Pourquoi je ne vous tiens plus que des propos frivoles ces derniers temps ?

Parce que je me bâillonne, littéralement. Discrétion oblige.

J’ai même contrôlé du mieux que j’ai pu mon identité en ligne, et retiré certains articles du blog. Ils reviendront en moment opportun.

C’est que je passe actuellement ces fameuses entrevues qui seront déterminantes sur le reste de ma carrière. D’ailleurs, c’est un peu stressant, j’en ai des palpitations.

Bref, on s’en reparle plus tard !

«Kyoto est essentiellement un complot socialiste qui vise à soutirer des fonds aux pays les plus riches.» [Dixit](http://www.ledevoir.com/2007/01/31/129295.html) Stephen Harper en 2002

De la belle politique constructive comme on l’aime : à ma droite on fait feu à la télé, à ma gauche on répond en ressortant un papier qui devait traîner dans des tiroirs depuis un certain temps.

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Croissance

Le pire c’est que cette phrase honnie n’est pas loin de la réalité. Le protocole de Kyoto a effectivement pour vocation de réaliser un transfert financier et technologique. C’est fait pour donner une raison aux pays en développement d’adhérer à la lutte contre les changements climatiques, tout en créant des incitations pour les pays développés à réduire leur impact.

Bref, le mot de trop est peut-être le «complot socialiste».


Lors de la nomination du Nouveau Ministre de l’Environnement du Nouveau Gouvernement du Canada, j’avais relaté qu’il était réputé pour être un pitbull. C’est vrai.

J’ai déjà lu deux de mes cadeaux de Noël.

La prochaine fois il faudra que l’on m’offre des livres assommants et inintéressants, comme ça, je ne le dévorerai pas aussi vite.

Lignes de faille, de Nancy Huston, est écrit magnifiquement et très original. Le narrateur est toujours un enfant de 6 ans, mais pas toujours le même. En fait, on remonte du premier enfant à son père, ses grand-parents puis son arrière-grand-mère avant d’enfin pouvoir mettre en place toutes les pièces du puzzle gigantesque de ces vies humaines, de leurs espoirs, de leurs failles et de leurs répercussions sur les autres, au travers des événements historiques marquants du dernier siècle. Brillant.

Ensemble, c’est tout, le best-seller d’Anna Gavalda. Une écriture un peu bizarre, un argot français que je ne connais pas toujours. Mais des personnages vraiment attachants qui nous font réfléchir sur nous-mêmes et sur ceux qu’on aime. Un roman qui touche donc aussi un peu à l’universel, de façon détournée, via ses personnages étonnants.

Je vous les conseille tous les deux.

Je suis actuellement plongée dans Ma vie de David Suzuki. Ce n’est pas de la grande littérature, mais le généticien et animateur de The Nature of Things a un parcours personnel qui sort du commun.

Depuis Noël, il y a tellement de bons films potentiels dans les salles sombres qu’on ne sait plus où donner de la tête, stressés à l’idée qu’il y en ait un qui disparaisse de l’affiche avant qu’on ait eu le temps d’aller le voir.

Alors depuis la dernière fois, on a ajouté :

Volver, j’ai lu que beaucoup s’enthousiasment sur ce film. C’était certes un bon film mais il m’a fallu du temps pour accrocher, les personnages ne sont pas toujours crédibles, souvent caricaturaux et il y a certaines énormités difficiles à avaler. Un bon Almodovar tout de même mais pas son meilleur.

The Children of Men, que personnellement j’ai bien aimé. Un peu science-fiction futuriste dans le plus pur style “1984”, “Fahrenheit 451” et cie, pour qui aime les films d’action qui n’arrêtent pas, c’est vraiment très bien, malgré quelques incongruités.

Blood Diamond, film africain qui montre encore une fois, durement, les horreurs qui peuvent s’y passer, un peu hyperviolent, mais pertinent et réaliste aussi.

Les Filles du botaniste, film franco-canadien écrit et réalisé par le Chinois Dai Sijie (persona non grata en son pays), filmé au Viet-Nam. Un très beau film dont on connaît malheureusement l’histoire d’avance à cause des bandes annonces trop explicites… Un rythme qui change des grosses productions américaines. Un thème qui mérite encore et toujours qu’on s’y arrête.

Il y en a encore d’autres à voir, on fait ce qu’on peut !

Aujourd’hui était le Grand Jour D-Day chose machin, celui de mon assermentation en tant que citoyen canadien. Du moins ça devait être le cas. Bon, ok, ce fut le cas mais comme Femme et moi sommes les meilleurs amis de la loose, elle nous a accompagné au Holiday Inn où se déroulait la cérémonie (c’est que ça a les moyens le Nouveau Nouveau Gouvernement du Canada.)

Bon alors c’est quoi l’histoire ?

Ben c’est simplement qu’ils se sont plantés dans mon nom de famille. J’ai prêté serment, j’ai chanté (faux) mais j’ai pas eu droit à mon papier parce qu’il faut le refaire.

Une belle salle dans un Holiday Inn donc, 236 candidats de 37 pays différents. Au fur et à mesure que chacun arrive, il se fait donner une carte de citoyen ainsi qu’une sorte certificat. Ensuite tout le monde s’entasse dans une grande salle pour prêter serment en groupe et chanter l’hymne. Pour moi, ça part de travers puisqu’ils ont eu la bonne idée d’inverser de deux lettre de nom de famille pourtant simple (7 lettres) dans les documents officiels fournis au début.

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Adios, carte de résident permanent

Fort heureusement ça n’empêche pas la cérémonie de continuer pour moi. L’ennui dans l’affaire, outre une certaine frustration du retard, c’est si je sors du Canada. Car ces gens là m’ont pris ma carte de résident permanent, obligatoire (en théorie) pour entrer dans le territoire canadien puisque j’ai un visa Canadien dans mon passeport. La personne en face de moi me répond que si je sors, les agents sauront que je suis Canadien puisque ce sera inscrit dans leur système. Sauf que pour le moment, dans leur système, ce n’est pas moi qui suis Canadien, c’est mon double maléfique avec deux lettres inversée dans le nom de famille.

Enfin bref je peux tout de même le dire : I AM CA-NA-DIAN ! C’est juste que je ne peux pas le prouver !