Quand le baromètre se passe la patte derrière l’oreille, c’est que le chat est à la pluie. (Léo Campion)

Le secret de la liberté, c’est la librairie. (Bernard Werber)

Je plains les gens petits : ils sont les derniers à savoir qu’il pleut. (Peter Ustinov)

Les nouvelles sont plutôt positives du coté d’Ouvaton qui semble avoir rétablit la situation du coté de ses serveurs.

Ce soir, je devrais donc pouvoir remettre en place mes URL normales qui finissent par .html parce que Google préfère, le ping-o-blog devrait être de retour et je pourrais remettre un temps de cache plus raisonnable (d’ailleurs, j’ai eu une idée pour les commentaires, faudra que je regarde ça :)

Mise à jour du soir : Oui, tout remarche normalement, j’ai tout remis en place donc et les commentaires devraient mieux fonctionner maintenant (avant ils mettaient un peu de temps à s’afficher).

J’ai l’impression que tout le monde se sent obligé de dire de Matrix Revolutions qu’il est navesque et qu’il faut le piétiner.

Certes, le tome III ne peut se targuer d’avoir la force du premier, qui était à la fois novateur et complet, rempli d’idées philosophiques et d’effets spéciaux jamais vus. Le premier film avait la grâce, l’outrance, le sublime, le culte… Les suivants ont parfois l’air auto-parodiques, mais s’inscrivent bel et bien dans cette même lignée. Il faut prendre le tout comme la trilogie qu’elle est (et il me faudrait d’ailleurs revoir toute la série d’affilée). C’est une oeuvre pleine de contenu, variée et qui porte décidément à réfléchir.

[Reader’s Advisory Explicit Content : Ne pas lire la suite si vous ne voulez pas connaître la fin avant de voir le film !]

Voici ce que j’en comprends (car il me semble y avoir lieu de se “prendre le choux”) : tel qu’on nous l’a laissé entrevoir précédemment, un bug à la Néo semble apparaître régulièrement (plus ou moins volontairement) dans la Matrice. Cette fois encore, l’Élu échoue (il meurt, Trinity aussi, et la Matrice perdure), mais pas complètement, puisqu’il réussit tout de même, par un pacte passé avec les Machines, à sauver Zion.

La fin est appropriée et ne laisse pas un sentiment d’inachevé ni de queue-de-poisson. Néo a initialement fait un choix que les autres Élus n’ont jamais fait auparavant (sauver Trinity de façon inconsidérée) ; la suite est donc unique, surtout avec l’ingérence imprévue du virus Smith. Cette fin est intéressante, ni trop facile, ni bête, ni manichéenne, ni prévisible… Elle recèle de nuance et de cohérence.

Revolutions comme dans “la terre tourne autour du soleil” : et le cycle recommence, comme à chaque reload du programme… La symbiose hommes/machines continue, avec les Machines au pouvoir. La libération est promise aux hommes qui la souhaitent ; on peut extrapoler que peu la demanderont. On est, finalement, si bien dans la douce illusion de la Matrice… (Le père indien ne rêvait-il pas, d’ailleurs, d’y renvoyer sa fille, pour son bien ?)

Quel a été le rôle de l’Oracle dans tout ça ? De toute évidence, elle sait, mais peut-être pas tout (comme ce qui relève des choix individuels). Elle semble parfois se contenter de dire (évasivement) aux gens ce qu’ils ont envie et besoin d’entendre. Elle sert à canaliser les bugs qui ne manquent pas de se produire ; un outil cherchant à rétablir l’équilibre, au service de l’Architecte, finalement.

Quelques principes informatiques sont adroitement insufflés à la trilogie, tel le dédoublement multiple de l’agent (virus) Smith. Elle est aussi truffée de références mythologiques et de symboles. Morpheus (Morphée) qui fait sortir Néo du rêve qu’est la Matrice. Néo, anagramme pour The One, et le parallèle que l’on peut faire avec le Christ. Le symbole de la croix. L’Architecte ou Zeus ; le Mérovingien ou Hadès. L’Antéchrist Smith, nom anglais le plus fréquent (idéal pour un virus en puissance qui se réplique à l’infini).

Les aspects négatifs : trop de combats, batailles et violence qui donnent lieu à des longueurs. Même si dans le premier, ce fut très apprécié (pour la nouveauté), ça ne l’est plus maintenant. Et pourquoi faut-il toujours glorifier ainsi la guerre, le courage, les héros, le patriotisme, etc. ?

La mort de Trinity se passe de commentaires ; elle est plutôt ratée, nous laisse indifférent, on n’y croit pas. Par contre, Néo devenant aveugle m’a semblé être un moment poignant.

Certains dialogues frisaient le ridicule, mais moins que dans le II (avec l’Oracle ou l’Architecte). Les personnages sont aussi trop peu exploités (le mythique Morphéus devient un simple personnage de soutien, un inconditionnel de Néo). Quant aux effets spéciaux, ils demeurent très réussis. Seul le cadrage est un peu particulier ; et personnellement, il m’a bien plu.

Bref, un Matrix avec quelques bémols vole tout de même bien plus haut que la moyenne de la production cinématographique.

(Et puis, Keanu Reeves se laisse agréablement regarder…)

“Prenez les transports en commun”, qu’ils disaient…!

Je ne voulais pas en parler mais… cette grève est vraiment un irritant majeur. J’aurais à prendre le métro au moins 10 fois cette semaine en dehors des heures où il est décrété qu’il doit passer. Pour aller ou revenir de cours et d’examen, pour aller garder, et surtout pour revenir de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont (métro L’Assomption) à chez moi (métro Côte-Ste-Catherine). À pied, sous la pluie qu’ils annoncent mercredi, ça promet d’être agréable. Peut-être même, ô hérésie, aurais-je pu souhaiter avoir un petit loisir ou deux le week-end prochain ! L’ascétisme est de rigueur.

Beaucoup d’étudiants ont une voiture, c’est vrai ; c’est souvent plus riche qu’on le pense, un étudiant. Mais comme par hasard, ce ne sont pas ceux qui habitent en appartement dans le coin de l’université ou en résidence. Donc pas de covoiturage, seulement des demandes de covoiturage, vers ce quartier.

Je veux bien croire qu’un étudiant ne fait pas vraiment pitié, avec ses horaires de cours allégés. Il n’a qu’à se lever quand même ou à rester sur place jusqu’au soir, et étudier sagement.

Mais moi, mes bouquins pèsent 3 tonnes et demie [au moins], je ne les trimballe jamais où que ce soit, sous peine d’avoir un torticoli chronique… Alors quoi, fixer le mur de l’hôpital tout l’après-midi alors que j’ai un examen vendredi ?

Cette prise d’otages est vicieuse et pernicieuse, car comme le métro passe un peu, des fois, on n’a même pas d’excuse pour ne pas se rendre là où l’on est attendu. Les taxis ont été futés d’augmenter leurs tarifs de 10% juste avant la grève. Ne me parlez pas de hasard malencontreux !

Ceux qui sont les plus à plaindre en ce moment demeurent encore et toujours les plus vulnérables et démunis de la société, ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un emploi grassement payé de 9 à 5 et qui n’ont même pas de voiture (les fous !). Ils travaillent plutôt de soir, de nuit, de week-end, sur appel… Leur vie était déjà assez dure comme ça, non ? (Faut croire que non…)

[Je n’ai pas besoin de me calmer, mais c’est vrai qu’il y a des relents de dyslexie qui me reviennent en tapant ces mots…]

Cette fois-ci, ce n’est pas de jeu de carte dont il est question, mais bien de travail ! En effet j’ai de nouveau du travail, à défaut d’avoir un emploi.

La différence ? C’est un contrat de seulement 3 semaines, donc pas de quoi sauter au plafond, mais ça paie, et un peu plus que mon stage, ce qui devrait me permettre d’amasser une coup’ de millier de piasses (environ 2000$ quoi :) Ça ne se refuse pas !

De plus, la quantité de travail ne semble pas faramineuse et je peux gérer mon organisation à ma guise, ce qui me laissera suffisamment de temps pour persécuter les entreprises que j’ai en vue.

En fait, durant ces derniers jours, et au gré de plusieurs rencontres avec des connaissances (on peut pas encore parler d’amis, mais pourquoi pas :), je me suis fait une idée sur ce que je veux faire et ne pas faire. Depuis un an que je suis ici, je navigue entre plusieurs voies, sans me décider pour l’une ou pour l’autre : environnement, génie, informatique, un peu de chaque… J’ai toujours été conscient que je n’arriverai à rien si je ne me décidais pas… mais c’est pas pour autant que je me décidais.

En réfléchissant un peu et en discutant, les conclusions se sont posées d’elles-mêmes : l’environnement c’est bien sympa, mais comme boulot, ça me gonfle. Déjà parce que ça ne m’intéresse pas au quotidien comme job. Ensuite, travailler dans l’environnement, c’est souvent être employé par des industries polluantes et essayer de faire que ça ne se voit pas. J’entends souvent durant les cours des profs dire aux écolo en herbe que nous sommes “Oui, mais ces industries ont justement besoin de vous pour les aider à moins polluer”. De toute évidence, la majeure partie des firmes en question s’en foutent de saloper l’environnement et y travailler ne changera rien. Je souhaite donc continuer à m’engager en environnement, mais pas de manière professionnelle.

Le génie, j’en parle même pas : ça m’a toujours fait chier, je déteste l’environnement “usine” (et je suis ingénieur mécanique et industriel, je vous raconte pas la joie) et je n’ai aucune expérience. Bref, ce serait utopique d’espérer y travailler et de surcroît c’est une utopie qui ne m’intéresse pas du tout, du tout, du tout.

Reste l’info. Y a pas à dire, l’info, c’est mon dada, l’ordi, c’est mon copain. Bon, c’est vrai que fondamentalement, ça n’apporte pas grand chose à ma vie, à mes aspirations profondes mais, au quotidien, c’est ce que je préfère. Alors, pourquoi s’en priver ? Bon, le soucis, c’est que je n’ai pas suivi les dernières évolutions et je me rends compte que mon année et demie d’expérience n’est pas si bonne que je le pensais. Mais après tout, quand je me suis fait engager chez Accenture, je n’y connaissais absolument rien. De l’avis de certaines personnes bossant dans le milieu, mon CV est assez défendable. Rien n’est joué, mais… ça fait du bien de faire un choix.

Du coup, j’arrête un de mes trois cours du soir, le plus chiant, celui dans lequel je suis le plus à la bourre et nécessitant le plus de travail d’ici la fin de l’année. Je vais mener à bout les deux autres histoire de ne pas avoir payé pour rien, ne pas laisser tomber mes équipiers et parce que c’est intéressant tout de même.

Le temps libéré sera consacré à me “former”, notamment revoir le fonctionnement de la méthode UML et jeter un coup d’oeil à .NET qui a l’air de susciter pas mal d’intérêt ces temps-ci.

Je me trouve un peu dans l’état d’esprit que j’avais lorsque j’ai été embauché en sortant de l’école et où tout me réussissait. Bon, ça ne durera peut-être pas quand je me serais cassé le nez à quelques reprises mais bon, pour l’heure, je suis motivé, plus que je ne l’ai été depuis mon arrivée, il faut en profiter !