L’autre jour, j’étais dans un magasin pourri d’électronique sur Mont-Royal pour retourner un gadget défectueux.

Le vendeur de cette boutique pathétique commence alors à essayer de faire le clown en renversant la situation. “Quoi, mademoiselle, vous avez brisé un de nos produits ? C’est inadmissible !” J’embarque dans le jeu parce que bon, sa journée doit vraiment être triste à mourir dans un endroit pareil.

Mais je me rends bien compte qu’il essaie de me draguer.

À la fin, je finis par lui expliquer que oui, en effet, c’est mon mari qui a fait l’achat, mais qu’il ne pouvait pas venir pour le retourner, et que le bidule n’avait jamais fonctionné…

Tout de suite, le coup du mari, ça casse un peu le jeune homme. Je ne vois pas pourquoi ;)

Je voyais venir mon stage de gériatrie avec inquiétude, me soupçonnant sérieusement de gérontophobie.

Mais finalement, il n’en est rien. Ce n’est pas parce que ma grand-mère est insupportable (radoteuse, aigrie, pleine de reproches sournois, etc.) que toutes les grands-mères le sont !

(D’ailleurs, selon Cyrulnik dans son dernier livre -De chair et d’âme, seules 3% des personnes âgées “vieillissent mal” ainsi, n’arrivant pas à résoudre les défis particuliers de cette étape de vie…)

Au contraire, c’est un moyen de côtoyer d’autres façons de voir, parfois issues d’un passé relativement lointain. Il faut certes composer avec des personnalités bien implantées et plus toujours très souples, mais c’est ce qui fait le bonheur de ce domaine. S’adapter à la personne au point de lui faire accepter, dans son modèle explicatif de la vie, nos drôles d’idées médicales modernes.

Travailler avec la famille, avec l’équipe multidisciplinaire, à remettre la personne sur pieds, autant que faire se peut. Le plus d’autonomie et de dignité possible. La personne âgée qui est si fragile, elle qui peut réagir gravement à une infime intervention mal dosée, mais qu’on peut aussi tellement aider avec trois fois rien. C’est vraiment gratifiant.

J’ai beaucoup de respect pour les gériatres et pour tous les soignants qui s’occupent de nos aînés. Ils sont tous en général très humains, très empathiques, et il est très agréable de travailler avec eux. Ça change de bien d’autres milieux !

Le Devoir (et précédemment Voir) rapportait hier l’utilisation de Ad Sense par un député québécois, Stéphane Bergeron (c’est décidemment l’année des Stéphane ;)

Ma première interrogation était de savoir quel en était l’objectif. La réponse évidente : se faire de la pub. Ça me laisse perplexe de la part d’un député en poste, mais passons.

Ce qui me frappe dans l’affaire, c’est ça :

Il soutient que, dans ses bons mois, le site du député peut attirer entre 2500 et 2600 visites.

Ok, moi j’ai un petit blogue, je ne suis pas un député et j’atteins assez facilement 1000 par jour, pas par mois. Alors 2500 visites par mois en plus c’est pas beaucoup quand y pense (même si ça coute seulement 5$/jour.)

Toutefois, si on se fie aux commentaires laissés sur ce qui fait office de blogue, on se rend bien compte que son site ne provoque pas les foules (et pourtant, c’est un des députés québécois les plus versés dans le domaine et avec le site, le plus… le plusse mieux mettons).

Mais bon, comparez ça à un Garth Turner (mon idole en la matière, il faut bien le dire), c’est pas la même chose. Ce dernier est constamment autour de 30 commentaires et dépasse régulièrement les 100 ! (Et 1027 liens selon Technorati contre une dizaine pour Bergeron)

Certes, ça lui coute pas mal plus que 5$ par jour en temps passé à Garth Turner, mais c’est extrêmement efficace (on pourra toujours critiquer certains points mais passons aussi pour l’heure).

Tout ceci pour dire que je m’interroge sur la pertinence d’utiliser Google AdSense pour un politicien qui par ailleurs pourrait dire des choses bien plus intéressantes sur son blogue que se contenter de sortes de communiqués de presses qui n’intéressent pas grand monde.

Reste à se demander pourquoi la politique et les blogues font si mauvais ménage au Québec (contrairement à la France, aux USA, et au ROC même). Pour avoir une idée sur le sujet, vous pouvez toujours écouter Citoyen Numérique à 13h sur CIBL, il paraît que le sujet pourrait être abordé ;)

J’me disais bien ça que semblait grouiller de gros cons autour du Palais des congrès ces derniers jours, c’est le salon de l’auto.

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Rue Saint-Jacques

La Faucheuse est décidément très active ces derniers temps. Après l’Abbé Pierre, c’est Jean-François Deniau qui a passé l’arme à gauche. Ça fera surement moins d’écho que le fondateur d’Emmaüs mais Deniau était un grand homme et surtout l’auteur d’un de mes livres préférés, La mer est ronde.

Est-ce moi qui suis mal embouché ou est-ce qu’il y a de nos jours moins de personnes de la trempe de l’Abbé Pierre ou de Deniau ?