Coup de tonnerre hier au bureau : la Bourse de Montréal, une entreprise privée jusqu’ici, va inscrire ses actions en bourse. Ça va d’ailleurs donner lieu à une situation cocasse. En effet, la Bourse de Toronto a émis a plusieurs reprises le souhait de se rapprocher de sa demi-soeur Montréalaise. Étant donné que TSX (Toronto Stock Exchange) a le monopole des valeurs mobilières (les actions) alors que MX (Montreal Exchange) gère les produits dérivés, le Bourse de Montral va voir ses actions listées chez son potentiel acheteur.

Ça ne signifie absolument rien au niveau d’un rapprochement des deux institutions, le choix était assez peu limité. Pour l’heure la direction de Montréal refuse ne serait-ce que de discuter sérieusement avec Toronto. Mais qui dit actions en bourse dit OPA possible. Remarquons cependant qu’il ne s’agit pas d’une IPO à proprement parler puisqu’aucune nouvelle action ne sera émise. Ce listing en bourse est “seulement” un moyen plus transparent pour transiger les actions existantes, détenues pour l’heure par quelques 300 actionnaires.

D’ailleurs, l’histoire récente de la Bourse de Montréal prête à questions. Oublions les 132 ans d’histoire et regardons l’année 1999 : à cette époque, il existe 4 bourses au Canada. Il est décidé que la Toronto héritera des valeurs mobilières, Montréal des produits dérivés (les autres ont disparu ou pas loin). Cette séparation fut un grand choc et d’ailleurs bien des Montrélais pensent qu’il n’y a plus de bourse à Montréal. Dans la foulée, la Bourse de Montréal, qui était alors une mutuelle, est devenue entre entreprise privée. Les actions étaient valorisées assez peu, les employés de l’époque ont pu acheter des actions pour quelques dollars. L’annonce de listing en Bourse va surement valoriser l’action à plus de 50$, peut-être beaucoup plus. Inutile de dire que les actionnaires s’en frottent les mains. On parle bien entendu des employés mais surtout des gros actionnaires, ceux qui ont fait ce choix. Il est désormais possible de vendre des actions, surement au prix fort, librement et sans demander l’avis à personne ! Si ça ne change pas grand chose sur le fonctionnement de la Bourse, c’est une évolution majeure pour les actionnaires. D’autant que comme aucune action supplémentaire ne sera émise, il n’y aura pas dillution.

Personnellement je ne peux m’empêcher d’y voir aussi la préparation de mouvements plus importants. Comme je l’ai dit, la Bourse de Toronto a manifesté son intérêt. Les produits dérivés représentent le marché avec une croissance inégalée, c’est intéressant. La Bourse de Montréal gère également (et est actionnaire) d’une bourse d’option américaine (le Boston Option Exchange) et si les choses se poursuivent MX pourrait héberger le Montreal Climate Exchange. Comme aucune nouvelle action n’est émise, il n’y a pas de levée de fond (et la Bourse dispose de liquidité), c’est très probablement une évolution réalisée pour l’avenir. Malheureusement, je ne suis pas dans le secret des Dieux. Est-ce qu’il y aura quelque chose avec TSX, avec une autre bourse, un achat, une fusions, je n’en ai pas le moindre idée.

Note : Par entreprise privée, j’entends entreprise non cotés en bourse, l’entreprise publique étant, par opposition, cotée en bourse. Ça vient d’un vilain anglicisme puisque cette topologie est surtout utilisée en glawish.

Encore une fois, Foglia parle vrai, au sujet des centres pour personnes âgées. C’est dans La Presse, c’est en accès libre. Ses interventions se font de plus en plus distilliées, mais toujours aussi pertinentes.

Tout le monde commence être au courant, mais je tiens à souligner mon soutien complet à André Bérard du Blogue-Notes. Un résumé de la situation sur la Ruche par Guy. La réponse du maire, ce jour, chez Laurent et chez Houssein. Que c’est fragile, la liberté d’expression… Si vous voulez manifester votre soutien, c’est ici.

Un feuilleton enlevant, chez miss lulu in Granbled : la comparaison ULTIME entre Canada et États-Unis, par une euh, Franco-Suisse disons ;) : tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, et tome 5.

Audrey, la dulcinée de piette, va un peu mieux. SVP, si vous vous sentez mal, parlez-en. Il y a tellement que l’on puisse faire pour vous. Moi en tout cas, ça me donne envie d’aider les gens comme elle, qui en ont tellement besoin. Peut-être bien que je vais finir en psychiatrie à la fin, qui sait ?

Mère indigne se change en écrivaine. La tribune de son blog lui aura bien servi, apparemment ! Bonne route, enfin, bonne plume à elle !

Les crèmes desserts débarquent en ville ! Grâce à Olivier, qui se fait un bon sentinelle en la matière, nous avons pu nous délecter de ces fameuses crèmes brûlées. Franchement pas mal du tout !

Un autre feuilleton enlevant, chez Akynou celui-là, ‘‘Une histoire de date et de gènes’’, tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, à suivre avec impatience. La belle histoire, toujours unique, des débuts de la vie d’un enfant !

Et on souhaite bon rétablissement à Leeloolène, qui n’en finit plus de se battre avec on-ne-sait-trop quoi, une coqueluche ou quelque chose comme ça !

Le Conseil doit rendre sa ou ses décisions ce soir, qui peut ensuite mettre 24-48h à être appliquée. Dans tous les cas, ça ne va pas régler le conflit, et peut-être même l’envenimer si ça mène à l’imposition d’une nouvelle loi spéciale, par exemple. Qui sait, peut-être s’en va-t-on vers la loi martiale, avec un militaire qui pointe une Kalachnikov sur la tête de chaque médecin spécialiste pour qu’il nous enseigne ! Bref, j’ai bien hâte de voir ça.

Impasse entre les médecins et Québec

Impasse entre Québec et les spécialistes

Le Conseil des services essentiels saisi de requêtes

Reprise des audiences

L’évaluation des écarts: état des lieux (très intéressant !)

Update en soirée : Décision reportée

Extrait-choc : ‘‘Selon les avocats du gouvernement, l’obstruction procédurale de la FMSQ met en péril « toute une cohorte de futurs médecins ».’’

Quant à moi, j’ai écrit à la responsable de l’externat pour demander le retour des stages avec des généralistes. Je me suis fait répondre d’attendre l’AG de lundi soir. C’est con, parce que ça doit vouloir dire qu’ils vont demander l’avis des gens, et les gens, ils ne voudront pas que les stages qui le peuvent avancent !!

Je me demande si je ne vais pas tout simplement essayer d’aller en stage et d’obtenir un accord avec le responsable pour qu’il me reconnaisse ultérieurement les semaines accomplies, le cas échéant. Mais ça, c’est la carte que je garde dans ma manche, je n’allais quand même pas le dire à la direction de la faculté pour qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires afin que ça n’arrive pas !

En attendant, une grosse manif est prévue demain dans le centre-ville. Je ne suis pas certaine de l’utilité ou de l’impact d’une telle action, mais on a si peu de marge de manoeuvre…

Les négociations n’avancent pas d’un iota et les déclarations honteuses du pitbull se succèdent à la télévision et à la radio.

En attendant, le débat enfle dans les médias qui abordent maintenant le sujet tous les jours. Il est clair que le gouvernement mesure la gravité de la situation pour nous, pauvres petites crottes d’étudiants en médecine qui ne valons pas grand-chose et que les spécialistes balaient du revers de la main. Et même le grand public doit commencer à le savoir, bien que ça le concerne peu. Malgré tout, des manifestations sont encore prévues pour faire un peu plus de bruit. Que pouvons-nous faire, de toute façon, à part subir ?

Les médecins spécialistes convoqués en médiation

Le Conseil des services essentiels convoque Couillard et les spécialistes

La Faculté de médecine de Sherbrooke suspend aussi ses stages

L’Université de Sherbrooke suspend ses stages

Des écarts considérables entre les spécialités

Somme moyenne versée aux médecins par la RAMQ en 2005

Rémunération moyenne des médecins au Canada en 2003-2004

Update fin de soirée :

C’est l’impasse entre Québec et les spécialistes

Rien ne va plus

On remarquera que la seule université qui a jugé bon de pénaliser plus encore que nécessaire tous ses étudiants sans distinction est la nôtre. Je continue de crier mon désaccord avec cet acte extrémiste et inutile. Il serait plus simple de faire nos stages avec les généralistes maintenant et alors qu’ils peuvent être faits sans encombre, évitant entre autres d’avoir à les refaire plus tard dans un contexte de milieux de stage surchargés. Par ailleurs, ça n’enlève rien à la portée de la décision des autres facultés, qu’elles aient arrêté “presque tout le monde” au lieu de “tout le monde”.

J’espère que la faculté va modifier sa position d’ici lundi, début de mon stage de médecine familiale.

Toujours pas d’entente à l’horizon…

Québec saisit le Conseil des services essentiels

Québec revient à la charge

Médecins spécialistes: Couillard durcit le ton

Update : Deux universités suspendent leurs stages de médecine

Le Conseil des services essentiels convoque la FMSQ et Québec

Les deux parties sont connes. Le gouvernement qui refuse de commencer par retirer sa vilaine loi 37. Les spécialistes qui refusent ne serait-ce que de négocier et qui refusent toutes les offres, laissant monter l’enchère. Se sentant tout-puissants.

Je commence mon lockout ce jour. Je dis “lockout” mais ce n’en est pas vraiment un : normalement quand un “employeur” fait ça, c’est pour faire plier le syndicat de ses employés ! Mais là, nous ne sommes qu’un “dommage collatéral”, les otages de la prise d’otages… Même si nous voulions plier : ce n’est pas à nous de le faire !

Chose certaine, on y avait déjà pensé, au coup de forcer les médecins spécialistes à nous enseigner, la Faculté comme l’association étudiante. Et jamais on n’avait trouvé de loi ou de règle disant qu’ils devaient nous enseigner, surtout que c’est du quasi bénévolat cette affaire. Alors le Conseils des services essentiels peut toujours chercher…

En plus, qui a envie de retourner en stage avec des médecins frustrés obligés d’enseigner ? Vive les relations de travail !

Non, il faudrait vraiment que ça se règle autrement !

Update : très beau texte d’opinion dans La Presse, auquel j’adhère à 100%. Des pubs honteuses À lire absolument !