Voici une chanson qu’Hoëdic m’a envoyée à l’époque où nous étions encore séparés par des trombes d’eau (j’ai nommé l’Atlantique). Une autre l’aurait bien mal interprétée… mais moi j’ai compris qu’il s’agissait d’une vaste antiphrase à mon égard. Et accessoirement, d’une belle et vraie chanson, et d’un chanteur talentueux.

Je ne T’aime plus
Mon amour
Je ne T’aime plus
Tous les jours
Parfois J’aimerais mourir
Tellement J’ai voulu croire
Parfois J’aimerais mourir
Pour ne plus rien avoir
[…]
Parfois J’aimerais mourir
Tellement Y a plus D’espoir
Parfois J’aimerais mourir
Pour plus jamais te revoir
[…]

Qui apprend une nouvelle langue acquiert une nouvelle âme. (Juan Ramon Jimenez)

Qu’une chose soit difficile doit nous être une raison de plus pour l’entreprendre. (Rainer Maria Rilke)

Les arrières-pensées que nous prêtons aux autres ne sont jamais que nos propres pensées. (Gilbert Cesbron)

Voilà, ce matin, en marchant entre la station de métro et mon bureau, j’ai percuté sur un problème lié à mon boulot.

Voici le problème : l’organisme pour qui je bosse fait refaire son site internet car ce dernier était fait avec des frames et que cela posait notamment problème pour le référencement. En effet, un Google de base, donnait des liens directement sur des pages qui auraient du être inclues dans le frameset, faute de quoi le visiteur se retrouvait sans les menus de navigation, ces derniers étant contenus dans d’autres parties du frameset, simple non ? C’est ce qui arrive toujours avec les frames de toutes manières, c’est pour cela que c’est déconseillé depuis plusieurs années, même si mon site sur Yellowstone en contient toujours.

Voilà que notre site est quasiment refait au complet et que ce matin, donc, je percute sur le fait que certaines parties du site, dont la page d’accueil qui contient tous les liens vers les autres pages, sont faites en Flash. Problème du flash : il n’est pas parsé correctement par les moteurs de recherche ! Du coup, notre Google de base sera incapable de référencer normalement le reste site, ce qui est pourtant… le principal.

Certes, il existe toujours le moyen de mettre les liens dans des images toutes petites qu’on colle dans un coin ou alors en transparence ou je ne sais quoi d’autre… mais ce n’est pas propre du tout comme manière de procéder, ça n’a rien d’universel, ça va toujours dépendre de l’interprétation des navigateurs et autres googlebot.

Si je m’en réfère à une page trouvée sur ‘ternet, référencer un site fait en flash nécessite de faire appel à des spécialistes du référencement, avec le coût que cela implique. Ceci risque de ne pas sonner correctement dans les oreilles des gens à qui je vais le dire !

Le flash c’est bien joli, mais ce n’est pas pour rien que les tentatives de site entièrement en flash n’ont pas vécues bien longtemps !

Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ?

Alors que j’étais en train de préparer une réunion, certains de mes rêves de la nuit dernière me sont revenus. Comme je le dis souvent, j’aime bien dormir, j’aime rêver aussi, et j’aime encore plus me rappeler de mes songes…

Sauf que cette nuit m’est revenue une image qui ne me quitte plus : celle de mon chien, Bahia, qui malheureusement n’est plus depuis le mois d’août 2000, soit un peu plus de 3 ans.

Je repense avec émotion à ce setter irlandais qui m’a toujours accompagné depuis que je suis “conscient”, mais je demande toujours pourquoi cette image revient me hanter si souvent… car en effet il m’arrive souvent de rêver d’elle (c’était une femelle). Comme souvent, dans ces rêves, je la voyais vieille, et cette nuit, quasi-incapable de se déplacer, visiblement sur le point de mourir.

Pourquoi un tel acharnement dans ces rêves ? Est-ce une sorte de remord de l’avoir disputée le soir précédant la nuit de sa mort ? Est-ce parce que ce chien représente pour moi une belle période ma vie à jamais révolue ? Je suis bien incapable de le dire.

Une autre chose m’étonne : depuis quelques années, je dirais depuis que j’ai quitté les rangs de l’école pour la vie professionnelle, mes rêves sont passéistes : un coup mon chien sera encore vivant, une autre fois ce sera un semblant d’examen final pour avoir mon diplôme, ou simplement un rêve se déroulant dans un environnement que j’ai quitté depuis longtemps.

Au contraire, lorsque j’étais plus jeune, je rêvais toujours du présent : en 5ème je rêvais d’Alexandra que je courtisais alors sans relâche, en 2nde je rêvais de mes amis de la natation avec qui j’ai fait les 400 coups, etc., et c’était plutôt des beaux rêves. D’ailleurs, aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai encore des images assez claires de rêves que j’ai fait il y a pourtant plus de 10 ans pour certains… peut-être même sont-ce de fausses images, de l’autosuggestion. Quoi qu’il en soit mes rêves me semblent désormais plus mornes. Pourtant, je ne me sens pas plus malheureux que durant ces époques de jeunesse !

Toujours est-il que je ne peux cesser de m’interroger sur la raison de ce décalage, comme si à l’époque je vivais dans le présent alors que maintenant je vivrais dans le passé, incapable de suivre le temps qui passe.

Est-ce cela devenir adulte ?

Fersen est un véritable chanteur français, un incontournable ; il va sans dire que je l’apprécie grandement. Je me rappelle même du contexte exact dans lequel je l’ai connu : c’était par la bouche même de Daniel Pennac (l’auteur), il y a quelques années, à l’occasion d’un salon du livre.

Je ne cacherai pas que je l’ai d’abord découvert sous forme de mp3 (ses disques n’étaient alors pas vraiment accessibles ici). J’ai eu le coup de foudre pour de nombreux titres : Les papillons, Bella Ciao, Que l’on est bête,* Ne pleure plus… J’affectionne tout particulièrement *Bucéphale, qui mélange brillamment des histoires de chevaux et de jeu (gambling). J’ai d’ailleurs rapidement couru me procurer l’album Qu4tre, qui se trouve être exquis du début à la fin (ah ! ce cher Monsieur) - avec aussi, pour ne nommer que celles-là, Les malheurs du lion, Elisabeth, Marie-des-guérites, La chauve-souris, Chez toi, La chandelle

Plus récemment, j’ai pu savourer son dernier album, Pièce montée des grands jours, avec entre autres Saint-Jean-du-Doigt, Croque *et *Le chat botté (ma préférée). On a aussi droit à la belle voix de la tristement défunte Marie Trintignant sur la piste de même nom que l’album.

Les paroles de ses chansons sont toujours délicieuses ; certes pas toujours compréhensibles quand on ne maîtrise pas parfaitement l’argot français, mais une partie du charme qui opère réside justement dans cette langue imagée et bariolée. Elles traitent de sujets quotidiens et proches de nous, sous forme de tendres petites fables pleines d’humour : on y parle de nourriture, d’animaux, des petites injustices de la vie… La musique aussi se veut à la fois simple et originale, instrumentale et rythmée. C’est frais, c’est léger, ça fait du bien.

Un grand moment.
En concert à Nantes, en pleine tempête (selon la définition bretonne du terme), Fersen nous a fait le bonheur de nous interpréter Une chauve-souris : “Car il pleuvait sur Nantes”…