Si vous ne l’avez pas encore fait, allez lire la dernière entrée de Karl, en date du 21 août. Ça fout les boules ! Main-mise de sponsors sur les J.O. mais également sur un festival montréalais de taille moyenne, pour tout dire j’en reviens difficilement.

Quant à certaines interdictions photographiques, je tends à être plus compréhensif en la mesure où je n’aime pas être pris en photo à mon insue et avec la prolifération des appareils photos et cellulaires photos un certain discernement devrait s’appliquer. Toutefois, je ne vois pas de raison d’interdir de photographier des architectures par exemple (bien que cela soit interdit depuis longtemps dans certaines “attractions” new-yorkaises).

Personnellement j’ai fait mes devoirs en photographiant dernièrement la fameuse forêt d’arbres roses du Palais des congrès de Montréal. J’ai aussi pris l’extérieur du Musée d’Art Contemporain (mais je doute qu’ils puissent nous empêcher de prendre l’extérieur).

Karl, bien entendu, je suis partant pour un raid photographique à l’Excentris (D’autant que quand j’y suis allé, je me suis dit qu’il y aurait de très belles photos à faire mais je n’avais pas mon appareil avec moi) ou tout autre endroit jugé pertinent :)

Dans le cadre de l’UNM à laquelle participait Ebb, j’ai eu l’occasion de voir deux conférenciers des plus intéressants en les personnes de Jacques Attali et de Roméo Dallaire.

Le premier, major de Polytechnique, également diplomé de l’École des Mines, de l’IEP et de l’ENA (il n’avait surement que ça à faire), est connu pour sa présence dans de nombreux cabinets politiques ainsi que pour ses nombreux livres traitant de thèmes très variés.

Le second est un ancien Lieutenant-Général de l’armée canadienne en poste en temps que Commandant en chef de la Mission d’observation des Nations unies au Rwanda en 1993-1994 c’est-à-dire durant le génocide. Il a acquis une notoriété toute particulière récemment en publiant J’ai serré la main du diable (en anglais), un récit du déroulement d’un génocide visiblement bien planifié.

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Jacques Attali (à gauche)

Les deux se sont présentés comme des humanistes voire utopistes, ce qui peut paraître assez étonnant pour un proche de Mitterrand et un ancien militaire ! Pourtant, il faut bien dire que leur point de vue était résolument optimiste et visant une amélioration de la qualité de vie notamment dans les pays en voie de développement.

Personnellement j’ai retiré une conclusion de ces deux allocutions : la majorité des sociétés occidentales, notamment françaises et québécoises, vivent sur des paradigmes trouvant leurs fondements à la fin des années 60, début 70. Toutefois, une somme importante d’événements majeurs sur les plans géopolitiques, économiques et technologiques ont eu lieu durant les vingts dernières années. Il en résulte que notre mode de vie actuel n’est plus en phase avec la réalité. Certes, tout le monde sait ce que ce n’est plus la guerre froide, que le monde est mondialisé et qu’on peut trouver des images pornos sur Internet mais ce n’est pas pour autant que de nouveaux paradigmes en ont résultés.

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Roméo Dallaire

Jacques Attali y voit, entre autres, la disparition des nations, le risque d’une bunkerisation de la super-puissance américaine (et principalement des plus riches) amenant la mondialisation à un échec et à un bordel généralisé. Roméo Dallaire y voit la poursuite des génocides, l’augmentation du terrorisme et de la pauvreté dans les pays en voie de développement. Rien de bien folichon.

Je n’ai pas souhaité prendre de notes pour me consacré à une écoute attentive et ne suis donc pas en mesure de faire un résumé complet de leurs avis respectifs. Quoiqu’il en soit, j’avoue avoir été impressionné par ces deux personnes et leur vision au point de souhaiter les suivre attentivement. Cela va possiblement se traduire par la lecture de leurs livres respectifs, dont La voie humaine pour Jacques Attali et J’ai serré la main du Diable pour Roméo Dallaire. Ce dernier va également prendre la direction de Stanford pour étudier la résolution de conflit en contexte de guerre, un sujet actuel avec la situation en Irak.

À noter aussi la position d’Attali sur le principe de nation qu’il a fortement lié à une langue commune, idée qui n’a pas du tomber dans l’oreille d’un sourd en la personne de Gilles Duceppe, chef du parti souverainiste le Bloc Québécois, présent à cette conférence en tant que spectateur.

J’entre dans la cuisine après ma sieste quotidienne et là je me trouve agressé par une vision d’horreur directement sortie des années 70

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Un blender datant du précambrien

Maman Ebb a déposé pendant mon sommeil ce résidu d’une époque dépassée. Je suppose que c’est la conséquence des très bons mélanges du Juan d’Étolane… c’est malin ça !

À vrai dire, je n’y suis pas allée aujourd’hui. C’était la journée des assemblées et du vote des 50 propositions, ainsi que leur transmission au porte-parole du gouvernement présent pour l’occasion, le ministre de l’Éducation Pierre Reid. Je veux simplement faire un petit bilan de l’événement, qui m’a semblé hautement intéressant et stimulant.

D’abord, je vous invite et vous encourage vivement à lire les 50 propositions, portant sur les 5 thèmes suivants : Éducation, famille, travail (j’ai travaillé sur ce thème) ; Mondialisation et éthique ; Environnement et territoire ; Identités : universalisme et particularismes ; Arts, médias et espace public. On note qu’il n’y avait rien sur la santé…

Les trois propositions que mon petit groupe de 8 a élaborées ont passé avec succès les trois paliers de vote et ont été adoptées parmi les dix finales du thème Éducation, famille, travail. Je suis assez fière de notre travail, et surtout impressionnée et touchée que des choses que je pense profondément soient ainsi largement diffusées !

Pour finir sur le bilan, je dirais que les activités étaient toutes ou presque enrichissantes. Cela m’a beaucoup apporté et fait réfléchir. Par contre, j’ai trouvé que c’était très fatigant, trop intense et condensé, et que nous étions toujours en train de courir ! Personnellement, je me fatigue facilement, et je n’ai d’ailleurs pas pu participer à tout d’un bout à l’autre à cause de ça, ce qui me déçoit grandement. J’ai eu du mal à boucler ces derniers jours tout ce que j’avais à faire en vue de la rentrée scolaire (demain). C’est ainsi que je n’ai pas assisté aux assemblées d’aujourd’hui ni voté, devant allée reconduire l’externe grecque que j’encadrais à l’aéroport.

Mis à part ça, je dirais que toutes les activités étaient un peu trop courtes et auraient pu être creusées davantage. L’aspect interactif était évidemment très positif et agréable, bien que je n’aie pas vraiment osé m’exprimer en public. Également, parmi toutes les activités offertes, j’ai été bien déçue de ne pouvoir en faire plus ; plusieurs étaient en effet offertes pendant la même plage-horaire, c’est con. Le choix a été très dur à faire et bien que je sois satisfaite de ce à quoi j’ai assisté, j’ai de nombreux regrets par rapport à tout ce que j’ai manqué. C’est dommage !

Voilà, je conseille donc à quiconque de s’intéresser aux activités de l’Institut du Nouveau Monde, de se procurer l’Annuaire du Québec (une mine de renseignements et d’analyses sur notre monde), et de participer à l’Université d’été quand elle sera (sûrement) reconduite. Ça a éveillé la citoyenne en moi ! ;)

Loyalty to petrified opinion never yet broke a chain or freed a human soul. (Mark Twain)

Besides the noble art of getting things done, there is the noble art of leaving things undone. The wisdom of life consists in the elimination of nonessentials. (Lin Yutang)

Live as you will wish to have lived when you are dying. (Charistian Furchtegott Gellert)