Je vais faire de la télé ! Wouhou, je suis une star, je vais avoir mes 15 minutes de célébrité. Amenez les autographes, I’m famous ! Agenouillez-vous devant moi, baisez-moi les pieds et je vous regarderai peut-être.

Ok, bon, tête froide. En fait, y a rien là. Reprenons au début.

Les blogues, c’est beau, c’est le fun, c’est le conversation cacophonique de l’Humanité au complet, enfin pour les 10% de l’Humanité qui a accès à Internet. Dans mes bons jours, je vois les blogues comme un medium thaumaturgique (J’entraine mon vocabulaire pour les soirées mondaines) permettant à chacun d’exprimer son être, son art, et éventuellement de lier des amitiés. Dans mes mauvais jours, c’est un réceptacle à vomis logorrhéique que toute personne fréquentable devrait éviter.

Toujours est-il que même, au pire, si c’est un réceptacle des plus creux, certains l’écoute. Il suffit de penser aux trois blogueurs québécois publiés sous forme de livres dont le lancement a eu lieu vendredi (comme tous blogogeois digne de ce nom nous y sommes allé faire quelques mondanités d’usage). Je ne suis pas convaincu du principe du blogue en livre mais ça met du piquant pareil. Et parfois le résultat, bien que moins impressionnant, est tout aussi surprenant.

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Récemment j’ai été contacté par un journaliste (ce qui arrive assez fréquemment quand même) mais pour une demande assez inhabituelle puisque non liée aux blogues, à Second Life ou à l’immigration. Non, c’était pour me proposer de participer à un documentaire télé traitant des médicaments les plus prescrits au Canada, dans mon cas les inhibiteurs de pompe à proton, plus communément connu comme “anti-acides”. Pourtant mes écrits sur le sujet ne sont pas nombreux ni bien profonds. En réalité le recherchiste est tombé sur Mon estomac fait des couacs, un vieil article de 2004, qui l’a suffisamment intrigué.

Bref, prochainement je vais passer une ou deux heures à raconter mes histoires de brulures d’estomac et comment le Losec (et son générique désormais) ont quand même changés ma vie. Et étant donné que durant la pré-entrevue j’ai beaucoup parlé d’elle, Femme sera surement du voyage en sa qualité d’étudiante en médecine qui m’a orienté dans les bonnes directions pour mon traitement.

Sauf que ne vous attendez pas à me voir sur vos écrans puisque c’est pour la télévision francophone de l’Ontario ce qui fait que je ne vois pas qui d’autre que MQ pourrait tomber dessus. Mais c’est drôle pareil et ça justifie mon titre : parlez, parlez, quelqu’un finira sans doute par vous écouter !

Mi-na-ble. C’est la sensation physique que j’ai en ce moment. Je me sens mal dans mon corps ou en d’autres mots, minable.

Plusieurs facteurs y concourent. Le premier c’est que je traine un “rhume de gars” depuis 2 mois. Je dois dire que je n’aime pas l’expression de rhume de gars (une expression québécoise) parce qu’habituellement je ne suis jamais malade et que lorsque j’ai un rhume je passe assez bien au travers (Femme me rappelait à l’instant qu’elle ne m’a jamais vu malade comme ça depuis que nous sommes ensemble). Mais là, ça dure depuis 2 mois quasiment non-stop : quand c’est pas la gorge, c’est le nez et quand ce ne sont pas les sinus c’est une toux à se décoller le plèvre. Aujourd’hui je me ramasse avec de la fièvre et tout en même temps, y compris des nausées. Bref j’en ai marre !

De plus j’ai un de mes “problèmes de santé” récurrent qui revient me hanter alors que je pensais être débarrassé en partie : mes migraines. Ce n’est pas un vrai problème de santé dans la mesure où ça ne va pas jouer sur ma longévité mais bordel qu’est-ce que c’est insupportable.

J’ai commencé à faire mes premières migraines vers l’age de 12 ans. Une douleur atroce dans l’œil gauche, l’impression soit que l’œil est arraché vers l’extérieur, soit que le nerf optique est écrasé par une pince, soit encore que l’on m’enfonce un couteau derrière l’œil. Que du bonheur.

Étant donné que je ne rentrais pas dans certains critères classiques des migraines “ophtalmique”, plusieurs médecins que j’ai vu ont diagnostiqué à l’époque une envie prononcée de ne pas aller en cours… ce qui n’était absolument pas le cas et ce qui m’a profondément agacé. Finalement un ophtalmo (alors que normalement ce n’est pas de leur domaine) a pris mon cas au sérieux et m’a filé des cachetons qui arrivaient à calmer la douleur, parfois. Plus tard j’ai découvert la relaxation qui a également eu un effet bénéfique. Il faut dire qu’à l’époque, les crises étaient souvent corrélées avec des périodes de stress (plus précisément, ça survenait lorsque je décompressais après un stress).

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Un petit cadeau pour Laurent

Après avoir souffert de ça pendant une bonne partie de l’adolescence, les crises se sont espacées jusqu’à disparaitre durant mon école d’ingénieur. Je pensais être guéri après tant d’année avec juste, parfois, une sensation lointaine derrière l’œil.

Mais depuis quelque temps, c’est de retour. Depuis quelques années, il m’arrivait de me réveiller la nuit avec une migraine. Depuis quelques semaines, ça peut se poursuivre pendant la journée.

Étonnamment ce n’est pas exactement la même chose. Avant ça tombait n’importe quand, ça durait longtemps (parfois 2 jours complets) avec une extrême sensibilité à la lumière et une douleur pulsatile très sensible aux mouvements de tête.

Dernièrement les crises semblent suivre un pattern plus clair : il m’arrive souvent de me réveiller vers 3h du mat’ avec une douleur extrêmement intense. Mon premier réflex est alors de reculer la tête pour essayer de dégager mon œil de cette emprise. Quand ce n’est pas à 3h, c’est au réveil. Les crises sont nettement plus courtes et quand elles ne sont pas trop fortes, partir au travail en vélo peut “régler” le problème.

Au résultat c’est nettement moins handicapant qu’avant car plus court mais tout aussi dévastateur comme douleur.

Avec une femme médecin (et possiblement une meilleure connaissance de la migraine depuis le temps), il est aussi plus facile d’avoir accès à un diagnostic. Selon mes symptômes actuels, il est possible que j’ai des céphalées de Horton. Mais c’est pas clair non plus. D’abord parce que les migraines “classiques” sont présentent chez 20% de la population (principalement féminine) alors que les migraines de Horton ont juste un taux de 69 sur 100000, ce qui fait que j’ai beaucoup moins de chances de tomber dedans -Remarquez bien que c’est le comble du snobisme: être fier d’avoir une “maladie” que les autres n’ont pas.

Cependant je rentre assez bien dans certains critères, surtout avec mes crises actuelles : pattern souvent forme de cluster (nombreuses crises en peu de temps et ensuite des longues périodes sans rien), douleur caractéristique derrière un œil, toujours le même, et crises revenant souvent au même moment dans la journée. Toutefois il semble fréquent d’avoir un écoulement de la narine ou des rougeurs du coté de l’œil douloureux ce qui n’est pas mon cas. Tout au plus ai-je un abaissement de la paupière mais j’ai du mal à dire si c’est particulièrement le cas durant les crises.

Enfin bref, tout ça pour dire que je ne me sens pas très bien physiquement. Le fait que ce soit un type de migraine plutôt qu’un autre ne change rien dans la mesure où les médicaments, dans un cas comme dans l’autre, ont une action variable selon les personnes.

La grande question que je me pose : est-ce que ma santé souffre de mon travail. Il se trouve que depuis la fin de l’année 2006 je travaille beaucoup plus et je suis soumis à plus de stress. Et c’est depuis cette période que je prends rhume sur rhume. C’est aussi là que mes crises de migraines sont devenues plus fréquentes. Pourtant j’ai été soumis à plus rude épreuve par le passé, notamment quand je travaillais en France. Mais il est difficile de ne pas faire un lien. Sans parler de santé qui se dégrade, se sont des maux qui portent nettement atteinte à la qualité de vie (ainsi qu’à la qualité du travail d’ailleurs).

Et je serai… psychiatre, à l’Université de Montréal.

Pédopsychiatre, pour être exacte.

Voilà, et comme c’est un système de “match”, je ne saurai jamais si les autres programmes m’auraient acceptée. À vrai dire, on s’en fout !

En tout cas, je suis immensément soulagée. Et très contente. Je peux enfin me projeter un peu dans les prochaines années, dans une discipline qui m’intéresse à tous points de vue ! Le meilleur des mondes, quoi.

Quoi de mieux pour faire diversion en attendant une grosse nouvelle, que de jouer au Monopoly ?

C’est ce que nous faisons. Pas le jeu, le vrai Monopoly, dans la vraie vie !

Bon, on n’a pas les moyens de s’acheter une rue au complet, alors on se cherche un condo. C’est qu’on en a un peu marre de notre appart, mais aussi en général du marché locatif qui est d’une qualité bien médiocre.

C’est assez rigolo de visiter tous ces beaux logements en grand seigneur et de les rejeter pour des détails, et c’est difficile d’en choisir un, il va falloir faire des compromis. Ça fait un peu peur aussi, bien sûr. Mais c’est un beau projet, je crois :)

Ce qui m’amène à vous demander, à Montréal, quel serait l’équivalent des Park Place, Champs-Élysées et Rue de la Paix de ce monde. Vous en pensez quoi ? J’ai sondé mes proches et personne ne s’accorde.

À moins que vous ayez déjà mis la main sur une vraie version montréalaise du célèbre jeu :)

Souhaitant profiter de ma nouvelle citoyenneté canadienne, je suis allé m’inscrire hier sur les listes électorales afin de pouvoir voter le 26 mars pour les élections provinciales.

J’avais repoussé mon inscription faute de preuve de citoyenneté.

Ce que je vais dire ne me plait pas parce que les gens qui s’occupaient de la révision des listes étaient possiblement des bénévoles et que je n’aime pas tomber à bras raccourcis sur ceux sans qui le système démocratique ne fonctionnerait pas ou mal.

Bref, tout cela pour dire que les deux personnes chargées de m’inscrire n’ont jamais demandé si j’étais citoyen et m’ont encore moins demandé de prouver ma citoyenneté. Preuve de résidence, pièces d’identité (permis de conduire et carte d’assurance maladie, détenus par tous les résidents permanents) et c’est tout. Merci, au revoir.

En réalité, les deux préposés étaient ben trop occupés à régarder TQS sur le grand écran installé en face d’eux. Effet pour la cause, le bureau était dans un salon étudiant réquisitionné où siégeait une télévision d’un fort beau calibre. Et les deux personnes en face de moi de commenter un effondrement de chaussée alors que l’un d’eux est en train de recopier mes informations distraitement, et de commenter l’état lamentable de nos routes, ma bonne dame.

Bref, là où je me suis inscrit, n’importe quel résident permanent (au moins) aurait pu s’incrire comme votant !

Ceci me fait également penser à certains candidats à l’élection aux noms bien étonnants comme Super Cauchon ou Starbuck Leroidurock. Ne serait-il pas nécessaire de faire une vérification d’identité et de se contenter des l’identité officielle ?