Les réalités de la vie ne manquent jamais de surprendre. Au détour de quelques pages web, me voici face à un sondage qui montre que les Américains sont plus méfiants envers les athées qu’envers tout autre groupe de “minorité”.

Ainsi à la question “Je désapprouverais qu’un de mes enfants se marie avec un membre d’un groupe suivant” voici ce que répondent les personnes interrogées :

  • Athée : 47.6%
  • Musulman : 33.5%
  • Afro-américain : 27.2%
  • Asio( ?)-américain : 18.5%
  • Hispano : 18.5%
  • Juif : 11.8%
  • Chretien conservateur : 6.9%
  • Blanc : 2.3%

Pour près de la moitié des américains, il est hautement suspicieux d’être athée, au point de réprouver un mariage. Cet état de fait m’a toujours étonné pour une telle société. En tant que bon petit Français, je suis athée et j’ai toujours considéré normal que la majorité de mon entourage soit de même (pourtant, même en France, ce pourcentage n’est “que” de 31%… contre 5% aux U.S.A, 16% au Canada).

Ceci m’explique un peu mieux la réaction de ma famille d’accueil lorsque je suis allé aux s’tatzunis ou encore l’intrigue générale du film (et du livre… mais moins dans le livre) Contact. fascinant quand même.

Source de l’étude (pas le courage de la lire au complet… juste les stats… ce qui est mal car les stats ne sont que des stats…)

Lorsqu’un bébé/enfant fait son apparition dans un couple, il est une chose qui est incontournable : les maladies familiales. Pas les trucs génétiques terribles comme la fibrose kystique. Non, les petits trucs de merde, rhume, gastro, grippes et autre cortège de maladies hautement transmissible par la morve et autres excrétions humaines et qui ne manquent jamais de se propager à grande vitesse dans les maisonnées, notamment du fait des enfants en bas âge qui ont justement une forte propension à excréter toutes sortent de substances propagatrices de calamités.

Bref, toute cette longue introduction pour noter que la semaine dernière nous avons vécu un événement montrant que nous sommes une vraie famille : un bon gros rhume d’hiver par lequel tout le monde est passé en quelques jours. Monsieur avec son nez complètement pris qui faisait des petits grouinements gutturaux alors qu’il était au sein, moi transformé pour l’occasion en machine à éternuer avec une trogne qui n’était pas sans rappeler une fraise irritée, et Femme avec une voix cassée et une gorge en feu.

Mine de rien, nous avons survécu. Mais penser que l’hiver prochain Monsieur, une fois en contact permanent avec d’autres progénitures à haute teneur microbienne, nous ramènera ça au moins une fois par mois dès Novembre donne un peu envie de couper tout lien avec le reste du monde !

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Arthur - 7 mois et 1/2

Vous n’aviez pas encore remarqué ?

Plusieurs de nos façons de faire avec Monsieur relèvent de ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler le maternage alternatif (ou l’art parental favorisant l’attachement, mais ça sonne laid). La notion même de “bébé aux besoins intenses” ne peut se concevoir qu’à l’intérieur de ce concept. (Après tout, si l’on n’essaie pas, ou pas trop, de répondre aux pleurs, c’est tout de suite une qualité d’expérience beaucoup moins intense…)

Au cours de ces longs premiers mois de bébé, où je pense pouvoir dire être allée jusqu’au bout de moi-même (et même peut-être un peu au-delà), à force de portage intensif et de marathons d’allaitement, je me suis beaucoup questionnée sur le bien-fondé de mes gestes… et perceptions.

En ce domaine, il ne saurait exister de réponse juste, absolue ou certaine. Naître mère est sûrement l’expérience la plus intime que l’on puisse vivre, bien que paradoxalement quasi universelle. Cela vient chercher en nous des choses dont nous n’avons aucunement conscience, qui peuvent être reliées à notre propre enfance et à tout le savoir construit par-dessus qui a suivi, ou pas.

Je suis personnellement arrivée en salle d’accouchement avec bien peu de bagage. Les familles de nos jours sont tellement petites et isolées que l’on ne voit plus d’autres personnes s’occuper de jeunes enfants. On vit et on grandit comme si cela n’existait pas. On ne fréquente tout simplement pas les mêmes circuits.

Pourtant, est-ce un mal ? Est-ce un bien ?

J’ai entendu ad nauseam que ce que je faisais était inadéquat, hors normes. Que je “devais” le laisser pleurer. Lui imposer un horaire. Ne pas trop le prendre pour ne pas le gâter. Ne pas se laisser “manipuler”. Faire ceci ou cela. Ne surtout pas faire ceci ou cela.

Et effectivement, par extension, ces conseils “marchent” forcément. Au fond, tout pleur auquel l’on ne répond pas finit par s’éteindre, à la longue… Mais ce succès apparent ne justifie pas en soi la technique employée.

Et si c’était ce savoir populaire occidental moderne qui avait tout faux ? Et si la coupure d’avec le temps de nos grands-mères était souhaitable, finalement, pour revenir à nos sensations premières…

Devant le bébé qui pleure, l’envie de combler ses besoins, de le rassurer. De le prendre dans les bras, de le mettre au sein… C’est tout con, hein ?

C’est sûr qu’on ne fera pas de nous, femmes modernes, des primates en phase totale avec nos instincts, pas avec la couche épaisse de raison et de connaissances que l’on a tout le tour du cerveau. Nous sommes condamnées à nous poser trop de questions, toujours.

Mais juste de s’écouter un peu plus, ne pas aller contre sa propre nature.

On dirait qu’à force de constance, de patience et de persévérance, le maternage, ça vous revient comme un boomerang. Nous avons maintenant un Monsieur enjoué, qui paraît heureux et bien dans sa peau. Dont les éclats de rires résonnent si forts que les spectateurs en restent marqués pendant des jours (authentique). Qui distribue les sourires à la pelletée.

L’insécurité qui colorait toute sa vie semble s’être dissipée, comme par enchantement, du jour au lendemain. Non vraiment, l’intensité, ça se joue dans les deux sens ! (Oui, oui, je sais, on me l’avait prédit, mais impossible de le croire avant de le voir soi-même…)

Pendant des années j’ai toujours considéré l’utilisation de ma langue maternelle comme quelque chose d’acquis, de fixe dans le temps… surtout fixe dans le temps.

Finalement c’est l’effort amené par ce blogue qui m’a fait comprendre combien je suis loin du compte. Non seulement je suis loin de maitriser les règles de base mais surtout j’ai compris que l’ampleur d’une langue ne se limite pas à des phrase sujet-verbe-complément (je l’ai aussi compris en lisant d’autres blogues).

Ma grande question metaphysique depuis cette nouvelle découverte du fil à couper le beurre est de savoir si un prof aurait pu un jour me faire comprendre que les métaphores, ce n’est pas juste pour le plaisir d’emmerder les collégiens et que c’est une voie d’expression puissante pas uniquement réservée aux poètes. Mais bon.

Cette meilleure compréhension de mon propre mode d’expression m’a apporté quelques questionnements comme celui de savoir si notre langue influence largement nos processus cognitifs.

J’en suis arrivé à la conclusion positive récemment à force de regarder des animes japonais. Hormis que j’ai soudainement eu un grand respect pour les occidentaux qui apprennent cette langue, je n’ai pu m’empêcher de me dire que ça ne peut qu’amener des modes de pensées différents avec des telles différences de langue et d’écriture.

L’exemple le plus parlant à mes yeux fut un extrait où plusieurs personnages s’interrogeaient sur la signification d’une pancarte parlant d’un insecte (虫) mais que chaque personnage interprétait différemment. En français, une telle question ne se pose pas, l’écriture entre une libellule, une limace ou une sauterelle ne se pose pas. Un système d’écriture à idéogramme nécessite une gymnastique complètement différente d’une langue/écriture basée sur des phonogrammes. Le processus d’association entre un kanji et sonorité n’a rien à voir avec une langue comme le français. Fascinant. Rien que par intérêt j’aimerai apprendre une langue comme le japonais… mais comme ils disent eux-même c’est bien trop 面倒い (En romaji: Mendokuzai… chiant)… Dans une autre vie peut-être.

En bout de ligne un article sur les façons de parler et de penser vient donner quelques indices. Encore insuffisant à mon goût, mais le cerveau n’est pas prêt de donner tous ses secrets !

Le projet “choucroute”, malgré son déroulement quelque peu chaotique fut un véritable succès : ladite choucroute nous a tenu tous les soupers du dimanche au vendredi suivant inclusivement, à l’exception du mercredi car nous étions… tannés :)

Si j’en crois Wikipédia, la moyenne annuelle française de mangeage de choucroute (le choux préparé seul) est de 900g. Ainsi avec nos deux conserves de 850g dans la recette, nous avons fait notre devoir pour rapprocher le Québec de la France en terme de consommation de choucroute.

Et sûrement que nous avons eu notre dose pour les dix ans à venir aussi !…


Aucun lien avec la choucroute, mais on l’aime tellement…

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Arthur - 7 mois et 1/2