Le PQ semble vraiment avoir du mal avec sa stratégie web (ce qui confirme mon impression de “last minute”.

  • D’abord Radio-Can vient d’annoncer le retrait de BonDebarras.tv. Une vidéo faisait un parallèle trop proche entre la violence conjugale et la “relation” de la femme filmée avec et le gouvernement Charest (faut dire que procédé était assez douteux).

  • Le nouveau site web du PQ est au neutre depuis sa mise en ligne. Leur blogue reste bloqué à un billet et 12 commentaires (je suppose qu’il y a plusieurs commentaires en attente de validation) depuis le soir du lancement. Ce n’est pas étonnant considérant que c’est l’organisateur de la campagne qui blogue et qu’il a surement autre chose à faire…

  • On attend toujours le formulaire pour devenir Web militant (je suis curieux de savoir ce que ça va être).

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Phantoms out of my TV

Du coté du PLQ, j’ai bien ri en regardant leurs blogues (qui sont en fait des podcasts vidéos). L’organisation libérale a mobilisé des ministres pour s’exprimer dans leurs podcasts ce qui donne du sérieux à leur présence Internet. Cependant le contenu est risible, notamment quand on entend un ministre demander aux gens de donner leur avis et de dire ce qui leur plairait en terme de solutions pour la santé par exemple.

Clairement inspiré du buzz-web-2.0-consomacteur mais c’est un coup d’épée dans l’eau. Rendu à un mois de l’élection, un ministre qui me demande des idées pour résoudre ses problèmes, je me dis qu’il ne sait vraiment pas où il va, ou alors qu’il se fout vraiment de ma gueule (ou les deux).

Bel essai quand même pour donner l’impression qu’on donne le contrôle aux citoyens, sauf que ça ne prend pas du tout. En revanche, on remarquera que la modération est assez soft sur les blogues, ce qui demeure un point positif.

(Petit regret : que les vidéos ne soient pas utilisables sur d’autres sites, à la Youtube.)

2- Prenez la parole sur les forums et les blogues
- Internet vous offre des milliers d’espaces pour faire valoir vos opinions. Vous êtes souverainiste et vous appuyez le Parti Québécois? Alors, faites-vous entendre et prenez la parole sur l’un des nombreux espaces de discussions politiques du Québec. Source : [Site officiel du parti québécois](http://campagne.pq.org/pq.org/)

Effectivement, les partis québécois ont visiblement décidés de noyauter Internet et les blogues plus particulièrement. On va bien s’amuser pendant le mois à venir.

En attendant le PQ a un blogueur officiel en la personne de Nicolas Girard, député de Gouin et également organisateur en chef de la campagne. On parle aussi de multiples fils RSS (trop ?) Les commentaires sont activés ce qui fera plaisir à Michel, mais modérés a priori et il est impossible de laisser l’adresse web du commentateur ce qui montre une certaine retenue par rapport à la bloguitude.

Cependant il semble évident que le site a été fait rapidement. Si le design est relativement léché, le site est trèèèèèès leeeeeeeent, la base de données a débarqué lors de ma première visite, n’est plus accessible pour l’heure et un expert Drupal (qui se reconnaitra ;) pense que la cache n’a pas été activée. Les URL ne sont pas très clean non plus… peu mieux faire.

Allez, c’est showtime pour 33 jours (et à tous les coups ça va repartir pour de plus belle pour le fédéral ensuite).

D’ailleurs je suis un peu frustré car j’ai des tonnes et des tonnes de boulot et j’anticipe des journées de travail passablement longues dans les mois à venir ce qui me privera surement d’un suivi de près des élections :(

Ah bordel de merde ! J’aurais du faire des captures d’écran de mes pérégrinations d’hier sur les sites des partis politiques québécois alors qu’ils viennent quasiment tous d’annoncer leur refonte !

Déjà que mon article sur le PQ n’a pas passionné les foules, mais en plus il est périmé le lendemain de sa publication. Moi et mon sens légendaire du timing.

Un blogue a soudainement fait son apparition sur le site du PLQ… cependant il est vide pour l’heure. Je gage que comme pour la course à la chefferie du PQ, c’est un outil qui aura une durée de vie très limitée et retournera au placard après le 26 mars. Les paris sont ouverts. Voyons également se développer leur statégie de blogue pour leurs supporters.

(On remarquera que deux partis ont également revus leur logo… ah, le vert, couleur de l’espoir… d’être mieux soigné par exemple ?)

En cette période électorale au Québec, je vous propose un petit tour, aussi exhaustif que possible de la présence en ligne des partis politiques locaux. Commençons par le challenger officiel, le Parti Québécois.

Un détour rapide sur le site officiel du parti nous montre le peu d’investissement du parti sur Internet : sous une mise en page un peu dépassé, bien peu d’informations sont accessibles. Les liens sur la page d’accueil sont vieux (Bye-bye 2006 par exemple). D’autres liens mènent sur des pages qui ne semblent pas pertinentes. Certains éléments sembleraient intéressants comme le site dédié aux députés sont relégués tout en bas du site. Une lettre d’information, pas de fil RSS, une salle des médias peu ergonomique et surtout très peu fournie -dernière vidéo datant du 17 octobre 2006 et à peine plus loin une allocution de Landry de 2004 !! Surtout, pas de programme disponible ni d’intentions affichées hormis les finances d’un Québec souverain qui sont bien hypothétiques. On ne croirait pas le site d’une formation qui se prépare à une élection générale.

Le site des députés du PQ n’est guère mieux. Une série de liens tout en haut du site essaie de créer un cercle de sites apparentés au PQ sauf que deux des cinq liens ne sont plus valides (dont un vers les 3 mousquetaires qui ont quitté leurs positions) ! Quant à la liste des députés, elle n’a apporte rien de plus que ce qui déjà présenté sur le site de l’assemblée nationale. Pire même puisque ce site ne lie même pas tous les sites “personnels” des députés… Les sites des jeunes du PQ, dont on pourrait espérer un léger rafraichissement, n’est guère mieux.

En terme de popularité, je vais prendre comme référence le nombre de liens comptabilisés par Google : Pour le site officiel du PQ, Google comptabilise 206 liens, le site des députés 46 liens (principalement internes) et le site des jeunes du PQ, 150 liens. Pour comparaison le présent site en compte 840 !


Coté députés, je peux d’ores et déjà annoncer que ce n’est pas fort fort.

Commençons par le chef du parti André Boisclair. Après avoir fait parler de lui dans la blogoboule québécoise en étant un des premiers politiques à avoir un blogue (peu actif cependant), André Boisclair n’a même pas de site en tant que député. Rien, zéro, niet, nada. Alors qu’il donnait l’impression de croire en l’utilité d’une représentation sur Internet on voit ce qu’il a insufflé à son parti, le néant total.

Au total, nous avons 29 députés sur 45 qui n’ont absolument pas de site soit 64% ! Seuls 2 députés ont un site digne de mention (Stéphane Bergeron et Daniel Turp), 3 ou 4 autres font un acte de présence qui ne soit pas… repoussant, les autres présentant de sites vitrines sans intérêt. La liste intégrale se trouve à la fin du billet.

Cette représentation est à la hauteur de la compréhension qu’ont les membres du PQ des nouvelles technologies : nulle. À titre de comparaison, au niveau fédéral, des partis comme PLC et les conservateurs dépassent les 80% de représentation.

Plusieurs sites de ces députés péquiste (pour ceux qui en ont) sont visiblement des essais qui ne sont pas allé plus loin. Évidemment de tels sites ne sont pas forcément voués à amener les foules mais tout de même, c’est un outil incontournable pour traiter les enjeux locaux !


En terme de sphère autour du PQ, là encore pas grand chose à voir. Récemment j’ai souligné l’existence du lamentable site BonDebarras.tv qui est à la hauteur des sites des députés du caucus, sans intérêt. Dans le même genre, on trouve Nuit des longs couteaux qui émane du Comité national des jeunes du Parti Québécois. Là encore une tentative de marketing viral qui visiblement n’a pas très bien marché. La vidéo n’est pas mal faite mais le contenu est risible (Par ailleurs, est-ce vraiment utile de revenir sans fin sur cet épisode… sans oublier que le parallèle avec un événement aussi tragique que la vraie nuit des longs couteaux mais pour le coup, ça remonte à plus loin).

En terme de blogues ou de sites favorables à la souveraineté, c’est également le vide. Des recherches sur Google telles “Blogue souveraineté” et autres ne retournent vraiment pas grand chose. Parmi les blogues de la catégorie politique de TopBlogue aucun ne se déclare clairement soutien du PQ ni même souveraineté. Pas de site de campagne pour l’heure, pas de rien de mobilisation sur Internet… rien en fait.

À moins d’un sursaut soudain, je ne vois pas comment le PQ pourrait utiliser Internet comme moyen utile de communication. À la limite, la course à la chefferie péquiste, où plusieurs candidats avaient un blogue, était mieux servie en la matière. Aucun effort pour contrôler leur image sur Internet, le web n’est pas utilisé comme le canal d’information qu’il est, plus riche et sélectif que la TV et la radio, aucune inspiration de ce qui se fait au niveau fédéral (le Canada honni) encore moins un essai de fédérer les esprits rattachés à la cause souverainiste pour bâtir quelque chose en ligne. Visiblement il n’y pas de stratégie de présence en ligne cohérente avec un objectif clair. Au contraire on trouve des sites disparates, rares et plutôt mal fait, incapable de véhiculer un message clair ni même de se lier correctement les uns les autres. Très décevant.


Liste exhautive des députés n’ayant pas de présence en ligne :

  • Maxime ARSENEAU
  • Stéphane BÉDARD
  • Rosaire BERTRAND
  • Camil BOUCHARD
  • Alexandre BOURDEAU (un jeune pourtant, il a le même age que moi, moins de 28 ans)
  • Jocelyne CARON
  • Noëlla CHAMPAGNE
  • Léandre DION
  • Danielle DOYER
  • Marjolain DUFOUR
  • François GENDRON
  • Louise HAREL (lie le site arrondissement.com sur sa page parlementaire !!)
  • Normand JUTRAS
  • Richard LEGENDRE
  • Guy LELIÈVRE
  • Martin LEMAY qui avait un site qui pointe désormais sur pq.org.
  • Diane LEMIEUX (pointe également vers arrondissement.com)
  • Michel LÉTOURNEAU
  • Marie MALAVOY
  • Michel MORIN
  • Sylvain PAGÉ
  • Lucie PAPINEAU
  • Lorraine RICHARD
  • Sylvain SIMARD
  • Jean-Claude ST-ANDRÉ
  • Luc THÉRIAULT
  • Jonathan VALOIS
  • Cécile VERMETTE (Responsable du gouvernement en ligne !)

D’autres font l’effort d’une présence, mais rares sont ceux qui y mettent un effort réel :

  • Denise BEAUDOIN. Site prometteur en terme de contenu mais non à jour (mi-2006)
  • Stéphane BERGERON : Surement un des plus proactifs sur Internet qui a d’ailleurs fait parler de lui en achetant des publicités sur Google. Il propose de la balado (non mise à jour depuis avril 2006), des fils RSS et même la possibilité de faire des commentaires (inutilisé cependant). Un exemple à suivre pour le reste du caucus bien qu’il manque des liens extérieurs éventuellement.
  • Claude BOUCHER : Une coquille vide visiblement pas mis à jour depuis 2005.
  • Solange CHAREST : Une page blanche… inspirant.
  • Jacques COTÉ : Un site vitrine peu utile.
  • Serge Deslieres : Il aurait fait bel figure en 1998 mais maintenant…
  • Rita DIONNE-MARSOLAIS : Un site assez réussi d’apparence (comparé à d’autres) mais qui s’est arrêté là. Un article en PDF et quelques communiqués de presse…
  • Nicolas GIRARD : Un essai intéressant (avec des frames malheureusement) présentant des chroniques malheureusement sans fil RSS.
  • Elsie LEFEBVRE : Un autre site intéressant, un peu pauvre en image mais du contenu récent.
  • François LEGAULT : Un de ceux qui étaient prometteurs la première fois que j’avais regardé, une belle façade mais là encore, pas de mise à jour récente (sept. 2005)
  • Agrès MALTAIS : relativement bon site, quelques chroniques, présentation de quelques enjeux, toujours pas de RSS, ou de commentaires possibles.
  • Claude PINARD : Un site vitrine
  • Hélène ROBERT : Un site vitrine (avec des chroniques non mises à jour depuis 2003…)
  • Stéphan TREMBLAY : Bel effort, bel façade encore une fois et un début de contenu mais insuffisant.
  • Daniel TURP : Deuxième leader du PQ sur Internet. Un assez beau site avec du contenu qui semble récent.

Article rédigé en écho à cette suggestion de Winckler, et faisant suite à celui-ci.

Après une éprouvante et caricaturale recherche d’appartement à Paris, où je me suis souvent fait jeter de par ma nationalité étrangère, par mon sexe (les cheveux de filles, ça bouche les douches, c’est bien connu) et par toutes sortes de critères assez farfelus, nous finissons par dénicher un studio de 25 mètres carrés place de la Madeleine. C’est une ancienne chambre de bonne sous les toits, c’est petit mais meublé, les murs sont rouges et il y a plein de miroirs partout pour faire croire à de l’espace ; il n’y a ni four, ni congélateur, ni bain (juste une douche). Le canapé-lit est le meuble principal de l’appart. C’est cher, mais c’est bien situé, ce qui est utile dans une vie aussi occupée que celle que l’on va connaître. Nous sommes dans un carrefour stratégique entre la place de la Concorde, la gare Saint-Lazare et l’Opéra, tout près des grands magasins (et leurs si jolies vitrines du temps des fêtes).

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Madeleine

Je suis partie passer l’été au Québec pour renouveler mon visa (je suis maintenant majeure) et travailler pour mettre des sous de côté, avec un bref passage à Chicago et Milwaukee pour rejoindre mon amoureux le temps d’un week-end. Je débarque enfin à Paris début septembre, à la veille de ma rentrée en Terminale dans un lycée parisien situé avenue de la République.

Le jour de mon arrivée dans notre quartier, avec Safran dans sa cage verte et tous mes bagages à la main, je me fais tripoter les seins en plein jour au coin d’une rue ; je n’ai pas de main libre pour réagir assez rapidement. Ça promet, la vie à Paris.

Je me rends illico presto, sans dormir malgré le décalage, à l’Administration Française pour obtenir ma carte de séjour. Après une longue file d’attente, je me fais répondre que je dois d’abord obtenir mon assurance maladie à la Sécu. Zut, je ne voulais pas manquer d’école pour ces démarches, mais je n’ai pas le choix…

Je me rends donc à la Sécu, où je me fais répondre qu’il me faut d’abord la carte de séjour pour obtenir l’assurance maladie. Le chien se mord la queue. Bienvenue dans la bureaucratie style “la maison qui rend fou” des 12 travaux d’Astérix…

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Notre-Dame rive gauche

Une des premières choses que nous avons eu la chance de faire est une croisière sur la Seine affrétée spécialement pour les employés de la boîte de Stéphane. Rigolo, elle nous a fait découvrir des berges moins connues.

Le 11 septembre arrive. Je rentre du lycée comme d’habitude. Notre quartier (qui comprend l’Ambassade des États-Unis…) est quadrillé de flics, je me demande bien ce qui se passe. Stéphane me suggère d’ouvrir la télé et c’est là que je découvre ces images d’horreur auxquelles il est bien difficile de croire. Horreur qui nous hante toujours, des années plus tard, et qui a marqué un tournant assez important pour changer durablement la face du monde.

Ma vie à Paris en sera donc une de “plan vigipirate renforcé”, avec les militaires en treillis, mitraillette en bandoulière et chien méchant au pas dans le métro, l’aéroport, les gares, les rues, etc.

J’avais déjà trouvé que la France était une société trop “policière” à mon goût (avec ses contrôleurs dans le bus, le métro, le train), ça ne s’améliore pas. Même quand on est dans son bon droit, ces représentants des forces de l’ordre vous font sentir coupables de quelque crime en plus de vous effrayer avec leurs airs et leurs manières de brutes.

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La Concorde de nuit

Paris est une belle ville et je sais que beaucoup rêvent d’y habiter. Mon plus grand regret à ce jour est d’en avoir si mal profité. Il faut dire que nous avions alors un quotidien des plus prenant. Au lycée de 8h à 18h en ce qui me concerne (plus les dissertations incessantes, les contrôles dans toutes les matières et les “devoirs surveillés” d’une durée de 4h en prévision du bac tous les mercredis). Stéphane rentrait beaucoup plus tard le soir, mais je ne manquais pas d’occupation en l’attendant. La conclusion en est sûrement que la Ville Lumière est plus agréable en vacances que pour y vivre.

J’ai aussi fait du bénévolat en soutien scolaire auprès de deux enfants de Belleville. La jeune fille est originaire de Tunisie, le garçon est dyslexique. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est gratifiant de se sentir ainsi utile.

Avec le temps, Paris devient tout de même une ville oppressante avec ses immeubles de six étages qui ne laissent pas souvent passer la lumière du soleil jusqu’aux humains qui fourmillent au sol. C’est qu’on ne passe pas sa vie dans les jardins ni sur les grandes places ! Le manque de verdure est un peu asphyxiant.

Nous avons pourtant fait de très belles balades. Souvent vers le Louvre ou les Tuileries, ou alors en longeant la Seine jusqu’à Notre-Dame. Le grand prétexte était la lessive, que nous allions faire dans le 9e. Nous en profitions toujours pour nous régaler de ces rues vivantes (sans rien acheter, allez savoir pourquoi) et pour aller gravir Montmartre pendant que les tambours faisaient tout le travail.

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Montmartre de nuit

Je reçois à l’automne une invitation à séjourner à Lourdes en récompense de ma participation au Concours général de français. Je découvre cette belle ville sise au flanc des Pyrénées, merveilleuse région de France, en même temps que j’assiste à de multiples lectures, pièces de théâtre, de musique et autres, sans parler des rencontres marquantes. Une expérience hors du temps.

Au lycée, j’apprends à danser le rock dans le gymnase du dernier étage de ce petit établissement. J’observe la tour Eiffel dans le soleil couchant chaque semaine. Conscience aiguë de se trouver là et pas ailleurs, à chaque fois.

Quelques petits week-ends à Nantes, ici et là.

Un autre Noël passé dans les Alpes, à Méribel cette fois, avec famille et amis. Grand moment de chaleur humaine et de beauté sublime des sommets enneigés.

J’en suis revenue avec une toux intense qui a duré plusieurs semaines et qui m’a fait manquer le passage du nouvel An sur les Champs, trop amochée que j’étais. L’année 2002 marque aussi le passage à l’euro dans plusieurs pays d’Europe, amusement généralisé au guichet automatique et multiples hésitations à la caisse pour quelques semaines.

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Arc de triomphe

Nous sommes allés plusieurs fois au théâtre (Théâtre de la Ville, de L’Atelier, Bouffes du Nord, de l’Opprimé, Artistic-Athévains, Vieux-Coulombier, La Colline, des Abbesses, Odéon). La meilleure pièce fut sûrement La Ménagerie de verre. On a même vu Stéphane Rousseau au Bataclan. Par contre, nos retours en fin de soirée ont parfois été l’occasion d’intenses peurs de ma part quand on se faisait suivre aux abords des gares par d’inquiétants personnages…

(Sans parler des rencontres avec des pick-pockets dans le métro. Une fois, ils m’ont eu, mais le gonflement de ma poche ne représentait malheureusement -pour eux- qu’un vulgaire paquet de mouchoirs.)

On a aussi fait stériliser notre chatte Safran parce qu’une siamoise en chaleurs, c’est insupportable. Les vétos en France enlèvent seulement les ovaires mais laissent l’utérus en place. Ce fut du plus terrible effet car les carrés ainsi rasés sur les côtés ont repoussé plus foncés que le reste de sa robe. Heureusement que l’effet s’est estompé avec le temps !

Suite à un problème de dents, je consulte un dentiste parisien pourtant recommandé par une amie pour m’informer du prix d’un traitement (en l’occurrence, un “pont”). Cet original me terrorise en me faisant savoir qu’il pratiquera de multiples traitements de canal sur les dents du voisinage, ce qui coûte par ailleurs une fortune. Je choisis donc de me faire traiter au Québec où les traitements de canal ne s’avèrent aucunement nécessaires ! Quels charlatans potentiels que ces dentistes français, c’est inquiétant quand même !

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Vue du toit du BHV

Au printemps, j’ai aussi fait une petite escapade à Charleroi (Belgique). L’occasion d’une de mes plus grandes frousses de l’année, à la Gare du Nord (ou était-ce celle de l’Est ?) aux petites heures du matin…

Ce printemps-là a aussi été marqué par mes multiples questionnements existentiels. Médecine ou pas ? Dans quel pays ? Je suis revenue au Québec aux vacances de février puis à Pâques, pour passer l’examen d’admission en médecine et rencontrer les gens de l’Université de Montréal. On me fait comprendre que mes chances d’être admise sont presque nulles. Je ferai donc toutes les démarches, sur Minitel, en vue de faire ma médecine à Paris. Il était même prévu que je fasse ma P1 à Broussais-Hôtel-Dieu.

On célèbre l’anniversaire de mon amoureux (et concubin officiel d’ailleurs ;) cette année-là au Bouddha Bar, établissement qui laisse une empreinte indélébile tant l’ambiance y est spéciale.

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Louvre

C’est aussi une année d’élections présidentielles. À la surprise générale, Le Pen passe au deuxième tour, créant un émoi sans précédent en France. Le pays se déchaîne. Par contre, le jour de la grand manif, je me dégonfle (et j’ai trop de travail).

Le point culminant de mon année est évidemment le passage du fameux bac français, qui ne stresse sûrement personne plus que moi. Depuis cet examen, plus grand-chose ne me stresse, ce qui est finalement un apprentissage fort utile dans la vie.

D’abord, les révisions intenses où le bruit est un facteur aggravant du stress à la puissance 1000. C’est que la sirène d’alarme du voisin se mettait inopinément à sonner dans un vacarme assourdissant (de jour comme de nuit), déclenchant chez moi à chaque fois un épisode récalcitrant de palpitations sous l’effet de la décharge adrénergique.

C’est aussi une période de Coupe du Monde ; des cris s’élèvent régulièrement des chaumières pendant les heures chaudes de l’après-midi.

Le moment des épreuves venues, la canicule fait rage. Le sommeil me fuit pendant toute la semaine, mais ce n’est pas l’effet seul de la chaleur.

Les épreuves terminées, les jours ensoleillés de ce début d’été laissent place à un soulagement intense. Je me souviens m’être promenée beaucoup plus dans les rues en quelques jours que pendant tout le reste de l’année.

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Opéra de Paris vu du toit des Grands Magasins

Les nuits, par contre, l’inconscient revient au galop et me rattrape. Je suis hantée par des rêves dans lesquels le bac que je viens de passer n’était qu’un “bac blanc” et tout est encore à recommencer. D’autres fois, j’obtiens le résultat des épreuves où les 3/20 côtoient gaiement les 5/20. Je n’ai jamais fait de cauchemars intégrant ainsi clairement des éléments réels ma vie (ni avant, ni après d’ailleurs).

La suite, vous la connaissez. Début juillet, résultats du bac avec la mention espérée m’ouvrant la porte des facultés de médecine québécoise. Retour au pays avec entrevues à Québec et Montréal. La première m’accepte tandis que la seconde se laisse désirer. Je finis par obtenir la réponse positive tant désirée le 8 août, lendemain du départ de mon amoureux qui rentrait à Paris. Le même jour, il reçoit son visa de résident permanent.

Et en ture pour de nouvelles avenroutes !