Mouillage sauvage

Ce blog ne sert pour le moment qu’à moi. Comme un journal intime, en quelque sorte, ouvert aux regards indécents de qui le trouvera. Le fait de le noyer dans la manne de tous les sites web perso et de tous les blogs lui confère en quelque sorte son intimité.

C’est donc pour organiser mes pensées, faire le point, trouver des solutions, me rappeler… Aussi, pour un petit suivi de ma vie, pour laisser une trace. Ne se narre-t-on pas incessamment notre vie dans notre tête, de toute façon ?

Sans compter cette petite discipline que j’ai déjà évoquée et qui ne peut pas faire de tort. Un défi. Un reflet de la vie. Le plaisir d’écrire. Et une pause dans la journée, finalement…

J’ai envie de vous présenter le chat qui fait présentement sa toilette sur mes genoux. Il s’agit d’une petite chatte née en février dernier. Et quand je dis petite, c’est à double titre : elle est encore jeune (bien qu’on vienne de la faire stériliser), et elle est au format minuscule. C’était le “radin de portée” et elle nous a été vendue comme une chatte qui ne coûterait pas cher à nourrir, quasi anorexique. Eh ben dis donc !Vous devriez voir l’anorexique que c’est devenu depuis qu’elle s’est jointe à notre foyer… Quelle ogresse ! Elle est même plus gourmande que Safran, notre autre chatte. Elle fait le vidangeur sur le sol et sur les comptoirs ; c’est une charognarde. Et quand il s’agit de manger sa nourriture, elle le fait bien longuement, en grande quantité, et de préférence en répandant des graines parfois jusqu’à un mètre d’elle.

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Nous avions envie d’une panthère noire aux yeux verts ; nous l’avons eue. Elle a bien quelques poils blancs par-ci par-là et les moustaches frisées, mais à part ça, elle est parfaite. Elle a un plutôt comportement de chien. Elle nous suit partout, elle miaule souvent pour exprimer une vaste gamme d’émotion (“je suis toute seule”, “j’ai faim”, “je réponds”, “je suis contente”, etc.) Elle est très câline, colleuse et ronronneuse. Ces “batch d’infection” peuvent durer très longtemps. Nous la surnommons alors “crapaud bonheur”. Que d’interactivité de la part d’un chat, animal réputé dédaigneux et solitaire. Niveau éducation, ce n’est pas encore trop ça… Mais ça devrait venir. Nous travaillons à coups de “non” et de jets d’eau. Pourtant, mademoiselle aime bien l’eau, en particulier celle qui, bien fraîche, coule directement des robinets. Elle se sert alors directement dans le filet d’eau, en s’en mettant partout au passage.

Espérons que ces traits de chatons que nous aimons resteront et que nous réussirons à réformer ceux que nous aimons moins - comme les ronrons nocturnes !

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Les Éboulements

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Les Hautes Gorges

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Un petit rorqual

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L'Île-aux-Coudres

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Le Mont du Lac des Cygnes

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St-Irénée

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Baie-St-Paul

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Vue de l'auberge

Ça y est, je suis enfin de retour chez moi et devant mon ordinateur… Comment décrire une si magnifique semaine d’ailleurs ? Le temps a été clément et idéal toute la semaine (ce dont peu de vacanciers peuvent se vanter cet été…). Nous logions aux Éboulements, i.e. sûrement l’un des plus beaux villages de la province. Chaque journée a été unique, parce que les activités de cette région sont tellement variées.

Alors, dimanche : arrivée à l’auberge et petite promenade en se rapprochant du fleuve. La vue est magnifique ! Hop au dodo, car une grosse journée nous attend le lendemain.

Lundi : nous allons aux Hautes-Gorges, traversant au passage une partie de l’arrière-pays. C’est une belle campage verdoyante, après l’été pluvieux qui nous a précédé. Le temps est magnifique et dégagé, nous pouvons admirer le panarama de la région. Les hautes gorges, c’est la rivière Malbaie coincée entre deux falaises. C’est très impressionnant. Nous avons fait l’ascension des 1000 mètres, avec pour récompense, le plus beau point de vue du coin. Vivifiant et purifiant, mais fatigant.

En guise de repos, le lendemain, mardi, nous parcourons la route 362 jusqu’à Saint-Siméon. Sur le chemin, nous découvrons Pointe-au-Pic, La Malbaie, Cap-à-l’Aigle. Ces trois lieux-dits nous ont malheureusement un peu déçus, après nous avoir été tant vantés. Certes, le paysage est grandiose (vue plongeante sur le fleuve), mais seulement le temps d’une photo, car il n’y a pas grand-chose d’autre à y faire ou voir. Nous avons plutôt le coup de coeur pour Port-au-Persil, petit coin de paradis discret, sauvafe et reculé, où nous nous arrêtons aussi à la fameuse petite poterie pour nous procurer un pingouin et une tortue. Enfin, nous arrivons à destination, Saint-Siméon (dont le traversier mène directement à Rivière-du-Loup) pour aller observer les plus gros mammifères terrestres. Le bateau est à taille humaine, comme nous le souhaitions, au ras de l’eau (on se fait même arroser à l’occasion). Les paysages de la côte sont très beaux, voire touchants. Par contre, petite déception pour les baleines : seulement des phoques, des petits rorquals et des marsouins. Quelques ailerons et des souffles à peine visibles ; pas de sauts ni d’extra. Enfin, c’était bien sympathique tout de même. Je conseillerais cependant de partir plutôt de Baie-Ste-Catherine ou de Tadoussac pour augmenter les chances de se rendre aux meilleurs spots !

Mercredi, nous allons faire le tour de l’Île-aux-Coudres (dont le traversier - gratuit - se prend à St-Joseph-de-la-Rive). La marée est basse, le tour de l’île sent le sel, la mer et les algues. Dépaysement assuré ! On se croirait en Bretagne - souvenirs de Belle-Île et Houat. Ça fait un bien fou. Nous en profitons pour visiter la cidrerie, un musée de bateaux et les très anciens moulins : à vent (non fonctionnel maintenant) et à eau (qui donne de délicieux biscuits !). Au retour, nous faisais escale à un autre musée maritime, celui de St-Joseph. Après la vue de tant de belles choses, le repos est bien mérité !

À l’auberge, tenue par des membres de ma famille éloignée, les plats sont simples et bons, le domaine très beau, la vue magnifique, la piscine invitante, mais les chambres un peu décevantes. J’ai adoré un dessert en particulier : le cipâte aux bleuets (une sorte de tarte aux bleuets). Hum, les souvenirs de mon enfance en Abitibi me reviennent… J’ajouterais aussi que Charlevoix représente pour moi une sorte de retour aux sources, car il s’agit du berceau historique d’une branche de ma famille. Mon grand-père, décédé maintenant, est né aux Éboulements. Et mon grand-oncle, l’anthropologue, y a sa maison d’été. C’est donc une doublement belle découverte pour moi que ce coin de pays !

Jeudi, nous nous remettons vaillamment à la randonnée en montagne. Nous sommes un peu stressés, car il a plu pendant la nuit et la brume est impressionnante. On prie pour que le ciel ne nous tombe pas sur la tête… Finalement, nous n’avons pas reçu la moindre goutte de d’eau. Seulement, il fait très humide, le brouillard ne s’est pas dissipé et il nous a masqué ce qui est sensé être le plus beau point de vue sur tout Charlevoix : à 1000 m d’altitude, du somment du mont du Lac des Cygnes, dans le parc des Grands-Jardins. Heureusement, l’ambiance était quand même au rendez-vous (quel bonheur de grimper au flanc d’une montagne que l’on devine à peine, à travers une forêt sombre et inquiétante).

Et enfin, vendredi, en guide de récompense, nous commençons par aller nous abreuver du fleuve St-Laurent sur la plage de St-Irénée, étrangement et agréablement déserte à cette heure matinale et à cette période de l’année (c’est quand même la 3e semaine d’août). C’est à couper le souffle - ça ne nous avait pas tant frappé à partir de la route. Ensuite, direction Cap-aux-Oies pour découvrir une autre magnifique plage, discrète, sauvage aussi, presque cachée. Quelle agréable surprise ! Puis, après quelques arrêts, nous mettons le cap vers Baie-St-Paul, petite ville pittoresque qui nous était apparue charmante de premier abord en arrivant. Cette première impression s’avère exacte. Nous essayons de nous initier à quelques petites galeries d’art sur la rue St-Jean-Baptiste, avant de faire un crochet pour rendre visite au célèbre maquettiste du coin, père de plusieurs Titanic plus vrais que nature !

Samedi : ça y est, c’est fini… Nous reprenons la route pour la grande ville. En chemin, nous nous arrêtons pour un petit repas convivial avec des gens que nous voulions rencontrer. Bye bye Charlevoix.