Qui cherche l’infini n’a qu’à fermer les yeux. (Milan Kundera)
Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part… (Antoine de Saint-Exupéry)
Dans “connaître”, il y a “naître”. (Victor Hugo)
Qui cherche l’infini n’a qu’à fermer les yeux. (Milan Kundera)
Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part… (Antoine de Saint-Exupéry)
Dans “connaître”, il y a “naître”. (Victor Hugo)
Les APP présentent un inconvénient que j’ai le bonheur de découvrir ce week-end, alors que je suis en train de bosser sur mon tout premier cours “enseigné” de cette manière.
Ce n’est pas tout à fait optimal.
Je m’explique : quand un prof prépare et donne un cours, c’est surtout lui qui travaille très fort. Il doit trouver toute l’information pertinente sur un sujet, la structurer en fonction des objectifs, et il doit user de ses talents rhétoriques d’orateur pour la transmettre.
Par opposition, quand 220 jeunes gens font un APP, ils réinventent en quelque sorte la roue à chaque fois. Chacun s’occupe à débroussailler tous les livres de référence concernant un thème donné, à organiser cette informations en fonction des buts fixés en groupe…
Autant dire qu’il s’agit d’une perte de temps monumentale.
Cependant, on sait bien que l’on ne retient jamais qu’on certain pourcentage des informations qui sont portées à notre connaissance. On conserve donc davantage de l’essentiel quand on ratisse large que lorsqu’un enseigant nous délivre déjà un concentré d’éléments tous plus indispensables les uns que les autres.
De plus, quand un prof gaspille sa salive pour nous faire part du fruit de son dur labeur, nous ne nous sentons que bien modérément concernés et intéressés. Nous recevons passivement, comme un vase en sa vacuité, le précieux fluide de connaissances qu’il veut bien déverser sur nous.
Alors qu’en APP, on se fait dès le départ interpeler par un problème, puis on réalise toute la démarche intellectuelle nous menant à nous questionner sérieusement. C’est ainsi que tout naturellement nous sommes amenés à vouloir connaître les mécanismes sous-jacents ; nous ne voulons surtout pas rester sur notre faim avec nos pauvres hypothèses !
C’est tout de même un contact plus personnel et impliqué avec le savoir. Et il paraît que ça marche…
Il y a :
- la fossette de crucifixion et la tabatière anatomique en ce qui concerne la main,
- la main du Christ préchant pour évoquer une paralysie du nerf ulnaire,
- le miroir de Von Helmont pour désigner le centre phrénique,
- l’artère de la mort de Géraudel qui se trouve être la deuxième artère septale,
- et j’ai personnellement bien aimé le détroit d’Almasy dans Le patient anglais pour nommer la fourchette sternale de la femme, bien que cette expression ne soit pas vraiment d’usage…
*[…]
Il te faudra gagner pouce à pouce
Les oublis de la vie
[…]
Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes
Puisque tu n’es pas née jolie *
*[…]
Tout ce que le sort ne t’a pas donné
Tu le prendras toi-même
[…]
Il y aura des moments maudits
Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne
Et toi seule en sauras le prix *
C’est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y a tant d’envies, tant de rêves qui naissent d’une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient
C’est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où tu viendras puiser la force et l’impertinence
[…]
Chez toi, les fées soi-disant magiques
Ont loupé ton berceau
[…]
C’est ta chance, ta force, ta dissonance
Faudra remplacer tous les “pas de chance” par de l’intelligence
C’est ta chance, pas le choix
C’est ta chance, ta source, ta dissidence
Toujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d’evidence
[…]
Être (ou se sentir) barbouillé.
Même si elle n’évoque pas un état très réjouissant, cette expression (que j’ai apprise en France) m’a toujours plu. En fait, elle me semble si belle que je ne l’utilise pas ici : je ne voudrais pas qu’on me la salisse en ne la comprenant pas.