Revenus de notre séjour de 10 jours en Gaspésie. stop
Nos impressions et nos coups de coeur dans quelques jours ! stop
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“Les stratégies de socialisation se différencient très tôt. Un trait tempéramental imprégné dans le bébé avant et après sa naissance doit rencontrer une base de sécurité parentale. C’est sur cette rencontre que s’échafaude le premier étage du style relationnel. […] C’est dans ce triangle que tout nouveau-né reçoit les premières empreintes du milieu et découvre qui il est grâce aux premiers actes qu’il y effectue. Ce bébé sous influence habite les rêves et les cauchemars de ses parents. C’est l’association de leurs mondes intimes qui disposent autour de l’enfant le monde sensoriel des tuteurs de développement.”
“Tout nourrisson acquiert son tempérament, son type comportemental sous l’effet d’une double contrainte. La pulsion génétique lui donne un élan vers l’autre, mais c’est la réponse de l’autre qui lui propose un tuteur de développement. Quand le tuteur est stable, le style relationnel s’inscrit dans la mémoire du nourrisson et crée un modèle opératoire interne (MOI). Et lorsqu’un événement nouveau survient, le nourrisson s’y ajuste et y répond avec le répertoire comportemental acquis précédemment.”
Boris Cyrulnik est le grand maître de la théorie de la résilience. Je me passionne pour ses écrits, ces temps-ci. Ça me parle beaucoup. (Alors que j’ai un peu plus de mal avec les propos de Françoise Dolto… Même si je n’ai pas fini d’essayer de m’y initier.)
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J’ai enfin fini par regarder toute la saison d’hiver des Bougon, que ma maman m’avait soigneusement enregistrée (et aussi la cérémonie de fermeture des JO d’hiver de Turin ;)). À voir toutes les pubs télévisées que je ne connais pas, je réalise que je n’ai pas dû ouvrir la télé une seule fois de tout l’hiver. Je ne sais pas où est passée ma vie ces derniers mois, mais je n’étais pas trop dedans !
En tout cas, c’était pas mal, les Bougon. Un vrai phénomène de société. Et un second niveau plus profond en dessous du premier, quand on prend le temps de creuser un peu. Évidemment, il y a eu quelques épisodes très crus, et quelques intrigues qui n’étaient pas nécessaires, vers la fin. Un peu comme un acte de sabotage pour qu’on ne soit pas déçus de finir !
Comme vous l’avez compris via Stéphane, le week-end dernier eut lieu ma première initiation à la voile sur dériveur, à l’école de voile de Lachine.
J’ai été vraiment enchantée par l’expérience. Outre le plaisir d’être sur l’eau et de se sentir très dépaysée à deux pas de chez soi, je suis particulièrement contente de mieux comprendre cette passion qui anime mon amoureux, de savoir ce que c’est et comment ça marche. Voire de pouvoir la partager enfin un peu avec lui !
Évidemment, j’ai eu l’occasion de ressentir une bonne dose de stress par moments, parce que ça fait vraiment beaucoup de choses à assimiler en très peu de temps. La barre, les voiles, le vent, les directions, les termes techniques, les autres bateaux et planches à voile dans tous les sens, etc. Souvent, j’étais un peu dépassée par les événements !
Il faut dire que le cours se voulait une “inititation”, mais en fait les gens se pointent souvent déjà initiés au préalable. Le niveau de difficulté s’adressait plutôt à eux qu’à moi ; heureusement que j’avais mon mari comme instructeur privé pour combler le manque de pédagogie ambiante ! Mais c’est vrai qu’au fond, si tu n’y connais rien et que tu n’as jamais fait ça de ta vie, rien ne te pousse à t’inscrire à un cours non plus (qu’est-ce que je faisais là ? ;) C’est le problème de tous les débuts…
Bref, je suis la seule authentique débutante qui partait de zéro et qui a tenu le coup tout le week-end. C’est mieux que rien ! Je n’ai pas toujours dû bien m’y prendre, parce que j’ai vraiment mal partout maintenant, et des bleus plein les tibias. C’est charmant ;)
J’espère tout de même que nous aurons l’occasion de refaire cette très belle activité tous les deux ensemble, maintenant que nous avons le droit de louer ! J’aurais ainsi l’occasion de m’améliorer petit à petit et surtout, à mon rythme, avec mon instructeur personnel…
Fait souvent ignoré par les touristes, Montréal est une île. Pas une île de mer, mais une île de fleuve au milieu du majestueux Saint-Laurent.
J’ai toujours été étonné par la manière dont Montréal tournait le dos au fleuve. Alors qu’en France, les villes sont souvent centrées sur une rivière, ici le Centre-Ville est plus “dans les terres”. Seul le Vieux-Port, lieu principalement touristique, permet de voir cette immense étendue d’eau fraîche, à coté de vieux silots à grain en béton décrépissants. En aval du vieux port, le port de Montréal actuel bloque tout accès : les contenaires, les usines, la voie ferrée et le fleuve disparait de la vue de la région la plus peuplée de la ville.
Plus en amont, en revanche, le Saint-Laurent s’offre aux amateurs d’étendues d’eau notamment avec le lac Saint-Louis avec ses 10 kilomètres de long et 5 de large. Pourtant, ça n’attire pas les foules, pas de plage, une eau saumatre, pas de quoi rivaliser avec les Caraïbes.
Tout ceci pour dire qu’après près de 4 ans ici, nous avons finalement découvert ce Montréal sur mer, si peu connu, en suivant un cours de 2 jours à l’initiation au dériveur. Les conditions furent idéales : un vent modéré, un ciel dégagé et des températures clémentes. Le Club de voile de Lachine est à peine plus petit que celui de Carnac où j’ai appris à faire de la planche à voile. Bien que l’instructrice n’avait pas une pédagogie exceptionnelle, elle connaissait son affaire.
Nous avons appris à gréer nos embarcations (des Mistral 404 et des 420), les manoeuvres de base, le dessalage (un chavirement quoi), certains découvraient la théorie nautique : allures, amures, noeuds, etc.
Ce n’était pas évident pour les novices complets, un couple (sur un total de 8 personnes) a arrêté après la première matinée. D’autres se sont fait bardasser à bord, c’est notamment le cas de mon Dre. Papillon qui a désormais les jambes couvertes de bleus (si elle vous dit que je la maltraite, ne la croyez pas !) Quelques coups de soleil, un ou deux coups de bôme dans la gueule pour moi et finalement une expérience agréable, dépaysante à 20 minutes de chez nous.
En reprenant la Communauto, j’étais presque étonné de me retrouver en territoire nord-américain. L’impression d’être en mer, la pratique de la voile, me plonge systématique en Bretagne ou dans des lieux exotiques.
La blague nautique de l’année
Seul petit point négatif du club de voile de Lachine, le plan d’eau très petit qui se trouve à la sortie d’un port de plaisance principalement peuplé de bateaux à moteur.
Lors d’une accalmie de vent, nous nous retrouvons à l’arrêt au milieu de notre parcours. Un immense bateau plaisancier à moteur (genre ça en moins moderne) arrive droit sur nous. Dre Papillon, inquiète, me demande ce qu’on va faire. La réponse est claire : la voile a toujours priorité sur le moteur (sauf exception), c’est donc à lui de se détourner.
Le bateau, chargé d’humain avachis sur le tableau avant s’apprête à nous froler et une grosse vache nous dit alors “Vous savez, on n’a pas de freins là-dessus !” Prenant sa parole pour une blague, je lui dit que nous non plus n’en avons pas. Sauf que ce n’était pas une blague, elle était sérieuse et commence à nous invectiver et à s’énerver sur sa bouse flottant tandis qu’elle s’éloigne.
C’est la meilleure qu’il m’est été donné d’entendre sur un bateau celle-ci ! Ce genre de bateau (de merde), c’est a peu près comme une voiture automatique sur l’eau.
Quoiqu’il en soit, j’étais surement aussi fier sur notre petit 420 gitant bravement que les gros cons avec leur bateau pétaradant qui arrivaient ou sortaient à tout vitesse en dépit des règles de sécurité de base.
P.S : malheureusement, pas de photo, vous vous doutez bien que lorsqu’on prévoit de faire des dessalages et donc finir à l’eau, on n’embarque pas un appareil photo numérique avec nous ;)