Image

J’ai encore eu l’occasion de prendre soin de la petite Nina hier soir. La pauvre, elle faisait un peu pitié à voir, car elle n’était pas en grande forme. Ça a vraiment l’air d’être une lutte terrible que celle opposant les molaires en pousse aux sensibles gencives.

J’ai appris le titre du joli dessin animé sur lequel sa maman travaille. Il s’agit de La famille Passiflore, avec ces gentils lapins que sont Onesine, Dentdelion, Pirouette, Romatin, Mistouflet et Agaric. Les épisodes sont : Le Déménagement, Vive le glisse, Carnaval et En ballon.

Il y a toutes sortes de philosophies de pédagogie concernant l’éducation des enfants. Peut-être y en a-t-il autant qu’il y a de parents différents.

J’ai déjà parlé de l’haptonomie, qui me semble être une bien belle et harmonieuse façon d’appréhender et d’aborder une grossesse et un bébé.

Mais je n’ai pas parlé de la “lubie” des parents du petit Ethan (Américain) que j’ai eu la chance de garder cet été. Ses parents ont eu vent du fait que les garçons mettraient un peu plus de temps à apprendre à parler que les fillettes. Par conséquent, ces derniers vivraient davantage de frustrations devant leur incapacité plus longue à maîtriser le langage, à s’exprimer et à se faire comprendre. Pour faire face à cette situation, ses parents lui ont appris plusieurs gestes relevant du langage des signes. Il avait donc fallu que j’apprenne à les déchiffrer et utiliser avant qu’ils ne puissent partir pour leur soirée.

Pas bête… sauf qu’en fait la grande majorité des enfants commence par utiliser une gestuelle symbolique avant de parler, et ce, tout naturellement.

Rien ne vaut une bonne glace quand il fait chaud, n’est-ce pas ?

Image

Une bonne glace au chocolat !

Ah oui, car pour faire chaud, il fait chaud. Quand Ebb et moi avons quitté Charlevoix après notre semaine de vacances, les températures ont fortement chuté, on a frolé le 0, on pensait que c’était la fin de l’été… la fin de l’été, certes, mais nous avons droit à un précoce été des indiens.

Eh oui, bande de français qui me lisez, on dit bien été des indiens et non été indien comme nous l’a incidieusement fait croire Joe Dassin avec sa célèbre chanson (On ira où tu voudras, quand tu voudras, et on s’aimera encore, lorsque l’amour sera mort, toute la vie sera pareille à ce matin, aux couleurs de l’été indien lalalala…)

Donc la semaine fut magnifique, avec des températures proches de 30C aujourd’hui et du soleil toute la semaine, chose qu’on a pas eu durant tout le vrai été qui lui fut pourri.

Il n’en reste pas moins que les arbres commencent à jaunir dangereusement, certains, les plus petits, sont déjà carrément rouges ! Les belles photos d’automne québécois ne devraient pas tarder !

Tiens, je viens de constater que le site personnel de Jean-Philippe s’est avantageusement mué en blogue depuis ma dernière visite…

Jean-Philippe est un personnage très marquant de ma vie. Ce fut mon premier contact Internet, en 1997 ; j’avais 14 ans, j’étais en secondaire 3, il était au cégep et je le trouvais très intelligent et cultivé. J’étais passée par un site de recherche de correspondants, tout simplement - à l’époque, je ne voyais pas comment on pouvait tomber “naturellement” sur une autre personne sur le réseau. On s’est rencontrés quelques fois. Mais j’étais jeune et banlieusarde, et pour moi c’était très intimidant d’aller toute seule en ville et même de me rendre chez un garçon (ce que j’ai fait !).

C’est lui qui m’a fait lire l’oeuvre la plus marquante de ma vie : Les fourmis de Bernard Werber. C’est grâce aux fourmis, et uniquement aux fourmis, que de fil en aiguille je me suis passionnée pour la France, que j’y suis allée en voyage toute seule puis y vivre pendant deux ans, et que je suis avec Hoëdic aujourd’hui.

Je me rappelle qu’il m’ait aussi fait lire L’île des gauchers, d’Alexandre Jardin. Je ne suis pas fan de Jardin, c’est un peu toujours pareil, mais s’il n’y a qu’un seul de ses livres à lire, c’est bien celui-là.

Jean-Philippe a été à l’origine d’un des plus grands et récurrents tourments de ma vie. Il m’avait convaincue que si je voulais aller en médecine, c’était pour des mauvaises et bien viles raisons. L’argent, le prestige. J’avais fini de me convaincre toute seule : j’avais sûrement bassement constitué mon ambition, par imitation (cinq médecins dans ma famille), par paresse (je ne connaissais aucun autre métier et ne comprenais même pas ce qu’était un “ingénieur”) et par facilité (parcours tout tracé, boulot garanti à vie). Après m’être bien torturée et avoir envisagé 100 000 métiers, de bergère à chercheuse en passant par ingénieure, je suis heureusement revenue à mes premières amours. Jean-Philippe, tu as beaucoup d’ascendant sur les gens, mais attention, il en faut pas les détourner du droit chemin (et de leurs rêves) :-p

Ça me fait penser que je n’ai toujours pas lu le livre que Jean-Philippe a publié aux éditions Varia : Pour libérer l’homme de l’homme. Je vais essayer de m’y mettre bientôt.

Avec le rythme de vie qui s’accroît dangereusement en lien direct avec la rentrée (horaires chargés, cours, montagnes de lectures et d’étude, boulot, fatigue…) pour devenir effréné, les week-ends redeviennent des moments privilégiés de tendresse et de ressourcement. Je me sens plus langoureuse et avide de câlins…