Alors que je me disais hier qu’on arrivait vers la fin de MyDoom qui est programmé pour arrêter de se répliquer le 12 février, ce qui devrait faire baisser assez nettement le nombre de courriel que je reçois, voilà-t-y pas qu’on remet ça.

Cette fois, il s’appelle DoomJuice et il présente un étrange prolongement de MyDoom. En effet, DoomJuice utilise un backdoor (ouverture d’une brèche de sécurité dans Windows (qui en est déjà truffé naturellement) permettant l’accès à distance) sur le port 3127 pour se répliquer. Ensuite, ce virus va s’amuser à attaquer les serveurs de Microsoft. Éventuellement, ça peut donner un accès quasi-illimité à votre ordinateur.

En d’autres termes, vérifier encore que vous n’avez pas MyDoom, et si vous découvrez que vous être contaminé par ce dernier, vous avez possiblement DoomJuice, auquel cas il faut passer un coup d’antivirus avec les dernières mise-à-jour. Attention car ce virus-ci, comme je l’ai expliqué, ne se transmet pas par e-mail, il utilise une faille de sécurité pour s’immiscer “par derrière”, donc même si vous filtrez bien vos courriels entrant prenez garde !

Et enfin n’oubliez pas mettre à jour votre Windows parce que de nouvelles failles critiques ont été découvertes récemment. Oui, je sais, télécharger un patch de 10Mo toutes les semaines avec une connexion téléphonique c’est pas cool. Ben fallait prendre autre chose que Windows. Des unions de consommateurs devraient demander à Microsoft de rembourser les temps de connexions pour télécharger les patches (surtout en France où les communications locales sont payantes) ainsi que les dépassement de forfaits. C’est vrai après tout, quand on achète Windows, on ne signe pas pour devoir télécharger 1Go de patch par mois.


Étant donné que je passe un peu plus de temps sous Windows XP dernièrement… Et là j’ai pas fini ma phrases que certains me coupent “Mais malheureux, pourquoi passes-tu plus de temps sous Windows ?. D’abord parce que je joue plus en ce moment, et ensuite parce que je cherche un boulot, ce qui me fait envoyer des tonnes de documents Word. Oui, je sais, OpenOffice fait très bien du Word, mais il me fucke complètement la mise en page de mon CV qui du coup dépasse de ses 3 pages alors ça me plait pas, alors je fais mes documents sous Microsoft Word et tant pis si ça ne vous plait pas ! Et puis je n’ai pas de compte à rendre sur l’utilisation de mon ordinateur à moi.

Bref, j’en ai profité pour me pencher un peu plus sur la sécurité de mon XP et je suis resté sur le cul de découvrir que le FTP et le serveur Web se lançaient par défaut ! Quand on sait le nid à merde qu’est un ISS non patché et les risquent que présente un FTP ouvert en permanence, on se demande bien pourquoi ces éléments sont activés par défaut. Y sont fous !

En tant que fils unique blasé de la vie, je n’ai pas forcément beaucoup à dire pour rencontrer les exigences du singe de Martine et Blork… hormis, bien entendu, ma rencontre avec Ebb, mais ça c’est une autre histoire ! Puis de toutes manières, elle en parle mieux que moi ;)

Mais j’ai quand même un peu à dire, une fois notamment, un moment, qui s’enfonce petit à petit dans le flou de ma mémoire mais qui me marquera pour toujours : le passage du Détroit de Gibraltar.

Tout ceci a commencé par un séjour en voilier dans les Baléares : Minorque, Majorque et finalement Ibiza (dont la “faune” de drag queen, fêtards en tous genres et riches excentriques se démarquait de notre sobre séjour en famille). Le voilier étant notre, il fallait le ramener à bon port, notre port, ce qui nous amena, mon père et moi, à convoyer notre navire d’Ibiza à la Trinité-sur-mer, en Bretagne sud. Après avoir déposé à l’aéroport toute la petite famille qui avait fait ce séjour avec nous (oncle, tante, cousines et maman), nous voici parti.

Image

De Gibraltar à la Trinité/mer

Quittant le port, nous devons passer entre les îles d’Ibiza et de Formentera, l’eau est pure et, alors que ces deux îles ne sont séparées que de quelques miles, la profondeur varie entre 5 et 10 mètres. L’alternance de roche et de sable dessine une mosaïque noire et bleu turquoise défilant rapidement sous nos pieds. Le vent est modéré et stable, autour de 12/15 noeuds (~25km/h), et nous filons sous spi (ou encore spinnaker, c’est cette grande voile d’avant arrondie souvent multicolore et très impressionnante que l’on peut utiliser par vent arrière.) à 7 noeuds. Une colonie d’une cinquantaine de dauphins nous souhaite bonne route en sautant de toutes parts autour de la coque pendant quelques minutes ; un comble quand on sait que Maman a souhaité voir des dauphins pendant les deux semaines qui ont précédé et que pas un seul ne s’est montré !

Puis Ibiza disparait, le soleil se couche doucement, un coucher de soleil brumeux, comme souvent durant notre voyage. La petite vie à bord s’installe rapidement, je prends le quart d’1h à 5h du matin. Pendant la journée, lecture, sieste, recherche d’animaux marin dans la mer d’huile qui nous accompagne durant une large partie de notre navigation en Méditerranée. Contrairement à ce que l’on croit souvent, la mer n’est pas bleue, elle est noire, d’un noir abyssal profond, presque sans fond. Nous profitons d’un petit vent thermique le soir, mais faute de mieux, nous devons nous arrêter dans un petit port espagnol pour faire le plein d’essence, un comble pour un voilier.

Trois jours après être parti, nous approchons du Détroit de Gibraltar, un petit Cap Horn qui m’impressionnait avant d’y arriver mais perdait toute forme d’onirisme à notre approche : de nombreux cargos ancrés à l’entrée, un flanc de montagne complètement bétonné, de nombreuses éoliennes alignées un peu plus loin, même pas une visibilité suffisante pour voir le Maroc et un vent plafonnant à 10 noeuds. A ce moment, je me demandais ce qu’on lui trouvait, à ce Gibraltar qui fait tant jazzer !

Nous progressons lentement, heureusement vent arrière, ce qui nous évite les dangereux zigzag d’un vent de face, et nous avons même ressorti le spi pour l’occasion, du moins pas pour longtemps ; lentement mais surement, le vent fraichit et cette gigantesque voile qu’est le spi devient de trop. Un clapot croisé se forme sur ce plan d’eau où se rejoignent un océan et une mer. Alors que je m’amusais comme un petit fou à surfer les vagues, je me fais dire de me calmer et de rester concentré sur les voiles. En effet, étant grand largue, presque vent arrière, une erreur de barre et on risque d’empanner et bonjour la merde.

Nous approchons de la sortie du détroit, Tarifa, une ville espagnole bien connue des funboarders, là-bas c’est tout ou rien, pétole ou tempête. En rentrant dans le détroit, j’aurais parié sur la pétole, mais c’est la tempête qui nous attend. L’anémomètre annonce 50 noeuds en rafale, auxquels il faut ajouter les 12 noeuds de notre propre vitesse, soit des vents autour de 60 noeuds, presque 100km/h. Je ne suis jamais allé aussi vite avec ce 42 pieds qui normalement ne dépasse pas 8 noeuds. Mieux encore, nous avons le courant avec nous et le GPS nous crédite d’une vitesse par rapport au sol de 15 noeuds.

Tarifa approche encore. Nous sommes grand large tribord amure, la jetée de Tarifa presque devant nous, légèrement à tribord. Nous aimerions passer un peu plus loin de la jetée mais prendre un cap plus au large nécessiterait de mettre les voiles en ciseau voire d’empanner ce ne nous n’envisageons du fait de la force du vent qui pourrait tout arracher (même avec la fameuse méthode de l’empannage en douceur). On reste donc sur la même trajectoire qui nous fait passer à quelques centaines mètres d’une avancée rocheuse.

Les bateaux, dans leur construction et de part l’effet du vent, ont tendance à vouloir se tourner face aux vents quand ces derniers sont trop forts, ça s’appelle l’aulofée. Cette tendance naturelle nécessite de continuellement se battre avec le gouvernail pour éviter de perdre le contrôle. Mais cette fois-ci, le vent et les vagues étaient trop forts.

Au moment précis où nous passons à l’endroit le plus étroit, une vague venant de l’arrière nous fait partir en surf, dans ces conditions le voilier devient beaucoup moins contrôlable et au lieu de suivre la vague, il se laisse emporter dans un virage et se met en travers de la vague. Dans le temps de s’en rendre compte cette dernière nous retourne comme un crêpe, le bateau se couche, la voile est dans l’eau, tout le matériel de la cabine valdingue, caméscope compris.

Après cette embardée, le voilier se rétabli, nous faisons face à la jetée et le voilier, dans sa tendance à lofer refuse de reprendre sa direction vers la sortie et file droit vers la berge. Secondes stressantes, longues, où la barre refuse de répondre. De toute évidence il sera impossible de lui faire entendre raison, il n’y a qu’à le laisser continuer en essayant de limiter les dégâts. J’abats la grand voile, mon père lache la barre puis vire à droite et nous nous retrouvons face au vent. La voile d’avant, le génois, que nous n’avons pas pris le temps de ranger avant la manoeuvre et qui était très largement choqué, torche autour de son axe. Finalement, après avoir fait un tour complet sur nous-même, nous reprenons la route, 2 ris à la grand voile et le génois entortillé sur son enrouleur.

Mon père essaiera bien d’aller le décoincer, en vain, une poche s’est créée à mi-hauteur et le vent s’y engouffre, rendant toute manoeuvre impossible. Toujours grand largue tribord amure et trop proche de la terre pour tenter une manoeuvre pour libérer la voile, nous continuons en espérant qu’elle ne s’abime pas. Le vent faiblit un peu, mais les vagues, elles, grossissent et atteignent rapidement 5/6 mètres, toujours d’arrière, et le bateau est assez peu coopératif lorsqu’il part en surf, c’est-à-dire souvent. Comble du comble, la carte nous indique que nous allons en direction des haut fonds de trafalgar. A priori, la profondeur est suffisante pour nous permettre de passer, mais hauts fonds est synonyme de vagues plus amples et qui pourraient éventuellement déferler… et puis Trafalgar, c’est pas très inspirant comme nom.

(To be continued…)

Initialement je n’avais pas prévu de faire aussi long, mais je me rends compte que ça fait vraiment un post imposant, donc je continuerai plus tard, possiblement demain :)

Est-ce mon humeur qui est un peu plate, ou n’ai-je jamais rien vécu de fantastique au point de l’identifier comme unique moment de vie et de joie intenses ?

Car il me semble que les moments réellement intenses de la vie ne peuvent qu’être ceux se rapprochant le plus du bonheur. La douleur et l’angoisse me font plutôt tendre vers la mort que vers tout autre chose, de par la noirceur profonde dans laquelle elles me jettent. Seule exception peut-être, les souffrances qui n’en sont pas, celles qui sont en fait prometteuses d’allégresse. Comme l’attente tortueuse d’un amoureux…

Bien sûr, il y a un certain 15 août, aux aurores, quand mes rêves les plus fous se sont concrétisés par la douceur des mains d’Hoedic. Mais loin de se contenter d’aussi peu, cette intensité de vie palpitait encore le lendemain, et le surlendemain, et l’année suivante… et encore aujourd’hui. Le coup de foudre, le prince charmant qui m’a surprise au détour d’un chemin… On peut appeler cela comme on veut, mais c’est beau, c’est bon, ça change la vie et ça comble l’âme. Même si ça paraît un peu bête…

D’autres moments de vie intense sont d’un ordre plus “banal”. L’art a la capacité de me transporter. Étrangement, quand je syntonise mon âme à la musique, plus rien n’existe, pas même les mots que veulent porter les notes. Il ne reste qu’une sensation grisante. Et c’est encore plus enivrant de la danser.

Certains livres et films également ne sont pas en reste. Comment ne pas se sentir plus vivant, le coeur battant, devant Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ou en se plongeant dans la vie des Malaussène de Pennac ? Toutes ces oeuvres qui nous touchent dans ce que nous sommes, qui nous parlent et nous bousculent. Qui tendent vers l’universel, finalement.

Faire un effort, se surpasser, pour ensuite savourer la petite victoire du devoir accompli, la fierté de soi, bien méritée.

Recevoir un prix, un résultat, pour lequel on a tant travaillé, sué, pour lequel on s’est donné à fond. Comme trouver son nom sous une mention inespérée, le jour de la parution des résultats du bac.

Se faire appeler par une dame, un 8 août, et se faire demander “Êtes-vous toujours intéressée par une place en médecine ?”.

Apercevoir la France à partir du hublot de l’avion. Et retrouver Hoedic, à chaque fois.

Ah, c’est presque le printemps comme ne cesse de le dire Guy (je pense qu’il rêve un peu, mais bon ;), il fait doux dehors, un bon -5°C.

De toutes évidences, notre proprio a supposé que l’été ne tarderait pas et qu’il valait donc mieux cesser de chauffer les appartements pour éviter tout gaspillage, il fait donc 18.5°C dans l’appartement. Mes doigts sont froids comme des glaçons.

Sachant que nous sommes tout en haut (nous bénéficions donc de la chaleur des autres) et orienté sud, je n’ose imaginer ce que ça donne chez nos voisins, notamment ceux en demi sous-sol, orienté nord.

Et puis ce matin, j’ai pris du jus d’orance low acid, très mauvaise idée. Visiblement, le jus d’orange est à bannir pour de bon.

History repeats itself; that’s one of the things that’s wrong with history. (Clarence Darrow)

Men are born ignorant, not stupid; they are made stupid by education. (Bertrand Russell)

I like children. If they’re properly cooked. (W. C. Fields)