Ce soir, comme tous les mercredis soirs, c’était conférence. Déjà le sujet promettait puisqu’il s’agissait de la persécution du démarchage téléphonique, bête noire par excellence (bien que j’ai de plus en plus tendance à croire que je ne suis pas si mauvais, c’est juste que je ne suis pas assez… directif, puis peut-être pas assez rigoureux dans mon suivi, mais je suis en train de voir à changer ça… enfin bref, rien d’incurable).

C’est un autre maudit français (décidément y en a partout) qui fait la conférence, sa tête me dit quelque chose puis quand il se présente et qu’il explique ce qu’il fait (passer des coups de téléphone toute la journée, si si Maman, y a des gens payés à faire ça), j’obtiens confirmation de mon sentiments, à savoir que c’est un acteur important du site immigrer.com (eh oui, personne n’est parfait), et j’avais même mangé avec lui peu de temps après mon arrivée. Ça prouve d’ailleurs que je ne suis vraiment pas physionomiste pour deux sous (lui non plus vous me direz, mais j’ai la sale habitude de changer de tête régulièrement ce qui pose des problèmes pour me reconnaître, en plus que j’ai une tête et une stature extrêmement moyennes, c’est ma spécifité).

Enfin toujours est-il que la conférence était très intéressante, certains points assez logiques, d’autres moins (ça permettait surtout de se faire dire les limites qu’il ne faut pas dépasser par exemple, ou des trucs dans ce genre). Puis bon, je ne connais pas non plus tout Montréal, et encore moins mangé avec, c’est donc une coincidence intéressante.


Appel à bonne volonté :

  • Je cherche à faire du bénévolat cet été (peut-être après, je ne sais pas encore), mais je suis très exigeant et chiant. Je voudrais quelque chose avec du monde (pour m’aider à me motiver, parce que c’est pas le top en ce moment) et que ça cause anglais tant qu’à faire. Moi je peux proposer des compétences en info puis deux bras, deux jambes et tout ce qui va avec. Une tête aussi. De préférence à Montréal quand même. Donc, ben si vous avez une idée intéressante, un projet qui a besoin de monde, je suis preneur.
  • Je cherche aussi un lift pour Québec City dans les prochains jours voir jusqu’en milieu semaine prochaine puis un retour quelques jours plus tard (c’est pour aller voir les bôteaux de la transatlantique Québec-Saint-Malo tant qu’ils sont là). Ah puis si quelqu’un a un lit, c’est cool aussi (j’exagère, moi, mais non ! En plus je préviens j’ai pas d’argent. Sauf pour payer ma bouffe… et encore)

Le Portugal a gagné son match de demie-finale, ça se voit et ça s’entend ! Oh que c’est content du portugais quand ça gagne au foot. La rue Saint-Laurent était rouge et verte et les voitures klaxonnaient à tout va. L’avantage par rapport à la situation parisienne, c’est qu’il n’est que 22h ici, puis la plupart ont du casser leur klaxon à cette heure-ci !

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Contents !

En tous cas, si les Québécois (purs laines) ne suivent pas l’Euro, ils en entendent sacrément parler ! (contre leur volonté) Entre les portugais et les grecs, ils sont servis.

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Contents, contents, contents

Puis la nuit dernière j’ai fait un rêve assez étrange (comme tout rêve qui se respecte me direz-vous), ce qui est très marrant ce que je ne m’en rappelais plus au réveil, il m’est seulement revenu en milieu de journée (après avoir aidé des amis à déménager car vous qui n’êtes pas au Québec, vous l’ignorez surement mais tout Montréal va déménager entre aujourd’hui et demain, sauf nous parce qu’on est fatigué).

Donc le rêve : je voulais me rendre au Yulblog du 1er mercredi du mois (oui, parce que je pensais à Yulblog hier, en demandant si c’était cette semaine ou la semaine prochaine) sauf que ça se passait chez Karl (allez savoir pourquoi). De plus, mon meilleur ami, K. (qui part prochainement pour Honk-Kong), était de passage à Montréal et voulait aussi venir. Donc nous nous rendons chez Karl qui dans mon rêve se trouve habiter une grande tour (un peu comme celles qu’on trouve au coin de Cote-Sainte-Catherine et Laurier pour ceux qui connaissent, mais en plus haut). Puis en plus il habite tout en haut. Puis moi j’ai mon vélo sur l’épaule comme d’habitude, puis y a pas d’ascenceur alors faut tout se taper à pinces… avec le vélo (et il est pas léger mon vélo). Et c’est marrant parce qu’au moment où on arrive tout en haut, ça fait un plan extérieur sur K. et moi devant le palier, comme une caméra dans un film qui voudrait montrer combien on est monté haut.

Enfin bref, je sonne et là c’est Aaron qui ouvre, puis comme y sait pas qui je suis, ben il ferme… puis de toutes manières il dit qu’y a pas de Yulblog ce soir-là. Alors bon, on redescend avec la haine puis une fois en bas on voit des gens qui font de la peinture sur des carreaux de céramique de cuisine (et je ne sais pas pourquoi, mais cette image veut faire écho à quelque chose dans ma vraie vie, mais j’arrive pas à foutre une image sur quoi), puis là on rentre quelque part et c’est Yulblog. Bizarre non ?


Puis demain (enfin aujourd’hui… enfin le 1er juillet quoi), ben c’est férié. Fête du Canada oblige. Cool non ?

(oui, j’aime bien parler entre parenthèses ce soir)

Cet article est le troisième sur trois d’un dossier consacré au livre Guérir de David Servan-Schreiber. Partie 1 - Partie 2.

Les Oméga-3

La mode est aux nutraliments, ces aliments qui guérissent. Qu’il s’agissent d’ajouts alimentaires ou d’aliments modifiés ou biologique, c’est un sujet récurrent. Finalement, quoi de plus logique que d’essayer d’apporter au corps ce dont il a besoin pour fonctionner correctement ?

Dans la lignée de l’étude sur le “cerveau émotionnel”, David Servan-Schreiber se penche sur les oméga-3, une huile importante, riche en acide gras servant à constituer la membrane des neurones et des axones.

Comme pour de nombreuses autres choses, l’important n’est pas la quantité totale d’omega-3 ingurgité, mais le comparatif avec autre chose. Les omega 3 et 6 sont lié aux phénomènes inflammatoires. Les omega-6 favorisent l’inflammation alors que les omega-3 la soulage. C’est assez comparable aux systèmes sympathique et parasympathique. L’inflammation est utile pour stimuler les défenses immunitaires, mais il ne faut pas que cet état persiste. D’ailleurs, on se rend compte que la notion d’inflammation est présente partout, dans les problèmes cardio-vasculaires comme possiblement dans la dépression.

Plusieurs études, notamment sur des rats ont montré l’effet puissant de l’absence d’omega-3, rendant les animaux anxieux, incapable d’apprendre, sujet à une panique facile et réduisant nettement la notion de plaisir.

Idéalement il faudrait un rapport de 1 entre omega-3 et omega-6, il est dans les pays occidentaux entre 1/10 et 1/20. Cherchez l’erreur. Comme souvent la diète méditéranéenne est mise de l’avant puisqu’elle présente une forte consommation de poisson, riche en omega-3 et de l’huile d’olive ne contenant pas d’omega-6 (contrairement aux autres huiles). Les ruminants élevés dans des herbages sont aussi bien meilleur de ce point de vue que ceux élevés au grain ainsi que d’autres aliments et les inévitables suppléments alimentaires.

J’ai vu récemment “Science et avenir” qui faisait première page en remettant en cause l’impact des Omega-3. Plutôt que de partir sur des suppléments alimentaires, je suis partisan d’un contrôle raisonnable des habitudes alimentaires. On ne vise pas la nutrition parfaite, mais de quoi obtenir un équilibre de vie. Ces découvertes sur les omega-3 n’en sont qu’un argument supplémentaire. L’apport important de DHEA, de sérotonine ou d’oméga-3 ne sont pas des solutions de jouvence, la solution, c’est d’être équilibré, c’est là que réside la vraie difficulté.

L’activité physique

J’ose à peine en parler tellement c’est une évidence ! Oui, l’activité physique régulière aide à aller mieux. Et ceci n’est pas uniquement vrai pour le sportif, c’est aussi le cas pour monsieur tout le monde, et pas seulement au niveau physique mais aussi psychologique.

Le sport stimule l’activité de nombreux processus internes dont le fameux système parasympathique. Ça amène aussi la libération d’endorphine qui soulagent la douleur et favorisent l’effet d’euphorie. Toutefois, des études comparatives avec des anti-dépresseurs montrent que le sport, en plus d’avoir des effets similaires a un impact long-terme plus positif. En effet, là où les médicaments vont avoir tendance à tarir la sensibilité des récepteurs endocriniens, il semblerait que l’activation provoquée par l’activité physique les sensibilise, les rendant ainsi plus réactifs notamment aux émotions positives.

Enfin des études tendraient à prouver que les critères intérieur/extérieur, seul/plusieurs, aérobie/anaérobie aient assez peu d’impact (sauf qu’évidemment, le fait d’être à plusieurs fait qu’on s’astreint plus volontier à un exercice régulier), l’important étant un exercice d’au moins 20/30 minutes, 3 fois ou plus par semaine et ce, en essayant de s’en tenir à sa limite physique sans la dépasser (quelque soit cette limite, quitte à simplement marcher vite au besoin).

La communication émotionelle

Ça fait partie des concepts très mode actuellement, dont l’application ou la vulgarisation a souvent tendance à m’agacer un peu. (parenthèse personnelle) En effet, on parle dans le livre de quotien émotionnel, une notion visant à faire un parallèle avec le quotien intellectuel (QI). Cependant, il ne faut pas y voir, ni dans l’un, ni dans l’autre un caractère de supériorité. Depuis que j’ai vu le terme quotien émotionnel en lisant Damasio, je me suis dit que ça ferait surement un concept très mode et ça n’a manqué de l’être… maintenant j’entends le terme de manière régulière et généralement de manière galvaudée. Ce n’est pas un moyen de noter les gens, ni le QI ni le QE.

Après ça, histoire de rassurer ce qui se trouveraient avoir un “mauvais QE”, ça peut se changer, ça évolue et est même fonction de l’humeur quotidienne, contrairement au QI qui est assez stable tout au long de la vie. (fin de la parenthèse personnelle)

Comme le montrent les exemples donnés dans le livre, les relations interpersonnelles, notamment avec nos proches, sont extrêmement importantes pour pouvoir s’épanouir. Qui n’a jamais vécu ou vu combien certaines personnes peuvent être détruites par des relations conflictuelles entre parents et enfants ou au sein d’un couple. L’auteur met même en avant l’importance de relation sereine dans le milieu de travail, donnant comme exemple la différence de ce point de vue entre la France et les USA. La où les Français en arrivent souvent à des situations conflictuelles, inextriquables débouchant souvent sur des réglements de compte, les nord-américains, en général, ont su mettre en avant les encouragements et le feedback positif permettant d’obtenir autant que possible un environnement de travail favorable (Bon, pour avoir vu la différence, personnellement je trouve que c’est effectivement mieux, bien que ça amène parfois à se voiler la face en passant son temps à s’auto-congratuler).

Plus profondément que ça, l’amour, au sens général, est un besoin biologique. En effet le corps, y compris chez les animaux réagit à la présence ou à l’absence de ce type de stimuli, et ce d’autant plus qu’on est jeune. Qui ne connait pas ces histoires de bébés en orphelinat qui mouraient en proportion étonnemment importante notamment du fait de l’absence de contact de physique (cette anecdote assez ancienne trouve assez facilement son équivalent moderne). Plusieurs études ont prouvé l’importance du sentiment d’amour ou d’affection chez les gens. Ainsi, même un animal de compagnie voire une plante, peuvent avoir un impact positif sur une personne déprimée !

Comment faire pour “optimiser” ce contact aux autres ? Déjà, il peut être utile de comprendre un peu les différents types de personnalités auxquelles on fait face. Des classifications de ce genre, il y en a des tonnes, David Servan-Schreiber en propose une lié au comportement des gens face à l’opposition. La majorité d’entre nous sont passifs, ce qui consiste à faire le dos rond. Beaucoup sont agressifs et vont rentrer dans le lard dès qu’ils rencontre la moindre opposition. Les derniers, plus rares font preuve de communication assertive, une manière d’échanger permettant de mieux faire passer son message sans pour autant se mettre à dos les autres.

Avant de donner quelques indices permettant de faire mieux, je vais citer ce qu’il ne faut pas faire et que le professeur Gottman nomme les 4 cavaliers de l’apocalypse en communication :

  • La critique, c’est-à-dire émettre un jugement de valeur attaquant la personne plutôt que se limiter à énoncer un fait,
  • Le mépris, l’un des plus destructeur, surtout quand utilisé contre des proches,
  • La contre-attaque, tu me fais mal, je te fais encore plus mal,
  • Le retrait, apparamment une spéciliaté masculine, qui consiste à quitter le champ de bataille alors qu’à travers les échanges, même parfois animés, l’autre essaie au moins de garder le contact.

L’un des objectifs est de globalement apprendre à communiquer sans violence. Sans violence verbale ou physique, mais sans violence émotionnelle non plus car si certains savent parfaitement se controler extérieurement, ils n’en demeurent pas qu’ils bouillent intérieurement, ça se sent malgré et affecte les échanges.

Pour ce faire, l’auteur propose une “carte” à essayer de suivre pour mieux se controler. Comme souvent ça se base sur un anagrame qui s’énonce de la façon suivante : SPACEE.

  • S pour source : s’assurer que l’on communique bien à la bonne personne,
  • P pour place : veiller à ce que toute discussion visant à régler un problème se passe au bon endroit et au bon moment histoire de ne pas pousser la situation à s’envenimer,
  • A pour approche amicale : en commençant durement, on va amener une forte décharge émotionnelle qui va noyer la discussion. Commencer par appeler la personne par son prénom si c’est possible peut être un bon moyen d’ouvrir la conversation,
  • C pour comportement objectif : baser son récit, surtout s’il s’agit de doléances, sur des faits concrets et non sur des prises de position,
  • E pour émotion : suivre les faits de l’émotion que cela ça a provoqué, “ça m’a gêné”, etc, pour faire comprendre à l’autre l’impact de la situation,
  • E pour espoir déçu : faire comprendre qu’on attend mieux et essayer de dire en quoi la situation pourrait être améliorée.

Toute ceci permettant de passer en mode “communication assertive” plus facilement, et ce des deux cotés.

Une autre petite technique pour appréhender les personnes visiblement fermées ? Les Question de l’ELFE.

  • Q pour que s’est-il passé ? : établir la communication sur les faits, c’est un sujet sur lequel tout le mond peut généralement s’exprimer, même les enfants. Il ne faut toutefois pas s’étendre sur le sujet et amener rapidement la seconde étape,
  • E pour émotion : quelles sont émotions qu’ont généré ces faits. Souvent en tant que personne extérieure, on peut faire fausse route sur les sentiments qui habitent la personne en face de nous. Poser clairement la question permet d’éviter l’ambiguité en plus de permettre à l’interlocuteur de se décharger,
  • L pour le plus difficile : l’aspect le plus difficile dans la situation, c’est proche de l’aspect émotionnel précédent mais en mettant l’emphase sur le plus point le plus critique. C’est l’une des questions principales car elle va permettre de faire focaliser la personne sur ce point et l’amener à trouver des solutions pour cet aspect-là en premier,
  • F pour faire face : maintenant qu’une partie de l’émotion est sortie et le point le plus critique mis en avant, il faut amener la personne à trouver des solutions pour faire face à a situation,
  • E pour empathie : conclure sur une phrase d’empathie permettant à faire comprendre qu’on comprend mais que c’est à la personne de faire face.

Ces méthodes n’ont rien de magique, ce n’est pas non plus des techniques de manipulation ou je ne sais quoi d’autre qu’on peut trouver sur le sujet, c’est avant tout des tips pour structurer ses esprits alors qu’on se trouve dans une situation difficile où on peut avoir tendance à perdre ses moyens.

Conclusion

Voici qui conclue cette review assez poussée du livre Guérir de David Servan-Schreiber. Pourquoi avoir fait quelque chose d’aussi poussé ? Déjà parce que le livre ne nous appartient pas et que nous souhaitons garder trace des aspects importants. Également pour permettre aux personnes qui ne connaitraient pas le livre de le découvrir et éventuellement de leur donner envie de le lire ou de se renseigner plus en profondeur.

Initialement le livre m’a paru assez ésothérique et je ne voyais pas où l’auteur voulait en venir avec sa cohérence cardiaque. Certes ça pouvait améliorer certains points, mais je n’y voyais rien de transcendant ni de central. J’avais l’impression qu’il voulait donner trop d’importance à des méthodes que je ne considérais pas comme n’ayant pas d’un impact majeur.

Avec le recul, une partie du contenu me semble aller de soit. Gober des omega-3, oui, mais bien manger, globalement, ça semble une évidence en soi mais pourtant si négligée (surtout quand on sort de Supersize me). Faire du sport, essayer d’être en harmonie avec son entourage, bien entendu ! Ça semble même étonnant de devoir se faire convaincre par des études alors que quasiment chacun d’entre nous a déjà bénéficié de l’effet positif d’un de ces éléments.

Restent la cohérence cardiaque, la simulation de l’aube, éventuellement l’acupuncture et, dans certains cas particuliers l’EMDR qui peuvent valoir de s’y pencher.

Là encore, il me semble utile de remettre le lecteur en garde : les cas présentés sont vraisemblablement des cas extrêmes et si les statistiques sont positives, elles sont loin du 100% magique et en fait inexistant vous assurant d’un résultat immédiate et total. Beaucoup de ces méthodes nécessitent une attention de tous les instants et amènent de progrès au long terme.

Michael Robinson, designer du groupe automobile Fiat, a récemment fait une sortie contre ce que représente l’automobile actuellement

«Si l'on devait relever une icône illustrant l'automobile moderne, on penserait immédiatement au Hummer H2. Un mastodonte véhiculant un sentiment de sécurité fallacieux.» «Il est temps de réaliser que les morts causées par l'automobile sont bien plus nombreuses que n'importe quel autre fléau. [...] Pourquoi ne pas faire comme avec les paquets de cigarettes et afficher un message sur les capots disant que la conduite automobile tue?»

Que dire de plus ?

Ça y est, nous sommes enfin libérés de cette campagne électorale fédérale et avec un peu de chance, les panneaux vont cesser de pulluler.

Qu’en dire globalement ? Tous les partis ont de quoi être satisfait et déçu :

  • Les Libéraux qui précédemment détenaient la majorité absolue s’en sortent avec un gouvernement minoritaire. Ils perdent donc du terrain mais s’en sortent honorablement malgré un scandale financier et des sondages qui les donnaient parfois perdant,
  • Les Con-servertateurs ont effectué une percée dans plusieurs provinces dont l’Ontario mais n’ont pas obtenu le succès escompté et sont tout de même assez loin du pouvoir qu’ils visaient,
  • Le Néo-démocrates ont quasiment doublé leurs sièges mais ça reste tout de même assez modeste,
  • Le Bloc Québécois, le grand vainqueur au Québec avec plus du trois-quart des circonscription,
  • Les Verts ont possiblement de quoi être les plus déçus puisqu’ils n’ont aucun siège. Ils ont toutefois obtenu un pourcentage signifiant des capacités de financement accrues pour le futur.

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Hou, il est content Paul Martin !

Alors comment que ça va se gouverner tout ce bordel ? En fait, hier, avec les résultats partiels, les Libéraux pouvaient atteindre la majorité absolue avec les néo-démocrates (le NPD), ce qui aurait été une grande victoire pour ces derniers. Mais semble-t-il que ce n’est plus le cas puisqu’il manque quelques sièges au NPD.

Du coup, ça risque d’être la jaille. Si les conservateurs avaient ouvert la porte au Bloc Québécois, de toutes évidences les Libéraux ne veulent rien entendre parler du parti souverainiste et on ne verra pas d’accord entre les Bleus (souverainistes québécois) et les Rouges (fédéralistes canadiens). Ça va donc être au cas par cas.

On remarquera qu’au Québec, seuls 2 partis ont placés des députés : le Bloc Q et les Libéraux, rien pour les autres. À mes yeux, ça décrit très bien le bipolarisme qui règne au Québec. Si on est déçu par le Canada, on va se venger en votant québécois. Des alternatives ? Quels alternatives ?

Un parti comme le Bloc Québécois devrait bénéficier d’une couverture inférieure aux Verts. En effet ces derniers se fatiguent à mettre des députés partout et à faire campagne. Alors même s’ils ne représentent que 3 ou 4% des voix exprimées, ils sont un vrai parti national, le Bloc Québécois n’est pas un vrai parti, il vise seulement à montrer que l’assemblée dans laquelle il siège ne marche pas et donc qu’il faut s’en séparer.

Mais bon, qu’est-ce que tout ceci va changer au débat politique et aux décisions qui en émanent ? Surement pas grand chose !

Ça m’a encore pris il y a quelques jours, cette espèce de sourde et sournoise vague à l’âme, en croisant dans la rue une personne obèse, en la remarquant peiner pour marcher, s’essouffler, suer, devenir rouge. La tristesse que ces gens-là m’inspirent est sans bornes. Encore heureux qu’elle n’était pas en train de manger quelque chose !

Pourtant, j’en ai déjà vu, des obèses harmonieux, beaux et gracieux. Une danseuse en particulier m’avait profondément touchée une fois. La légèreté qu’elle dégageait !


Nous avons fini par aller voir le film “Super Size Me” ce dimanche. C’était un bon film, qui fait bien le tour de la question, qui met bien le doigt sur les problèmes de l’alimentation et de l’obésité.

Ce qui me gêne toujours, tout de même, c’est que c’est loin d’être la seule cause à ce problème multi-systémique et généralisé. C’est même un peu réducteur. Les gens en viennent à croire que seul McDo, ou le fast-food disons, est la cause de leurs maux.

Alors que ce n’est pas parce qu’ils ne mangent pas chez McDo que les Occidentaux s’alimentent bien ! Le problème est bien plus profond. Il est dans la surabondance de nourriture hautement calorique, pour nos pauvres petits corps dressés génétiquement à emmagasiner l’énergie. Boire du jus d’orange, ou du lait, toute la journée, c’est exploser ses besoins caloriques tout aussi sûrement qu’en se gavant de Coca…

Le problème est donc tout à fait global, au niveau de la société. C’est l’absence de maman pour cuisiner des plats bons pour la santé et au goût, pour éduquer, pour montrer les valeurs justes. Hop, c’est maintenant bien intégré qu’on peut manger, la plupart du temps, des mauvais plats tout préparés ou auxquels il suffit d’ajouter un peu d’eau… On ne sait plus manger, le goût se perd, et du même coup on ne contrôle plus les quantités de sel, sucre, gras que l’on ingurgite. Même des produits “santé” aussi nécessaires que les céréales (et pas forcément celles pour enfants…) ou les yaourts contiennent bien trop de sucre. Pire, quand on choisit un produit “faible en gras”, c’est souvent au profit du sucre, qui lui se trouve augmenté (ou vice versa) !

C’est également le plaisir de bouger qui s’est perdu, entre les banlieues, les voitures, les télés, les jeux vidéos et les ordinateurs.

C’est aussi l’absence de prise de relais par le système éducatif. On n’y mange pas mieux, on n’y est pas moins soumis aux distributeurs de boissins gazeuses, on ne s’y fait pas davantage inculquer la valeur du sport (intégré au mode de vie et non artificiellement surajouté), de la cuisine ou d’une saine alimentation.

Bref, de nos jours, ça commence tellement tôt, enfant, nouveau-né même, que je ne vois pas comment tant de mes collègues/futurs médecins peuvent continuer d’avoir une telle attitude intransigeante et méprisante à ce sujet. Certes, si on regarde froidement les faits, sans humanité, l’individu a effectivement le contrôle sur ce qu’il mange, la quantité, le choix des aliments, de même que sur l’activité physique qu’il pratique. De là à dire que c’est la faute de chaque obèse s’il est obèse, qu’il est nul, qu’il n’a qu’à se forcer et se contrôler un peu ?

C’est faire preuve d’une étroitesse d’esprit qui me fascine… C’est oublier l’infinie complexité des aspects psychologiques humains, des comportements appris, profondément ancrés depuis l’enfance, qui sont tributaires de l’environnement social dans lequel l’individu évolue depuis son premier vagissement. C’est aussi méconnaître de nombreux aspects du métabolisme adaptatif du corps humain.

Pour avoir une tante anorexique, une mère diabétique (en syndrome métabolique), un frère obèse et pour avoir moi-même plusieurs problèmes de poids et d’alimentation (même s’ils ne sont pas graves en tant que tels), je peux vous garantir l’importance que revêt la psychologie dans tout ça. Manger ses émotions, ne pas arriver à se contrôler, subir des phénomènes tantôt proches de la dépendance, tantôt proches de la boulimie (sans la phase de “soulagement” du corps ; seulement l’hyperphagie, le “binge-eating”), en souffrir énormément (pensez seulement à toutes les pressions sociales vers la minceur extrême conçue comme beauté)…

Et vous voulez en rajouter une couche sur ces gens-là, dont la souffrance est pourtant si réelle et tangible, en les accusant et les pointant du doigt, en les trouvant répugnants et honteux ? C’est pas comme ça que vous allez les aider…

C’est donc avec une sensibilité sûrement excessive que j’aborde personnellement toutes les questions se rapportant à l’obésité.

D’ailleurs, le projet de recherche que j’accomplis moi-même cet été porte justement sur l’obésité, l’inflammation, l’athérosclérose et le diabète. En recherche, il est d’usage de lire de nombreux articles scientifiques ainsi que des thèses d’autres étudiants. Eh bien, laissez-moi vous dire que plus d’une fois mes yeux se sont remplis d’eau à la lecture de ces textes pourtant bien neutres et factuels…


Chose certaine, j’ai l’impression que la fourchette de la normalité est bien étroite, qu’on a tellement vite fait d’avoir un comportement alimentaire malsain. Mes meilleures amies ne sont pas loin d’être anorexiques, avec leur IMC à 17, même si elles s’en défendent bien. Et les top-modèles qui continuent d’être toujours de plus en plus maigres, de plus en plus loin de la réalité. Et les sites pro-anorexie qui pullulent sur Internet… La psychologie, en matière de poids, est vraiment indéniable.