraliser dans un sens, c’est un peu exagéré de le faire dans l’autre.
  • Il est, à mes yeux, normal que les médecins suivent un processus clair pour être certain de ne rien manquer. J’accepte que cela nécessite un certain formalisme. Est-ce pour autant qu’ils n’écoutent pas ? Pas forcément.
  • Quant au choix, par exemple d’un accouchement, basé sur des probabilités que le médecin ne veut certifier, ça me semble vraiment être le summum de la mauvaise foi : l’évolution de la médecine apporte des éléments qui étaient inimaginables il y a peu. C’est exagéré de dire que c’est “inhumain” alors que le médecin doit avoir un certain recul et n’est pas là pour influencer un patient selon ses propres opinions. Ça semble logique de se contenter de présenter… des probabilités, aussi difficile à accepter que cela puisse paraître.
  • Une autre raison de se recul pris par les médecins qui se limitent à donner des probabilités réside dans les habitudes de “consommation”. Maintenant que beaucoup n’hésitent plus à porter plainte contre un médecin pour un oui ou pour un nom, je comprends que ces derniers prennent une position de retrait et s’impliquent moins. Personnellement, je ferais de même. La pression à laquelle sont soumis les médecins oblige à adopter une posture qui n’est peut-être pas la meilleure. À qui la faute ?

Personnellement, j’ai totalement confiance en mes médecins. Comme beaucoup de monde j’ai des exemples de personnes qui sont mortes ou qui ont eu de graves séquelles du fait d’une erreur de diagnostic. Mais j’ai aussi des exemples dans l’autre sens. Ainsi, mon médecin en France a sauvé ma cousine grâce à un diagnostic pour le moins inspiré.

De toutes évidences, certaines pratiques mériteraient d’être repensées. Ainsi je n’aime pas trop cette méthode (que j’ai uniquement rencontré aux US et une fois ici) qui consiste à laisser le patient dans une toute petite salle, l’infirmière passe, puis le médecin en pendant 2mn et au revoir. Ça, en effet, j’aime pas trop !

Mais critiquer les médecins en général comme s’ils pratiquaient tous en s’en foutant ou en ne voulant pas s’impliquer et en plus négliger les avancées considérables de la médecine en se permettant même de considérer négativement ces avancées car elles ne permettent pas d’avoir des certitudes me semble un peu limite. Enfin, je me demande sous certains points si on ne fait pas retomber sur la médecine certaines questions qui sont plus d’ordre social.

Je suis inculte parce que je n’en pratique aucun, et insecte parce que je me méfie de toutes. (Raymond Queneau)

Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation. (Ernest Hemingway)

Tout ce que tu ne sais pas donner te possède. (André Gide)

Je ne résiste pas à l’envie de mettre ici quelques paroles de chansons de Fersen dont je raffole :)

Si ce maudit canasson
Remportait cette course,
Ça renflouerait ma bourse
Et noierait le poisson.
Si ce maudit canasson
Remportait cette épreuve,
Peu importe qu’il pleuve:
Ça sauverait la saison.

Si ce vieux Bucéphale
N’est pas le bon cheval,
Je mange mon journal.

[…]
Si un autre canasson
Vient mettre le désordre,
Il me reste la corde,
La balle ou le poison.

Si ce vieux Bucéphale
N’est pas le bon tuyau,
Je mange mon chapeau.

[…]

Si ce vieux Bucéphale
Ne vaut pas un jeton,
Je mange mon melon.

[…]
J’ai le coeur qui galope
Et les poumons qui jonglent.
Je fume clope sur clope
Et je mange mes ongles.

Si ce vieux Bucéphale
Ne sauve pas la mise,
Je mange ma chemise.

[…]
Si cette jument grise
N’est pas le bon filon,
J’avale mon pantalon.

Je n’avais pas terminé de répondre au message de Neige sur la médecine hier soir, alors je m’y mets aujourd’hui.

Concernant le conseil prénatal, qu’il faudrait plus justement nommer conseil génétique (car il n’a pas lieu chez n’importe quelle femme enceinte, mais seulement chez les couples avec un historique de maladie héréditaire), ça me semble tout à fait normal d’avancer des faits réels et prouvés, par exemple sous forme de statistiques. C’est une façon de respecter la sacro-sainte autonomie de la personne, si chère à notre culture (et une partie de ce respect incombe justement au médecin), en favorisant le parcours intellectuel vers une décision et un consentement libres et éclairés (devoir d’informer, sans ingérence aucune). Ce sont les codes de déontologie qui régissent la profession qui l’exigent. La médecine nord-américaine n’est plus paternaliste (elle l’est demeurée davantage en France), et on considère que la personne doit être informée et décider librement de tout, par et pour elle-même.

La vie privée, l’autonomie, l’individualité… Ces valeurs de notre société ne sont pas à mettre sur le dos des médecins ; ils ne font que se soumettre aux règles en découlant bien logiquement.