Voilà, le 1er Juillet arrive à grand pas et donc, comme tous bons québécois, nous nous apprêtons à déménager. Pour nous le grand jour sera mardi (le 19) et les cartons commencent à envahir le salon.

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Break - Ankgor, Cambodia


Angkor Vat, Cambodge

Parlant de cartons, si certains de nos lecteurs Montréalais sont également en partance pour un déménagement en veulent (des cartons), nous pourrons en donner après le déménagement. Sait-on jamais.

En ce milieu du mois de mai, nous avons posé les pieds au Cambodge, plus précisément à Siem Reap. Il s’agissait pour tous les deux de notre “première fois” en Asie, et comme toute première fois, elle nous a laissé une impression très forte et indélébile.

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Child, Angkor, Cambodia

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Gifts for the gods, Angkor, Cambodia

Notre passage dans ce pays ne représentait qu’une “escapade” par rapport à notre voyage en Thaïlande que, pour plus de commodité, nous avons fait en premier. Nous ne nous attendions certes pas à éprouver un tel coup de coeur.

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Ta Prohm, Angkor, Cambodia

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Ta Prohm, Angkor, Cambodia

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Ta Prohm, Angkor, Cambodia

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Ta Prohm, Angkor, Cambodia

On se fait déposer à notre hôtel, un endroit charmant, tout en bois avec une belle piscine pour se rafraîchir et un personnel extrêmement courtois, attentionné et souriant. Peut-être trop, même, on en était gênés parfois. Nous nous trouvions dans un quartier très typique avec le passage incessant de mobylettes transportant jusqu’à 4 passagers (!).

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Young monks at Angkor Vat, Cambodia

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Gifts to the gods, Angkor Vat, Cambodia

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Monkeys at Angkor Vat, Cambodia

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Angkor Vat, Cambodia

Le paysage aussi nous a surpris, à moitié inondé partout. C’était la découverte pour nous des rizières. La végétation aussi était luxuriante et généreuse, emplie d’oiseaux aux chants et aux coloris les plus variés. Quel endroit merveilleux, calme, paisible pour se ressourcer. Et si joli à la fois.

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Little girl with owl, Angkor, Cambodia

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Sanskri written in khmer

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Banteay Srei, Angkor, Cambodia

Nous étions surtout là pour visiter les temples d’Angkor, vestiges de la grande civilisation khmère, que nous connaissions si peu. Nous n’avons pas été déçus du voyage, loin de là ! Quels temples grandioses et fascinants qui nous ont ouvert une petite porte sur un monde entièrement inconnu de nous avec son heureux mélange d’hindouisme et de bouddhisme. Il faut dire que les représentations de Shiva, Brahma, Vishnu ne manquaient pas là-bas, sans compter les innombrables autres divinités et représentations telles que le “barratage de la mer de lait” ! La présence de moines rasés en toge traditionnelle ne laissait pas de nous surprendre aussi sur les différents sites des temples.

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Stone lotus, Banteay Srei, Angkor, Cambodia

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Little girls, Angkor, Cambodia

Le Cambodge est possiblement l’un des pays les moins développés d’Asie actuellement. Nous avons effectivement été à même d’observer les signes patents de la pauvreté au travers des relents de colonialisme ancien et de guerre. On a souvent croisé des victimes de mines antipersonnelles et les enfants vendeurs de souvenirs, insistants, nous faisaient un peu pitié à ne pas aller à l’école ainsi.

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Bayon, Angkor, Cambodia

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Bayon, Angkor, Cambodia

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Bayon, Angkor, Cambodia

Les gens n’avaient pas l’air riches, mais ce qui s’offrait à nous n’était pas que désolation. On a l’impression que le pays s’en sort petit à petit ou bénéficie de l’incroyable poussée en avant de sa zone géographique. L’effet global est moins déprimant que ce que j’ai pu ressentir en Afrique, le niveau de développement des lieux est tout à fait incomparable.

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Bayon, Angkor, Cambodia

On a aussi été surpris de voyager parmi tant de touristes asiatiques : principalement chinois mais aussi indiens, coréens, japonais… C’est là qu’on se rend compte à quel point ce continent est gigantesque et densément peuplé. Et il se développe, il se développe à un rythme effréné même. On se demande quelle carte du monde est en train de se dessiner pour demain.

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Local market, Siem Reap, Cambodia

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Woman at the local market, Siem Reap, Cambodia

En tout cas, on en revient avec une très forte envie d’y retourner, éventuellement pour visiter les autres pays de l’Asie du sud-est : Viet-Nam et Laos.

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Refreshing Cambodian little girl

Retour de congé pas vraiment motivant pour écrire. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir des choses à dire ! Bref, rien de mieux pour se remettre dans le bain de l’écriture qu’une petite gentille “chaîne” gracieuseté de Houssein

* **4 livres de mon enfance

  • Tistou les pouces verts, Maurice Druon
  • Charlie et la chocolaterie, Roald Dahl
  • L’Univers de Laurent Broomhead (oui oui, celui qui animait Pyramide en France).
  • Le club des Cinq

* **Les 4 écrivains que je relirai encore et encore

  • Denis Diderot (Jacques le fataliste -lu 3 ou 4 fois, Lettre sur les aveugles)
  • Houellebecq (Extension du domaine de la lutte, Les particules élémentaires)
  • Bernard Werber (La trilogie des fourmis)
  • Jean-François Deniau (La terre est ronde -lu 2 ou 3 fois)

* **Les 4 auteurs que je ne lirai probablement plus jamais

  • Stendhal

* **Les 4 premiers livres de ma liste à lire ou à relire

  • J’ai serré la main du diable : la faillite de l’humanité au Rwanda, Romeo Dallaire
  • Escaping the Resource Curse, Humphreys, Sachs & Stiglitz
  • Ecoholic: Your Guide to the Most Environmentally Friendly Information, Products and Services in Canada, Adria Vasil
  • Antimanuel d’économie, Bernard Maris

* **Les 4 livres que je suis en train de lire

  • Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche
  • Angkor, de Marilla Albanese
  • Worldchanging: A User’s Guide for the 21st Century
  • The end of poverty, Jeffrey Sachs (tout juste fini en fait)

* **Les 4 livres que j’emporterais sur une île déserte

  • Éthique, Spinoza
  • L’Encyclopedia Universalis en 24 volumes
  • Vendredi ou les limbes du pacifique, Michel Tournier
  • Le Rāmāyana

Je passe le relais à Patrick, à Chroniques du patio, à Martine, à Olivier de Montréal et à Femme :)

Ne prenez jamais 1 mois de vacances d’un coup. Jamais ! Le retour au boulot est horrible. Affreux. Terrible. Abominable.

Ce matin, j’avais même oublié mon mot de passe pour ouvrir mon PC, la galère. J’en viens même à me dire qu’il serait plus sage de ne plus prendre de vacances. Ou alors de ne plus travailler…

Dubai c’est tellement grandiose que ça laisse bien la place pour deux articles !

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Burj Dubaï

L’aspect frappant dans cette ville c’est d’imaginer qu’il y suffisamment de personnes riches pour y vivre et la faire croitre. Avant, au XXème siècle mettons, certaines villes ou plus précisément certains quartiers de ville rassemblaient les bourgeois du coin, histoire d’être tranquilles et en bonne compagnie. Demain (aujourd’hui en fait), ce seront des villes entières qui rassembleront les bourgeois du monde, les isolants des tracas de la vie “moyenne”. Par exemple, quoi de mieux que l’isolement du désert pour profiter pleinement de la vie sans les désagréments des villes grouillantes de la populasse mondiale (principalement pauvre).

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Burj Al Arab

Résultat : une personne très riches à l’échelle mondiale se trouve être la classe moyenne de Dubaï, ainsi exclu des lieux huppés comme par exemple les îles de The World. L’isolement dans l’isolement ou la logique poussée à son maximum. Heureusement même la classe moyenne de Dubai au moyen de se faire servir très agréablement. En effet cet afflu de richissimes est compensé simultanément par la main d’œuvre la moins cher du monde. Tant qu’à profiter de la mondialisation, autant le faire pleinement. Car finalement le confort humain est un domaine très “labour intensive”, ça ne s’automatise pas, ça ne se robotise pas, il faut du vrai humain bien élevé au grain pour porter les bagages, ouvrir les portes, faire la bouffe, servir avec toutes les attentions du monde, lustrer le sol, etc. le tout pour pas cher. Cela suppose bien entendu des différences de revenus significatives et c’est finalement ça le plan d’affaire.

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Dubai Marina

La sauce de Dubai semble prendre : les investissements rentrent, la main d’œuvre afflue et visiblement rien ne semble plus s’opposer à la réussite de se projet fou : la création quasiment de toutes pièces d’une métropole mondiale regroupant uniquement des personnes appartenant au 1% (voire au 1 pour mille) le plus riche de la Terre (En excluant bien entendu la main d’oeuvre dont les droits sur le territoire sont assez limités) tout en permettant à l’Émirat de s’affranchir de sa dépendance économique du pétrole.

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La piste de ski intérieure

La grande question est celle de la pérennité de la chose. Dubai, en tant que projet de développement, sera “fini” dans une dizaine d’années (c’est encore un gigantesque chantier à de nombreux endroits et bien des projets ne sont pas encore commencés) mais à quoi ça ressemblera dans 30 ans ? Dans un milieu environnemental difficile (chaleur extrême, vent de sable), les bâtiments souffrent visiblement, la maintenance sera-t-elle à la hauteur ? Advenant que les pays en émergence émergent réellement (ce que certains font effectivement), restera-t-il suffisamment de main d’œuvre pas cher et qualifiée pour maintenir le service, si important à Dubai, pour une population qui se comptera en millions d’habitants (temporaires ou permanents). Enfin d’autres endroits dans le monde seront surement attirés par le modèle d’affaire (Abu Dhabi l’est déjà, d’autres villes en Asie visent le même principe), par conséquent quel sera l’effet d’une concurrence ? Clairement les personnes actuellement à Dubai (hormi les locaux) sont avant tout à la recherche d’opportunités et sont donc très mobiles ; quelle sera leur réaction quand d’autres endroits sur Terre se montreront plus dynamiques ?

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En construction

Construire c’est beau, c’est gratifiant, ça marque son temps et ce n’est pas forcément si difficile même de très grandiose, surtout quand on a l’argent. En revanche il est souvent plus difficile de le maintenir. La question aujourd’hui n’est pas de savoir si les nombreux projet à Dubai vont se faire mais plutôt quel sera leur avenir ensuite.