Pourquoi l’homme fait-il des sinusites (comme moi en ce moment) ?

Parce que les petits cils qui tapissent ses cavités sinusales sont orientés comme à l’époque où… il marchait encore à quatre pattes (et je ne parle pas du pré-trottineur). Moralité, le drainage se fait mal.

Si c’est juste ça la solution…

Il m’est toujours agréable d’écouter la musique de Jean-Jacques Goldman, qui vogue entre la douceur des paroles et le débordement d’énergie donnant envie de valser. Adolenscente, j’ai découvert Goldman d’abord par les textes de ses chansons ; ce n’est que des lustres plus tard que sont venues s’y greffer, dans ma tête et mes oreilles, des notes et des airs (parfois avec déception, mais le plus souvent dans l’enchantement le plus total).

Je vous laisse aujourd’hui sur *Il changeait la vie *:

*C’était un cordonnier, sans rien d’particulier
Dans un village dont le nom m’a échappé
Qui faisait des souliers si jolis, si légers
Que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter *

*[…]
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
[…]
A sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie *

C’était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
[…]

*C’était un p’tit bonhomme, […]
Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme
Se croyait inutile, banni des autres hommes
Il pleurait sur son saxophone *

Il y mit tant de temps, de larmes et de douleur
Les rêves de sa vie, les prisons de son coeur
Et loin des beaux discours, des grandes théories
Inspiré jour après jour de son souffle et de ses cris
Il changeait la vie

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*Tyger! Tyger! burning bright
In the forests of the night,
What immortal hand or eye
Could frame thy fearful symmetry ? *

*In what distant deeps or skies
Burnt the fire of thine eyes ?
On what wings dare he aspire ?
What the hand dare seize the fire ? *

And what shoulder, and what art,
Could twist the sinews of thy heart ?
**
[…]

Tyger! Tyger! burning bright
In the forests of the night,
What immortal hand or eye
Dare frame thy fearful symmetry ?

William Blake

Voilà un charmant petit poème, en bel et ancien anglais, qui me rappelle l’été que j’ai passé à Mississauga, en banlieue de Toronto, en 1998…

L’auteur dans son oeuvre doit être comme Dieu dans l’univers, présent partout et visible nulle part. (Gustave Flaubert)

Il faut que les endroits faibles d’un livre soient mieux écrits que les autres. (Gustave Flaubert)

Mettez la compréhension active en lieu et place de l’irritation réactive et vous dominerez les choses. (Franz Kafka)

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Une rentrée, même tout en douceur, c’est toujours éreintant… surtout quand on a aussi une sinusite en arrière-plan. J’ai la tête prise dans un étau. Hum, et avec le temps libre qui est de plus en plus compté, je sens que le rythmne d’édition de ce blog va être plus espacé… C’est là que le défi commence en fait !

Ceci mis à part, un professeur nous a fait comprendre ce matin à quel point la prison nous guette tous à la moindre gaffe. Les requins (communément appelés “avocats”) n’attendent que ça pour nous sauter dessus.

Ainsi, à compter d’aujourd’hui - formation de RCR oblige - et jusqu’à ma mort, je suis “l’intervenant désigné” s’il se passe quoi que ce soit, où que je sois, en quelque circonstance que ce soit. Ma responsabilité est maintenant plus grande que celle d’un quelconque quidam (qui se limite à celle du bon samaritain…) ; je dois toujours m’identifier comme tel, je dois savoir agir, et je dois le faire correctement.

Ma seule inquiétude : imaginons que je sois seule tard le soir, et qu’une espèce de drogué ou de poivreau jonche le sol (soyons honnête : on en voit souvent). Dans le doute, je dois m’approcher de lui, m’assurer qu’il respire, etc. C’est beau la théorie. Mais si, le sujet étant bel et bien conscient, cela l’énerve ou bien lui fait réaliser qu’il tient là une proie facile pour le vol, le viol, le défoulement - whatever ? C’est bien sympa d’aider les autres, mais bon, il y a des limites…