Tu es sans emploi, tu vis à Montréal et tu cherches dans le domaine des TI (technologies de l’information), alors contacte-moi pour avoir un joli boulot qui n’en veut !

Plus sérieusement, j’ai découvert aujourd’hui que dans mon employeur avait une vingtaine de postes à combler dans différents domaines. Pas la job du siècle mais ça se défend aussi. Alors si vous êtes sans emploi, bien, contactez-moi. C’est grâce à un contact (connu sur ‘ternet) que j’ai trouvé mon boulot actuel et il me fera plaisir d’aider quelqu’un qui se trouve dans une situation aussi désagréable que de chercher un boulot… surtout quand ça fait longtemps.

Le député Garth Turner passe chez Stéphane Dion. C’est une surprise, d’autant qu’il donnait l’impression récemment de ne pas être trop tenté par cette direction. Dommage pour ceux qui espéraient le voir passer chez les Verts mais ça semblait assez peu vraisemblable.

Dans un post récent, il laisser entrevoir des mouvements importants pour cette semaine, mais je n’imaginais pas ça irait jusque là.

On peut maintenant s’attendre à voir les conservateurs de son district fomenter une “révolte populaire” pour l’obliger à aller en élection partielle suite à ce changement de parti.

L’une des questions qui reste en suspend est de savoir s’il va pouvoir conserver la liberté de parole qu’il s’autorisait depuis qu’il s’était fait jeter du caucus Conservateur. Pour l’heure son site est en berne… que pourra-t-on y voir quand il sera de retour ?

J’ai passé une bonne partie de ma fin de semaine passée à participer au congrès de Projet Montréal (pour ceux qui ne se rappelleraient pas, c’est un parti politique municipal). Cela faisait plusieurs fois que je voulais assister à une telle rencontre, voilà qui est fait !

C’est bien intéressant à voir bien que manquant surement d’intérêt à la longue (heureusement, c’est tous les deux ans). En effet, nous avons passé la première demie-journée à négocier âprement les statuts du parti. D’ailleurs en utilisant “nous” j’exagère puisque j’ai principalement été témoin des joutes oratoires qui opposaient toujours les quelques mêmes personnes.

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Samedi midi, le Chef en chef, Richard Bergeron avait également convoqué une conférence de presse pour dévoiler le plan qu’il a conçu pour le tramway de Montréal. L’objectif à terme, en 2025, est un réseau de 250km de tramway couvrant densément le centre-ville mais s’attachant également relier certains points stratégiques en terme d’affluence comme Ville Saint-Laurent et ses zones industrielles ainsi que les arrondissements excentrés comme Pointe-aux-trembles.

Ce que je tiens à souligne dans cette affaire, c’est que le tramway est également vu par les gens de Projet Montréal comme un moyen de retaper une partie de l’infrastructure souterraine (complètement délabrée) et de refaire une beauté à la ville. En effet, tant qu’à refaire la plomberie (20G$ dans les années à venir), il n’en coute pas beaucoup plus cher de poser des rails. Par ailleurs c’est l’occasion de redéfinir l’esthétique d’une ville bien trop marquée par la voiture.

Le problème c’est qu’à cause de présentation comme celle-ci, Projet Montréal est trop marqué comme le parti du tramway et du transport en commun. Cependant je pense que ce n’est qu’une question de temps avant des idées dans les autres domaines fassent surface. Les membres que j’ai rencontré sont impliqués à bien d’autres niveaux ; ce qui manque pour l’heure c’est une organisation qui permette d’exploiter ces idées.

Certes, Richard Bergeron a le charisme d’une table basse, comme le disait un autre blogueur à propos de Bayrou, mais ça ne l’empêche pas d’avoir de très bonnes idées et d’être un visionnaire. Comme il le soulignait Montréal fut une métropole dynamique. Certes, elle a vécue au-dessus de ses moyens à une époque et on en paie le prix. Cependant, rien n’empêche de redéfinir ce qu’est cette ville.

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Réseau tramway à Montréal en 1923

Le but de Projet Montréal n’est pas de renvoyer la métropole québécoise aux boeufs et à la charrue au nom de l’environnement mais bien de la transformer en ville moderne, dynamique, attractive et verte. C’est pour cela que Bergeron regarde vers des villes en croissance comme Shanghai, Seoul et même Houston (avec caution) pour démontrer la faisabilité des projet qu’il présente. Aujourd’hui, une ville comme Montréal ne peut plus se développer selon la logique qui a eu cours durant les dernières décennies, c’est devenu invivable, moche et c’est un répulsif pour beaucoup de gens, notamment les familles. L’évolution passe par une nouvelle approche. Surement que ce qui manque à Projet Montréal c’est la crédibilité, notamment celle d’être capable de gérer une grande ville bien bordélique. Une mairie d’arrondissement aux prochaines élections serait surement la bienvenue pour montrer que les capacités de gestion sont là. En attendant, il faut bâtir un programme !

Note : Si comme moi vous avez oublié de renouveler votre statut de membre (je sais qu’il y a certains lecteurs qui furent membres) ou si vous êtes intéressés à devenir membre, je vous invite à vous (ré)inscrire en ligne. Ça fait des fonds pour le parti et ça encourage les membres actifs ! Il est même possible de payer par Paypal.

P.-S. : J’entends très souvent dire que Toronto c’est plate, Montréal c’est tellement mieux, tellement cool. L’aspect délabré c’est la coolitude incarnée d’ailleurs. C’est un horrible préjugé qui amène à s’engoncer dans son fumier sans se rendre compte que le monde bouge, que Montréal est désormais à la traine à beaucoup de niveau. Des initiatives comme TransitCamp montrent que la population torontoise est dynamique et à plusieurs égards plus motivée que la population montréalaise.

Ce soir, j’ai fait un saut au lancement de l’AAGEFC : l’Association des Anciens des Grandes Écoles de France au Canada ; tout un programme.

Tout le gratin de l’élite français en exil, parfois forcé, se fait donc un petit get together et je me rappelle soudainement pourquoi parfois il ne m’est pas désagréable d’avoir quitté la France. Arrivé au salon Monet du très français Sofitel, on se fait gentiment étiqueter ; le nom bien entendu, mais l’école surtout. Si on ne sait de quel école vous êtes, on ne peut pas trop vous situer. Pour être certain que personne n’a manqué ce qui est écrit sur le badge, on le répète en se présentant “Bonjour, Untel, ESCP”.

Car ce n’est pas tout d’être entre gens de bonne compagnie ayant fait une grande école d’ingénieur ou de commerce (Science Po éventuellement), encore faut se placer les uns par rapport aux autres.

Par ailleurs, les accents français très prononcés que j’ai pu entendre me font dire que soit beaucoup sont là depuis peu ou alors qu’ils restent entre Français de haut rang, histoire de conserver leurs intonations pures de toute parlure québécoise.

Si j’ai du mal avec le principe de réseautage acharné nord-américain ça a l’avantage d’être ouvert. Ce n’est pas le fait de venir de tel ou tel école particulière qui va vous faire sentir le bienvenu ou non.

Enfin bon, je ne vais pas cracher dans la soupe, je me suis inscrit à ladite association des vieux cons. Who knows…

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Je suis toujours étonné de voir la différence entre l’Amérique du Nord et la France en terme d’élite. En France ce sont les Grandes Écoles (ingénieur et commerce) qui tiennent le haut du pavé avec Science Po. Ici, c’est principalement le milieu du droit (le trois-quart des premiers ministres du Canada et du Québec, pour ne regarder qu’eux, sont avocats ou ont fait des études en droit) qui détient le pouvoir à quoi j’ajoute les médecins qui détiennent une forte reconnaissance et des salaires conséquents.

C’est quoi encore cette connerie d’éteindre les lumières pendant 5 minutes ? Même une de mes tantes qui ne m’écrit jamais m’a envoyé un courriel pour faire circuler la bonne parole, c’est dire que ça pogne.

Officiellement c’est pour interpeler les politiques. On espère que les politiciens vont passer dans les rues pour voir si 50% des gens éteignent leur lumière ou quoi ? Sérieusement !

Quant au gain énergétique…

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Bref, si vous voulez vous faire entendre pour de vrai, il faut le faire avec son vote, avec de l’implication et avec son argent ; éteindre la lumière 5 minutes, c’est pour se donner bonne conscience.